tag:blogger.com,1999:blog-84155610602434241792023-11-16T17:24:21.937+01:00Site de la famille MontilletHistoire, peinture, patrimoine, des choses que nous aimons en famillePhilippe Mhttp://www.blogger.com/profile/15595736605137292921noreply@blogger.comBlogger38125tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-90071339509322386252016-12-03T14:13:00.002+01:002016-12-03T14:13:20.129+01:00Sur la piste d'un tableau de l'Eglise de Vauhallan <br />
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
Une information pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de Vauhallan (Essonne)</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
et notamment à celle de son église dont la restauration se poursuit.</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
Depuis le 25 octobre et jusqu'au 29 janvier 2017, </div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
se tient à Paris au Petit Palais l'exposition consacrée au peintre Albert Besnard (1849 - 1934)</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
C'est un pan de l'histoire des rénovations de l'église entreprises au milieu du XIXe siècle par le Maire Eugène de Stadler et l'abbé Geoffroy qui se trouve ainsi mis en avant.</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
Dans la catalogue il y a, en effet, un très intéressant développement sur la peinture intitulée "Procession des bienfaiteurs et des pasteurs de l'église de Vauhallan depuis son origine jusqu'en 1793" qui aurait du être placée au dessus de la porte d'entrée et qui aurait complété la liste des personnalités de la commune peinte sur la porte. </div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
Ce tableau, commandé initialement à un autre peintre, n'a jamais rejoint l'église, mais Albert Besnard dans des circonstances que le texte éclaire l'a néanmoins réalisé et il se trouve actuellement dans une collection privée. L'actuelle exposition qui vient de rejoindre Paris après avoir été à Evian, est donc un moyen inespéré de découvrir cette toile. Le catalogue en rend bien compte avec deux illustrations, l'une de l'ensemble du tableau et l'autre d'un détail.</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
Donc je ne peux qu'encourager tous les amateurs d'histoire soit à aller voir l'exposition, soit à se procurer le catalogue. </div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
Notre Association Essonne Millénaire a en projet de faire faire une copie de l'oeuvre pour la déposer ensuite dans l'église là où elle aurait du trouver sa place en 1860;</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px;">
Nous cherchons des partenaires...</div>
Philippe Mhttp://www.blogger.com/profile/15595736605137292921noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-52782797764644516602016-12-03T14:01:00.001+01:002016-12-03T14:01:12.546+01:00Le navire amiral de la Flotte de Jean Ribault retrouvéBonne nouvelle pour tous les historiens.<br />
Le Figaro nous apprend dans son édition du 2 décembre que La Trinité, le navire amiral de l'expédition que dirigeait Jean Ribault en 1565 pour installer la présence française en Floride, a été retrouvée.<br />
<br />
Cela faisait plusieurs mois que nous étions quelques uns à attendre cette nouvelle, juste prolongement de tous les travaux qui ont été entrepris de 2012 autour de cet épisode assez peu connu de l'histoire de France. Vieux peuple de terrien, les Français privilégient toujours l'histoire du pré-carré, et ce ne sont pas les palinodies et autres repentances aussi absurdes que néfastes pour l'image du pays, autour des Colonies, une des rares gloires de la IIIe République, qui feront aimer nos aventure outre-marines.<br />
<br />
Pourtant celles ci avaient commencé tôt, puisque l'aventure de Jean Ribault date du règne de Charles IX. Les souverains depuis François 1er avaient compris q'il fallait, aussi, que la France soit présente dans le nouveau monde qui ne devait pas rester la chasse gardée de l'Espagne et du Portugal, qui pour avoir été les premiers auraient bien aimé demeurer les seuls.<br />
<br />
Donc gloire à nos rois qui ont su, comme toujours, voir loin, fier et grand.<br />
<br />
Ainsi nous allons peut-être mieux connaître cette expédition qui s'est terminée par l'exécution de Jean Ribault et de plus de deux cents de ses compagnons, près de Cap Canaveral, fin septembre 1565. Le lieu s'appelle toujours Matanzas, le massacre.<br />
<br />
Déjà des canons ont été retrouvés et d'autres armes ainsi qu'un élément de ces fameuses bornes fleurdelysées que Jean Ribault devait placer là où il prenait pied pour marquer la possession de la France. Aux USA ce symbole est toujours très fort car les Américains savent tout ce qu'ils doivent à la monarchie française dans leur lutte de libération contre les Anglais. Les Américains n'ont pas, à la différence de notre gauche caviar, peur des fleurs de lys et ce n'est sans doute le nouveau président élu, ce fameux M. Trump, qui remettra en cause les pages de l'histoire de son pays.<br />
<br />
Donc cette découverte est une belle nouvelle pour les historiens français et américains, pour les archéologues sous-marins, pour l'histoire de la marine. En un mot pour la culture. Pas mal en cette fin d'année durant laquelle la morosité et la tristesse, ont été plus partagées que le joie et la grandeur !<br />
<br />Philippe Mhttp://www.blogger.com/profile/15595736605137292921noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-59641850509741457462013-04-17T14:22:00.002+02:002013-04-20T16:26:17.049+02:00Colloque Jean Ribault, Dieppe et la Floride<br />
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Colloque Jean Ribault,
Dieppe et la Floride<o:p></o:p></span></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b>Association Terr</b><b>es et Mers d’Ivoire*<o:p></o:p></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
Dieppe<br />
Samedi 4 mai 2013<o:p></o:p></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
Colloque<o:p></o:p></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
Salle des congrès Boulevard de Verdun<o:p></o:p><br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; margin-bottom: 0.0001pt;">
<br />
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #222222; mso-bidi-font-family: Arial; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Programme des
interventions (sous réserve de modifications)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #222222; mso-bidi-font-family: Arial; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(Ordre
alphabétique des conférenciers)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; margin-bottom: 0.0001pt;">
<br /></div>
<div class="Default">
<span style="color: #222222; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Amiral
François Bellec, </span><b>Naviguer dans les eaux du
traité de Tordesillas </b><span style="color: windowtext; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #222222; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> Franck
Boitelle, présentation de <b>la <i>biographie
de Jean Ribault</i></b> qu’il vient d’écrire<o:p></o:p></span></div>
<div class="Default">
<span style="color: windowtext; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Alexandre Boucher , <b>Le
souvenir de Jean Ribault à Dieppe à l'époque moderne. Retour sur une
construction mémorielle locale </b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #222222; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">John de Bry, archéologue, autour des <b><i>fouilles sur la côte atlantique</i>,</b>
lieu du naufrage des navires de Jean
Ribault en 1565<o:p></o:p></span></div>
<div class="Default">
<span style="color: windowtext; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Fred Giusti , <b>Jean Ribault
à Dieppe en 2012 </b><o:p></o:p></span></div>
<div class="Default">
<span style="color: #222222; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pascale
Goutagny, </span><b>La carte de la Floride de
Jacques Lemoyne de Morgues </b><span style="color: windowtext; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #222222; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Professeur Haudrère, tirera les <b>conclusions</b> du colloque <o:p></o:p></span></div>
<div class="Default">
<span style="color: #222222; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pierre
Ickowicz, conservateur du Musée de Dieppe, </span><b>Dieppe, Jean Ribault et les Nouveaux Mondes dans le contexte
du mouvement huguenot en pays de Caux </b><span style="color: windowtext; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="Default">
<span style="color: #222222; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Hélène
Lhoumeau, </span><b>Visages diplomatiques de la
Floride française </b><span style="color: windowtext; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #222222; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Philippe Montillet, <b>les <i>commémorations</i> Jean Ribault en Floride (2012</b>)<o:p></o:p></span></div>
<div class="Default">
<span style="color: #222222; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Professeur
Jocelyn Nayrand, </span><b>De la Terre Promise au jardin
de la mélancolie ….dans les textes de René Goulaine de Laudonnière et Nicolas
Le Challeux </b><span style="color: windowtext; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="Default">
<span style="color: #222222; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Annick
Notter, conservateur du Musée de La Rochelle, organisatrice de
l’exposition <i>Floride un rêve français, </i></span><b>Les indiens Timucuas </b><span style="color: windowtext; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="Default">
<span style="color: windowtext; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Pasteur Andrew Rossiter , <b>La
Floride, un Huguenot et la Liberté Religieuse. </b><o:p></o:p></span></div>
<div class="Default">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #222222; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Deux
intermèdes ponctueront la journée, une lecture et un voyage musical.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; margin-bottom: 0.0001pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
Deux repas sont prévus par les organisateurs : un déjeuner sur place et un
dîner au casino ( inscription
nécessaire 45 €*)<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La journée se terminera au château-musée de Dieppe où la
colonne Jean Ribault sera mise en lumière.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsG3DzMUZHUij-em9GG7VMYjsNuFdE1AK05rTSvm_7KGgttp_cuPx43pTr1jzGH9zapXpONFvPqm_GMez6JO7dbqsdKGxKxzZjLoFGvXauSu0dOjmzoVX4A-GZNEbmMk5KNrsYR8QaSUCi/s1600/IMG00377-20120407-1653.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="150" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsG3DzMUZHUij-em9GG7VMYjsNuFdE1AK05rTSvm_7KGgttp_cuPx43pTr1jzGH9zapXpONFvPqm_GMez6JO7dbqsdKGxKxzZjLoFGvXauSu0dOjmzoVX4A-GZNEbmMk5KNrsYR8QaSUCi/s200/IMG00377-20120407-1653.jpg" width="200" /></a></div>
* <span style="font-family: "Times New Roman","serif";">mel: terresetmersdivoire@ gmail.com)<o:p></o:p></span></div>
Philippe Mhttp://www.blogger.com/profile/15595736605137292921noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-32390702265568315912012-12-09T13:09:00.004+01:002012-12-09T13:10:22.601+01:00Vauhallan et Mère Geneviève Gallois<br />
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b>Geneviève Gallois, une grande artiste qui honore Vauhallan<o:p></o:p></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b>Entre le voile et le
génie<o:p></o:p></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Vauhallan a été le siège d’un évènement national avec le
colloque tenu, à l’occasion du
cinquantième anniversaire de sa mort,
sur mère Geneviève Gallois, le week-end des 6 et 7 octobre à l’Abbaye de Limon et à la salle
polyvalente de la commune. Ce colloque honore Vauhallan par la qualité des orateurs. Cette
manifestation formait la troisième marche de la reconnaissance publique de la
moniale artiste après l’exposition du Musée des Beaux-Arts de Rouen en 2004 et
celle quatre ans plus tard du Musée national des Granges de Port-Royal à
Chevreuse. Ces expositions avaient montré par l’immense engouement qu’elles
avaient suscité au point que les deux catalogues sont épuisés, que Mère
Geneviève Gallois trouvait son public et que son génie émergeait de la solitude monastique. Le colloque
organisé par l’Abbaye de Limon qui depuis des années, avec celle de Jouques
près d’Aix-en-Provence<a href="file:///C:/Users/Philippe/Documents/Vauhallan_Histoire/Articles%20pour%20la%20Mairie/Genev.%20Gallois.docx#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></a>,
met en valeur le travail de l’ancienne moniale, a permis de faire un point sur une œuvre demeurée
longtemps méconnue et nous attendons avec impatience la programmation du film « le génie et le
voile » réalisé par Lyzette Lemoine et Aubin Hellot qui devrait passer sur
KTO prochainement. Projeté dans la salle polyvalente de Vauhallan, il a servi d’émouvante
conclusion aux deux journées.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
Mère Geneviève
(1888-1962) a une personnalité hors du commun. Religieuse entrée au
couvent à l’âge de 29 ans, elle avait choisi un ordre cloîtré, celui des
Bénédictines de Saint-Louis du Temple alors installé à Paris, rue Monsieur, à
proximité du boulevard des Invalides. Ainsi son art fut longtemps enfoui,
c’est-à-dire limité à ses consœurs, ou à quelques personnes dont le docteur
Paul Alexandre qui avait su apprécier les travaux qu’elle effectuait pour sa
communauté. En effet elle travaillait au sein d’un atelier de vêtements
liturgiques dont elle dessinait les motifs après les avoir esquissés sur papier, et d’un atelier de gravures d’images
pieuses, autre source de revenus du
couvent. Le fils du docteur Alexandre est venu dire comment son père avait
découvert ce talent en 1931 à l’occasion d’une vente de charité du couvent. Mais entre la
reconnaissance d’un amateur averti et éclairé –n’avait-il pas aussi, un des premiers,
découvert le génie de Modigliani ? - il y a encore du chemin à parcourir
pour une reconnaissance de l’œuvre. Le
temps doit accomplir son travail. Au sein de son couvent, où l’art n’était pas
absent puisque c’était un des hauts lieux du chant grégorien à Paris, même si elle n’était pas comprise de tous, et notamment de l’abbesse qui l’accueillit en
1919, son talent était apprécié puisqu’on lui confiait des tâches artistiques.
Mais elle-même, en s’isolant du monde laïc, avait aussi, d’une certaine
manière, rompu avec ce qui avait fait la première partie de sa vie. Après des
études à Montpellier qui l’avaient menée aux Beaux-Arts de Paris, elle avait
connu une première carrière ponctuée d’expositions et de commandes dénotant une
précoce notoriété. En particulier sa proximité avec le caricaturiste Willette, un ami de son
père, lui avait permis de découvrir les
vertus du trait rapide qui décrit une émotion et donne du sens et du
signifiant. Toute son œuvre postérieure en fut empreinte. Mais, et de manière
plus profonde, l’œuvre de Mère Geneviève Gallois ne peut vraiment se comprendre
qu’à travers son apparent renoncement à l’art durant une vingtaine d’années au
nom d’un don total à Dieu et à la vérité
qu’il incarne. Ces aspects psychologiques ont bien été décrits par Mme Catherine Marès auteur d’une récente
biographie spirituelle et artistique de l’artiste<a href="file:///C:/Users/Philippe/Documents/Vauhallan_Histoire/Articles%20pour%20la%20Mairie/Genev.%20Gallois.docx#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></a>.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
Les Conservateurs de Rouen et de Port-Royal montrèrent
combien l’œuvre de mère Geneviève
Gallois, s’inscrit parmi celle des plus grands peintres du XXème siècle. Mais
la difficulté est de la rattacher à une quelconque école. L’on sait combien
notre esprit rationnel, même en art, aime à ranger les peintres dans des
catégories. Pour une artiste ayant quitté le monde profane, c’est-à-dire les
échanges quotidiens avec d’autres artistes, l’approche ne peut être que
différente. Ainsi les premières années, jouent un rôle considérable. L’exposé de
Noël Alexandre a permis de faire comprendre combien dès sa jeunesse, Marcelle
Gallois (elle ne prendra la nom de Geneviève qu’après avoir prononcé ses vœux
monastiques) possède un style propre qu’elle a acquis en travaillant beaucoup à
la fois la nature et le portrait où véritablement elle excellait. Ainsi dans la
profondeur de sa méditation religieuse et de son enfouissement au monde pour
mieux se donner à Dieu elle a développé ses talents de manière autonome. Mais
les prémisses de ce qu’elle avait vu et compris du 20<sup>ème</sup> siècle
pictural qu’elle avait vu naître, vont continuer à germer en elle et à
s’épanouir. Comme la graine de sénevé qui reste des années sous terre, elle
éclora naturellement, pour donner à son œuvre son caractère si particulier. Son
expressionnisme fait la synthèse entre
la figuration et l’abstraction. Entre les deux grands courants de l’art
contemporain elle inscrira sa propre marque.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
Celle-ci éclatera avec ce qui sera sa dernière commande. En
effet, l’Ordre Saint-Louis du Temple a dû quitter ses locaux parisiens et le
choix se porte sur le domaine de Limon à Vauhallan. Mais il s’agit d’y
construire un nouveau couvent dont les travaux ne débuteront qu’après la
seconde guerre mondiale. La première pierre sera posée par le Nonce Apostolique
du Pape Pie XII en France, Monseigneur
Roncalli, le future Pape Jean XXIII. Mais aux bâtiments conventuels et notamment
à l’église il faut des vitraux. Ainsi dès 1951 son abbesse commandera à Mère Geneviève les 22 verrières qui doivent orner l’église.
Elle s’y attelle. Art nouveau pour elle, elle apprendra à le maîtriser et le
magnifier. Ses vitraux sont à la fois un livre d’écriture sainte et un livre de
vie religieuse. Elle qui, avant cette
commande, n’avait jamais abordé cet art si particulier qu’est le vitrail, s’y impose
vite par son talent. Elle reçut aussi la
commande d’une autre série pour une
humble église rurale proche de Dieppe au Petit Appeville. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
Les vitraux de Limon sont un symbole de son art puisqu’ils
sont autant de fenêtres ouvertes sur le monde témoignant de son art reconnu. Cette reconnaissance doit beaucoup au travail
inlassable de Noël Alexandre. Le fils du docteur Paul Alexandre, le découvreur
du talent de la religieuse, a lui-même
connu Mère Geneviève Gallois. Surtout,
Il a recueilli de son père toute
sa sensibilité et sa compréhension de l’artiste et d’une œuvre qui ne se livre
pas au premier coup d’œil. Ainsi il a
réalisé, lui aussi durant longtemps dans
une certaine solitude, un travail incomparable pour faire apprécier et connaître
Mère Geneviève Gallois<a href="file:///C:/Users/Philippe/Documents/Vauhallan_Histoire/Articles%20pour%20la%20Mairie/Genev.%20Gallois.docx#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></a>.
Son livre paru en 1999 est désormais le travail de base sur lequel tous peuvent
s’appuyer. Travail de fond qui permet de
suivre pas à pas le processus de création artistique de la religieuse et de le
comprendre car au-delà de ses qualités d’historien, Noël Alexandre est aussi un
homme de foi à la piété profonde. Ainsi il peut découvrir à la fois le peintre,
sa technique et ce qui l’anime. Son livre est le reflet qu’il fallait à cette
œuvre si spécifique.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
Comme l’a souligné le Conservateur du Musée de Rouen
Diederik Bakhuÿs, il reste maintenant à établir le catalogue raisonné de
l’œuvre de Mère Geneviève Gallois. Nul doute que ce sera rendu possible puisque
les abbayes de Limon et de Jouques toutes les deux détentrices de la majeure
partie de l’œuvre de la religieuse, vont
ouvrir leur musée jusqu’alors plus ou moins confidentiel à un public qui
s’élargit de plus en plus. Déjà à Limon les œuvres bénéficient d’une nouvelle
présentation mise en place pour la première fois lors des journées du
patrimoine de septembre 2012. Comme l’a souligné une intervenante, l’œuvre de
Mère Geneviève Gallois qui a pu paraître sans doute trop novatrice quand elle a
été créée, prend en revanche désormais tout son sens. Avec sa force, son
expressionnisme qui décrit si bien l’homme qui a souvent tant de mal à être un
saint ou même à se comporter dignement,
rejoint une actualité qui est aussi la nôtre. Mais au-delà et le jeu des
couleurs flamboyantes est là pour l’évoquer, il y aussi tous les espoirs que nous pouvons
mettre dans des lendemains que nous souhaitons meilleurs.
L’art et son message universel y
tient une grande place. C’est un honneur pour Vauhallan de posséder parmi les
multiples facettes de son patrimoine, le
trésor d’une des grandes artistes du XXème siècle.<o:p></o:p></div>
<div>
<!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<br />
<div id="ftn1">
<div class="MsoFootnoteText">
<a href="file:///C:/Users/Philippe/Documents/Vauhallan_Histoire/Articles%20pour%20la%20Mairie/Genev.%20Gallois.docx#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></a>
Notre-Dame-de-la-Fidélité à Jouques est une fondation de Saint-Louis du Temple
datant de 1967<o:p></o:p></div>
</div>
<div id="ftn2">
<div class="MsoFootnoteText">
<a href="file:///C:/Users/Philippe/Documents/Vauhallan_Histoire/Articles%20pour%20la%20Mairie/Genev.%20Gallois.docx#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></a>
Catherine Marès, <i>Le génie et le cloître. Une
biographie spirituelle et artistique de Mère Geneviève Gallois</i>, Ed.
Nouvelle Cité, 2012<o:p></o:p></div>
</div>
<div id="ftn3">
<div class="MsoFootnoteText">
<a href="file:///C:/Users/Philippe/Documents/Vauhallan_Histoire/Articles%20pour%20la%20Mairie/Genev.%20Gallois.docx#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></a> Noël
Alexandre, <i>Mère Geneviève Gallois,
bénédictine, peintre, graveur, verrier, </i>Bruxelles, Marot, 1999.<o:p></o:p></div>
</div>
</div>
Philippe Mhttp://www.blogger.com/profile/15595736605137292921noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-83193194814763106272012-09-30T09:27:00.000+02:002012-09-30T17:05:28.985+02:00Exposition Floride (1562-1565) un rêve français, à La Rochelle<br />
<div class="MsoNormal" style="background: white; text-align: justify;">
<span style="color: #222222;">L'Année Jean Ribault (1562-2012) se poursuit avec
l'exposition de La Rochelle qui se tient au Musée du Nouveau Monde depuis le 25
septembre et jusqu'au 31 décembre 2012.Un beau moyen de continuer à connaître cet épisode si méconnu de l'histoire de notre cher et vieux pays... Ce sont pourtant des Français qui les premiers ont voulu s'installer en Floride après l'expédition de reconnaissance et de prise de possession du territoire, marqué par deux bornes, posées par Jean Ribault en mai 1562, et la création de deux premiers établissements, Charles Fort actuellement en Caroline du sud, dés 1562, et Fort Caroline, créé par Laudonnière lors d'une seconde expédition. La troisième expédition celle de 1565 amena une vive réaction des espagnols qui ravagèrent les établissements français et tuèrent les colons.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; text-align: justify;">
<span style="color: #222222;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; text-align: justify;">
<span style="color: #222222;">L'exposition est due à l'initiative du Conservateur en
chef des Musées de La Rochelle, Madame Annick Notter qui en partage le
commissariat avec John de Bry le directeur du Centre de recherche archéologique
de Floride qui a effectué de nombreuses fouilles et dépouillé de nombreuses archives françaises et espagnoles, et Mickaël Augeron, maître de conférences à l'Université de La
Rochelle grand spécialiste de cette période et fin connaisseur de Jean Ribault.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; text-align: justify;">
<span style="color: #222222;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Grâce à un partenariat
noué entre l’université des lettres de La Rochelle, le musée du Nouveau monde,
les services archéologiques de Floride et la National Huguenot Society, le
musée présente, durant cette exposition temporaire, les témoignages de cette aventure en s’appuyant sur
l’iconographie de Le Moyne, les cartes et plans de l’époque, les documents
d’archives ainsi que les vestiges archéologiques trouvés ces dernières années
en Floride ainsi que quelques pièces évoquant les tribus Timucuans. </span><br />
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcD7QlJH_NdJTcvBpV92p5jeLdF8mZ0Dsk_aQ5tdDN5alARw8qicqNQvTrNayuZ9QSa5aNJZPTpYtIOZXpfd8-4VOOoVA0Q1bxU3L5OZh1lqbjxyJud7XZoM_1pUQyjvCMlCZurq7UO5rN/s1600/bandeau.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="132" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcD7QlJH_NdJTcvBpV92p5jeLdF8mZ0Dsk_aQ5tdDN5alARw8qicqNQvTrNayuZ9QSa5aNJZPTpYtIOZXpfd8-4VOOoVA0Q1bxU3L5OZh1lqbjxyJud7XZoM_1pUQyjvCMlCZurq7UO5rN/s400/bandeau.jpg" width="400" /></a></div>
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">L'exposition est complétée par un très intéressant </span><span style="background-color: transparent;">catalogue de 128 pages, grand format, illustré, qui, après une introduction de Annick Natter offre </span><span class="A9" style="background-color: transparent;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-family: Folks;">des contributions de chercheurs américains (Keith Ashley, John de Bry, Kathleen Deagan, </span></span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 15px;">Chuck Miede, </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 15px;">Gerald Milanich) et français (</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 15px;"> </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 15px;">Mickaël Augeron, </span><span style="background-color: transparent; font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;">Jean-Paul Duviols, Frank Lestringant,
Eugène Lyon, Alain Morgat, Eric
Rieth, Bertrand Van Ruymbeke). Cette confrontation des recherches est très importantes. Elle permet d'avoir des éclairages nouveaux et complémentaires et montre que l'aventure de Jean Ribault en Floride a bel et bien une portée internationale.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; text-align: justify;">
<span style="background-color: transparent; font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-align: justify; text-autospace: none;">
<span class="A9"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-family: Folks;">Plus d'information: </span></span><a href="http://www.alienor.org/musees/" target="_blank"><span style="color: #888888;">Expo
La Rochelle</span></a></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white;">
<span style="color: #222222;"><o:p></o:p></span></div>
Philippe Mhttp://www.blogger.com/profile/15595736605137292921noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-5690891982364964662012-04-01T21:04:00.000+02:002012-04-01T21:04:38.374+02:00Lecture: Chroniques de la guerre de Floride (1562-1568)<div class="MsoNormal"><b><i>Chroniques de la guerre de Floride (1562-1568)<o:p></o:p></i></b></div><div class="MsoNormal">René de Laudonnière, Le Challeux et de Gourgues - préface de Frank Lestringant</div><div class="MsoNormal">Editions Le Passager clandestin, 2012, pages</div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal">A l’occasion du 450<sup>ème</sup> anniversaire de l’arrivée de Jean Ribault (v 1520- 1565) en Floride, marquant en 1562, le début de ce qui aurait dû être une colonisation française de cette partie du monde, les éditions Le Passager clandestin, viennent de faire paraître un intéressant ouvrage qui redonne les textes de l’époque. L’éditeur sous titre son ouvrage une Saint-Barthélemy au Nouveau Monde pour rappeler combien les évènements de Floride s’inscrivent aussi dans le contexte des Guerres de Religion, contexte national français, contexte international avec le rôle du roi d’Espagne.</div><div class="MsoNormal">En 1562, le capitaine dieppois Jean Ribault aborde les côtes de <st1:personname productid="la Terra Florida" w:st="on">la Terra Florida</st1:personname> qu’il proclame territoire de Nouvelle France et fonde Charles Fort deux ans avant Fort Caroline qui sera créé par Laudonnière. Trois ans plus tard, les Espagnols déjà bien implantés dans la région et à Cuba, fondent non loin de là, un peu plus au sud, la colonie de San Augustin. Commence alors une guerre entre colons protestants français et catholiques espagnols. </div><div class="MsoNormal">L’ouvrage reprend les textes de René de Goulaine de Laudonnière <i>Le second voyage des Français en <st1:personname productid="la Floride" w:st="on">la Floride</st1:personname>, </i>de Nicolas Le Challeux, <i>Discours de l’histoire de <st1:personname productid="la Floride" w:st="on">la Floride</st1:personname>,</i> de Dominique de Gourgues, <i>La reprinse de <st1:personname productid="la Floride" w:st="on">la Floride</st1:personname>, </i>quelques rares témoins français à avoir participé à l’une des trois expéditions menées dans cette partie du monde entre 1565 et 1568 et survécu aux massacres. Ces trois textes sont un triple témoignage : d’abord de l’état de <st1:personname productid="la Floride" w:st="on">la Floride</st1:personname> à cette époque avec des descriptions de ses habitants et de sa faune et flore ; ensuite des difficultés des installations des Français et de leurs rapports avec les Indiens ; enfin de la violence des combats entre européens qui, abordant de nouvelles terres, y exportent leurs guerres et leurs sanglantes rivalités dont le plus important épisode est le massacre des hommes de Jean Ribault en 1565.</div><div class="MsoNormal">Bien évidemment nous ne pouvons que regretter que le texte de Jean Ribault n’ait pas été inséré dans ce volume. En revanche nous apprécions tout à fait la très claire préface du Professeur Frank Lestringant ainsi que ses nombreuses notes. </div><div class="MsoNormal">Editions Le Passager clandestin, Le Château, 72290, Congé-sur-Orne, </div><div class="MsoNormal"><a href="http://www.le/">www.le</a>passagerclandestin.fr</div>Philippe Mhttp://www.blogger.com/profile/15595736605137292921noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-75326707822467753052011-12-14T18:24:00.003+01:002011-12-14T18:34:39.944+01:00Henri IV, toujours (Québec)...<div align="center"><strong>Autoroute Henri IV au Québec </strong></div><br /><div align="left"><br />Dans le bulletin de décembre 2011 du Carrefour des Acteurs Sociaux en plus de savoir qu'il y a une autoroute Henri IV au Québec, je découvre que la Société Historique de Québec s’oppose au changement de nom de l’autoroute Henri IV et publie un communiqué en date du 4 décembre 2012 dont voici un extrait <br /></div><br /><div align="left"><em>« La Société historique de Québec s’oppose à la proposition du député Gérard Deltell de changer le nom de l’autoroute Henri-IV pour celui de l’autoroute de la Bravoure. Elle demande à la Commission de toponymie du Québec de maintenir l’avis qu’elle a déjà donné en ce sens en 2009 dans le même dossier.<br />La Société historique de Québec croit que le rôle du roi Henri IV dans la fondation de Québec est trop important pour qu’il soit oublié. De plus, avec l'adoption de l'Édit de Nantes en 1598, ce roi français mettait fin aux guerres de religion et devenait ainsi un artisan de la paix. C'est en 1955, il y a 56 ans, qu’a été nommée la route Henri-lV, devenue autoroute Henri-lV en 1981. Son nom doit demeurer bien vivant et celui de cette autoroute y contribue parfaitement".</em> </div><br /><div align="left">Information extraite de la lettre du Carrefour des Acteurs Sociaux qui est toujours intéressante mais qui n'a pas encore de site.</div><br /><div align="left"></div><br /><div align="left">Espèrons que les Québecois garderont le sens des réalités, donc de leur histoire, pas comme nous pauvres Français qui se sachantplus d'où l'on vient ne savons plus où nous allons...</div><br /><div align="left"></div>Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-5742739445298877792011-12-14T11:41:00.002+01:002011-12-16T10:48:42.432+01:00La hiérarchisation des communes<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXA_37CFBcszYSSEbV6XisTARa-NZLzoTIbk_Ae1d0n9-afcNJxwKlPcLZm5HvVTWOYV1YNNxLPjvAYXFe1RqN20cxy3VnJQrggFfPblzWaHqc9-WK7cPOhr8mASd2m-b7HmtC2iGq4TY/s1600/doyenn%C3%A9.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5686660862257084210" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 320px; CURSOR: hand; HEIGHT: 264px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXA_37CFBcszYSSEbV6XisTARa-NZLzoTIbk_Ae1d0n9-afcNJxwKlPcLZm5HvVTWOYV1YNNxLPjvAYXFe1RqN20cxy3VnJQrggFfPblzWaHqc9-WK7cPOhr8mASd2m-b7HmtC2iGq4TY/s320/doyenn%25C3%25A9.jpg" border="0" /></a><br /><br /><div align="center">LaH situation en ïle-de-France</div><br />Géographie et histoire ont joué un rôle important pour l’apparition et le développement du réseau urbain régional. L’étude de la géographie des lieux à travers les reliefs, la topographie, les cours d’eau etc. permet de comprendre l’état, la naissance et le développement des villes et bourgs anciens. C’est elle qui, par exemple, à travers des éléments facilitant ou non les passages, ou la protection expliquent les points de passages obligés ou les points de fixation. Ainsi, les premières villes s’installent souvent aux confluents soit des grands affluents (Charenton [Marne], Conflans-Sainte-Honorine [Oise], Montereau [Yonne]) ou encore de rivières à l’importance plus locale comme Pontoise [confluent de la Viosne] ou Corbeil à la confluence de l’Essonne. D’autres cités se positionnent sur les îles qui permettent à la fois la défense et le franchissement en particulier des cours d’eau importants comme à Paris avec la Seine, bien évidemment, mais aussi en amont, Melun et, en aval, Meulan qui ont la même étymologie mediolanum.<br /><br />Mais, après le XIIIème siècle et la reprise en main du pouvoir royal avec les premiers capétiens, une nouvelle conception de la ville s’impose. Plus large. Les historiens parlent de « renaissance urbaine ». Elle est lieu de pouvoir. Se développent alors les« Villes royales » qui vont souvent cumuler ou assurer plusieurs fonctions : militaire et administrative (Vincennes ou Dourdan), religieuse et économique (Saint-Denis). Mais le mouvement est plus large que les seules villes royales. A l’opposé de la ville royale il y a dans certains secteurs, notamment les secteurs frontières entre deux principautés territoriales des villes de colonisation qui sont créées de toute pièce (Villeneuve le comte par exemple), mais ce sont des exceptions qui répondent à des besoins particuliers où les contingences politiques tiennent une grande part.<br /><br />Les cités de la renaissance urbaine médiévale se développent plus naturellement par l’association des trois fonctions primordiales de la ville : économique (marché et échange), administratif (en particulier lié aux droits et taxes à faire rentrer) religieuse (ville et paroisse se confondent) qui sont la raison d’être des villes. Certaines d’entre elles s’inscrivent déjà dans un mouvement économique plus vaste comme les villes de foires dont Provins pour l’Ile-de-France<a title="" style="mso-footnote-id: ftn1" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> est l’archétype.<br /><br />Mais toutes ces villes sont étroitement liées à la vie sociale et à ses évolutions notamment politiques et économiques. Le pouvoir (au sens moderne du terme) restera longtemps morcelé et éclaté (féodalité) et le roi ne le remplacera qu’avec les baillis et sénéchaux puis les gouvernements et enfin les intendances et leurs subdélégations. Le premier mouvement, celui des villes de bailliage et de sénéchaussées concerne en Ile-de-France, une douzaine de villes (Dourdan, Etampes, Mantes, Meaux, Melun, Montfort-L’Amaury, Nemours…) qui y trouveront leur essor car ce sont parfois à l’origine des villes « royales »<a title="" style="mso-footnote-id: ftn2" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>. Elles sont habituellement situées dans un rayon de 10 à 30 Km entre elles. C’était la bonne échelle pour une circonscription qu’il fallait parcourir à cheval, circonscription qui devait tenir compte aussi des vicissitudes de la géographie et des contingences historico-politique…<br /><br />La vie économique impose aussi ses règles. Si le village peut se suffire d’un petit marché forain où les ruraux se contentent d’échanger les produits de base de leur exploitation plus ou moins sous forme de troc, il faut rapidement penser à organiser une vie économique plus structurée autour de vrais marchés qui ne servent plus aux échanges entre les exploitations mais entre les bourgs eux-même à des fins non plus seulement utilitaires mais aussi financières. Dans les bourgs les plus importants, cela entraîne l’apparition des « marchands et artisans » inséparables de la ville et qui s’organiseront rapidement en corporations et métiers. Les villes bailliage y trouvent une seconde vocation, mais d’autres ainsi émergent de ce mouvement qui aboutira au réseau de villes moyennes.<br /><br />L’essor de Paris qui devient dès le XVème siècle une ville de plus de 200 000 habitants, impose de nouveaux modes d’approvisionnement et les marchés « d’intérêt régional » commencent à apparaître. Paris joue ce rôle mais ne peut répondre à tout. D’autre villes, Poissy, Sceaux, par exemple vont aussi y participer à travers des marchés spécialisés celui des bestiaux en particulier pour approvisionner la capitale.<br /><br />Versailles à la fin du XVIIème impose une sorte de rupture dans l’évolution. D’un seul coup une idée nouvelle fait son apparition, celle de la ville fonctionnelle, administrative tout autant qu’elle est aussi l’affirmation d’un pouvoir centralisé et celle d’un art de vivre (le classicisme), marquée en particulier par l’organisation de la ville dans l’espace.<br /><br />Le pouvoir rendu à Paris dès la Révolution et encore plus avec l’Empire, la ville fonctionnelle se développera d’une autre manière. Révolution industrielle aidant plus ou moins, ce sera la ville des manufactures, celles des grandes usines et des logis de qualité ou plus ou moins médiocres selon les lieux (des pavillons de banlieue aux lotissements) et construits initialement sans règles d’urbanisme adaptées, même s’il faut faire remonter les premières au milieu du XVIème siècle et au début du XVIIème siècle, mais elles concernaient essentiellement Paris.<br /><br />Mais cette ville renouera aussi avec la géographie ce qui n’était pas le cas pour Versailles (ville « décrétée ») dont la seule vraie justification géographique était d’être au centre d’un territoire de chasse… Au contraire, les nouvelles villes industrielles (« spontanées ») se bâtirent à proximité des voies de circulation, fleuve et canaux en particulier. Cela entraînera leur concentration et une profonde modification de la trame urbaine régionale qui avait assez peu variée depuis 1000 ans même si des évolutions avaient eu lieu. Les hinterlands traditionnels qui jusqu’alors avaient respecté les espace naturels dans une approche très eco-systèmique d’un équilibre, certes empirique et concret mais, plus ou moins permanent à travers les siècles, ont été absorbés progressivement, mettant fin à l’ordonnance quasi arithmétique qui organisait le maillage urbain francilien : le village et ses exploitations formant un rayon de 2 à 4 Km (pour tenir compte de la qualité des terres et des distances parcourables par « l’homme au travail », le « finage <a title="" style="mso-footnote-id: ftn3" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>»), le bourg environ tous les 7 Km, distances qui permet aussi le relais des chevaux, les petites villes (marchés/pouvoir) dans un rayon de 20 à 30, les villes « cathédrales », enfin de 50 à 100 km (Meaux en Ile-de-France actuelle, Beauvais, Sens, Chartres à l’extérieur des limites administratives). Toutes ces composantes donnent encore à l’Ile-de-France sa forme spécifique et l’essentiel de sa trame urbaine ancienne dont on suit l’évolution de la carte de Cassini jusqu’à celle du tout début du XXème siècle. Cette trame était d’autant plus remarquable qu’elle avait une double lecture. En effet pour une part elle était centrée autour de Paris qui en était le cœur et les liens étaient constant entre la capitale et ses faubourgs plus ou moins éloignés, mais au delà il y avait tout un ensemble de poly-centralités naturelles découlant de la nécessaire adaptation aux exigences de la ruralité.<br /><br />A l’opposé des villages et des petites villes axées sur une économie rurale, les villes industrielles se « collèrent » les unes aux autres formant, peu à peu, une agglomération dense, centralisée, uniquement ordonnée autour des voies d’eaux d’abord, avant de découvrir ensuite les voies ferrées puis les autoroutes pour ne former plus qu’une immense agglomération rayonnant en étoile depuis son centre. La transformation fut si radicale qu’historiens et géographes auront, au départ, du mal a bien identifier et nommer cette « nouvelle ville » et il faudra un certain temps pour distinguer entre la mégalopole, la métropole, l’agglomération ou encore la conurbation. Tous s’accordent à y voir la zone dense que les politiques ne sauront que difficilement gérer, hésitant toujours entre différents modèles allant du découpage administratif régulièrement modifié et adapté (Département de la Seine, District, découpage en plusieurs départements, régionalisation), aux différentes projets et schémas d’aménagement qui fêteront bientôt leur 100 ans (projet Cornudet de 1919), en passant par les modes de gestion variés allant de la centralisation (étatique ou parisienne) à la concertation sans que les problèmes urbains soient encore totalement résolus…<br /><br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn1" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Provins qui au XIIIème siècle était dépendante du comte de Champagne et non du domaine royal. Elle bénéficiait ainsi d’une position stratégique entre plusieurs principautés territoriales et rayonnait autant vers Paris que, au nord, vers les Flandres et au delà le marché anglaise, et au sud vers l’Italie.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn2" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Plus tard elle deviendront souvent Chef lieu de canton , d’arrondissement ou de département suivant leur évolution propre.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn3" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> « Le finage de la communauté agraire était un territoire vécu au quotidien par les paysans au travail. Sa cohérence tenant à la proximité entre habitat, champs et prairies, une certaine limite ou taille optimale découlait des conditions techniques et des choix de cultures » , d’après Les communautés rurales en France du XVème au XIXème siècle, dans Histoire et sociétés rurales, n° 12, 2ème semestre 1999.Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-74419451445089582532011-12-14T11:25:00.000+01:002011-12-14T11:27:22.450+01:00La guerre de 14 et la famille RuellanSans doute aurait-on pu croire peu à peu les témoignages sur la guerre de 14-18 définitivement taris avec la mort des derniers poilus. Pourtant l’épreuve fut un tel traumatisme pour la France et les Français que le temps n’estompe pas le besoin d’en parler. D’ailleurs le centenaire qui s’approche et pour lequel déjà de nombreuses manifestations commencent à s’organiser sera l’occasion de nombreux nouveaux ouvrages et de rééditions.Le témoignage que vient de donner Marc JEAN, responsable des archives municipales de Saint-Malo, sur les frères Ruellan<a title="" style="mso-footnote-id: ftn1" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> participent à la fois du devoir de mémoire et de la découverte de textes demeurés jusqu’alors peu connus. Il en est ainsi de ce manuscrit familial écrit au début des années 1930 et qui n’était pas sorti du cercle de famille. Marc JEAN a pensé à juste titre qu’il pouvait intéresser un public plus large.<br /><br />La famille Ruellan a eu dix enfants, dix frères engagés dans le conflit. Avec six d’entre eux morts aux combats et un autre décédé des suites il s’agit de la famille française la plus éprouvée. Mettant leur amour de la patrie toujours au premier rang de leurs préoccupations aucun n’a accepté de faire jouer les quelques « privilèges » accordés aux familles déjà éprouvées par des morts ou dont les pères étaient chargés de famille ce qui était le cas pour plusieurs des frères Ruellan. Pour eux il ne s’agissait pas seulement de servir mais d’être au front. C'est-à-dire là où il y avait de l’action et donc le moyen de faire triompher les armes.<br /><br />Toute leur énergie est tournée vers la victoire et pour cela ils acceptent les conditions les plus dures sans se plaindre et surtout acceptent de ce conflit qui n’en finit pas. Il est bien rappelé au début que l’idée d’un conflit court était partagée par tous. Aucun combattant ne pensait être parti pour près de 5 ans. Le premier Noël approchant cela fut donné comme un premier terme et puis l’été et puis chaque offensive et cela jusqu’en novembre 1918 et les derniers terribles combats.<br /><br />Le livre montre toute la place que tenait alors la foi profonde de tous ses combattants. Si l’un des frères était prêtre, les autres n’étaient que des catholiques « ordinaires » mais tous partagent la même foi et ne peuvent détacher leur sacrifice de celui qui fonde la religion chrétienne. Leur foi est partie intégrante de leur conduite. Leur devoir de chrétien se confond avec leur devoir vis à vis de la Patrie. Par là aussi le livre est très intéressant car il est très loin de tout ce que nous connaissons actuellement de société laïcisée dans laquelle on distingue le domaine du religieux et celui des devoirs que chacun de nous a vis à vis de la société civile.<br /><br />Enfin l’intérêt du livre réside aussi dans son introduction dans laquelle Marc JEAN donne des chiffres intéressants que le nombre des victimes du premier conflit mondial. Il écarte l’assertion souvent entendue qui voudrait que la Bretagne ait eu plus de morts que les autres régions. Il dresse un tableau de ces familles qui ont plus d’autres contribué au conflit en y donnant beaucoup de leur fils. Si la famille Ruellan fut la plus éprouvée il rappelle opportunément le nom d’autres qui ont perdu quatre ou cinq enfants comme celle du futur Président de la République Paul Doumer dont quatre fils ont été tués.<br /><br />Un bel ouvrage donc où l’on puise beaucoup et dont il faut espérer que l’approche du centenaire permette une large diffusion.<br /><br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn1" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Les dix frères Ruellan héros et martyrs 1914-1918, édition présentée par Marc JEAN, Saint-Malo, 2011, éditions Cristel, 270 pages, ISBN 978-284421-078-4, 22,70 €.Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-64439974678957642812011-09-17T08:22:00.001+02:002011-09-17T08:25:30.401+02:00Balade en Midi-Pyrénées<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><br />
</div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal">Il y a quelques temps j’avais présenté cette collection des éditions Alexandrines<a href="file:///C:/Documents%20and%20Settings/PhM/Mes%20documents/ACIP/Textes%202011/Balade_Midi-Pyr%C3%A9n%C3%A9es.doc#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> qui, sous le nom générique « Balade en…sur les pas des écrivains », <span> </span>consiste à proposer une promenade à travers une région ou un département en donnant la « parole » à des écrivains du passé présentés par des auteurs modernes. </div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal">Pour nous préparer aux futures vacances un volume vient de paraître consacré à la région Midi-Pyrénées c'est-à-dire au quatre départements de l’Aveyron, du Lot, du Tarn et du Tarn et Garonne. Avec une préface de Dominique Reynié, professeur à l’IEP de Paris, il a été rédigé sous la direction de Rémi Soulié<a href="file:///C:/Documents%20and%20Settings/PhM/Mes%20documents/ACIP/Textes%202011/Balade_Midi-Pyr%C3%A9n%C3%A9es.doc#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. Une nouvelle fois il faut tirer un grand coup de chapeau à l’éditeur qui sait faire de ces « balades » autre chose qu’un simple guide touristique, recopiage pour la énième fois de ce que nous savons déjà tous. Avec ce livre nous allons de découverte en découverte. En effet non seulement nous parcourons parfois des lieux qui évoquent des souvenirs dont notre mémoire est déjà imprégnée, Françoise Sagan à Cajarc, Champollion à Figeac –et sur ce point l’article est très intéressant car il donne une approche nouvelle du lien entre cette ville et l’égyptologue-, ou encore Louis de Bonald à <st1:personname productid="La Monna" w:st="on">La Monna</st1:personname> près de Millau, mais surtout nous découvrons une partie de l’âme profonde du pays à travers l’oeuvre de grands inconnus.</div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal">Sur ce point ce volume parait être différent des précédents qui restaient plus classiques dans les choix. Telle avait été l’impression de celui sur <st1:personname productid="la Bretagne" w:st="on">la Bretagne</st1:personname> nord dont j’avais eu l’occasion de rendre compte. Nous y étions en compagnie d’auteurs connus. En Midi-Pyrénées, la balade dans l’érudition va bien au-delà puisque nous découvrons des auteurs qu’il y a encore peu nous aurions qualifié de locaux. Pourtant n’est-ce pas par eux que nous pouvons sentir l’âme des pays vivre ? Allons donc découvrir François Fabié, le chantre du Rouergue (et d’abord où est-ce le Rouergue ?) qui d’ailleurs a vécu le plus grande partie de sa vie à Cluny. D’autres ont du accepter cet exil car ces terres étaient rudes à vivre. Ces paradis ainsi souvent perdus, nombreux savent ainsi nous les faire partager, comme Jean Boudou, Jean-Henri Fabre, Henri Mouly, Antonin Perbosc et Gaston Puel… Tous ces auteurs nous font sortir d’un monde auquel tout parisianisme échappe. Leur nom même sent le terroir et toutes les richesses de l’au-delà de la ville. En les lisant on comprend mieux pourquoi nous sommes tous, si souvent, avides de prendre nos voitures et d’avaler des kilomètres pour aller à la rencontre des paysages, des pays et des hommes (des paysans ?) qui parlent autant à notre esprit qu’à nos cœurs. </div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal">Peut-être y-a-t-il derrière ces textes une certaine nostalgie, mais il s’agit alors d’une saine nostalgie. Celle qui permet de retrouver le goût du vrai. Celle qui se souvient que <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname> a été créée par ses paysans. Il faut ajouter, pour ceux qui voudraient être plus « actuels » et plus près de références plus classiques que le livre parle aussi d’André Breton, de Georges Pompidou, de Pierre Loti, de Lacordaire et de Las Cases parmi encore bien d’autres.</div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal">Ainsi ce volume plaira à beaucoup de lecteurs. Un très bel ouvrage à emporter en vacances… et à rapporter pour y puiser souvent un peu d’énergie quand, l’hiver venu, il fera sombre.</div><div><!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" /> <hr align="left" size="1" width="33%" /> <!--[endif]--> <div id="ftn1"> <div class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Documents%20and%20Settings/PhM/Mes%20documents/ACIP/Textes%202011/Balade_Midi-Pyr%C3%A9n%C3%A9es.doc#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> Editions Alexandrines, 31, rue Ducouédic, 75014 Paris. 01 45 44 21 40</div></div><div id="ftn2"> <div class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Documents%20and%20Settings/PhM/Mes%20documents/ACIP/Textes%202011/Balade_Midi-Pyr%C3%A9n%C3%A9es.doc#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> <i>Balade en Midi-Pyrénées, Aveyron, Lot, Tarn, Tarn et Garonne</i>, ISBN 978-2-912319-75-3, 304 pages, 19,50 €uros, dans toutes les libraires ou chez l’éditeur.</div></div></div>Philippe Mhttp://www.blogger.com/profile/15595736605137292921noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-32610381822320941232010-12-30T22:30:00.004+01:002011-12-16T10:47:47.632+01:00Henri IV-Authentification de sa tête<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQ2rbsAIjoZ-AbLr0XGVBikail0Ih14eFOV10eZC099sXj_qpELlXJ2-5TUEfaV7yxtiVqqamh0mKyRLfAjVzJPdULrMoKranpczYQjlr13tALRHGALy-0P7Uy7loNU-eh_BV7pJPQb8g/s1600/Henri-IV-Henri-IV-tete-momifiee_articlephoto.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5686660554577413714" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 320px; CURSOR: hand; HEIGHT: 186px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQ2rbsAIjoZ-AbLr0XGVBikail0Ih14eFOV10eZC099sXj_qpELlXJ2-5TUEfaV7yxtiVqqamh0mKyRLfAjVzJPdULrMoKranpczYQjlr13tALRHGALy-0P7Uy7loNU-eh_BV7pJPQb8g/s320/Henri-IV-Henri-IV-tete-momifiee_articlephoto.jpg" border="0" /></a><br /><br /><div align="center">La tête du Roi Henri IV authentifiée<br /></div><br /><br /><br /><div align="left"><br /><strong>Une histoire<br /></strong><br />En 1793, lors de la profanation de Saint-Denis, nécropole des Rois de France depuis les Mérovingiens, le corps du Roi Henri IV, momifié, avait été retrouvé presque intact à l’ouverture de son tombeau. Les révolutionnaires s’étaient acharnés sur le corps de ce roi et sa tête avait été détachée. Ce geste fit qu’elle ne subit pas le sort de l’ensemble des dépouilles qui, après avoir été profanées, furent toutes jetées pêle-mêle dans une fosse commune creusée dans les jardins de la basilique avant d’être remis, lors de la Restauration, dans un ossuaire où ils se trouvent toujours.<br />La tête momifiée de Henri IV, avait été ramassée pour des raisons que l’on ignore mais que l’on peut prendre pour une ultime révérence au roi et le désir de le « sauver ». Nul ne sait qui eut ce geste même si des noms furent avancés. Cet humble héros de l’histoire reste inconnu comme beaucoup d’autres…<br /><br />Ce n’est qu’en 1919 qu’une tête réapparut dans une salle des ventes publiques et fut acquise par un passionné d’histoire. Il ne put en faire reconnaître son authenticité qui, pour lui, était certaine au regard des travaux qu’il avait menés. Ses recherches portaient en particulier sur une superposition des faciès entre la momie et les portraits du roi.<br /><br />Lorsque ce collectionneur mourût, la relique passa à sa sœur qui la vendit en 1955. Ce dernier propriétaire, retrouvé et sollicité par deux journalistes – Stéphane Gabet et Pierre Belet- intrigués par cette énigme, décida, à l’occasion du 4ème centenaire de la mort du Roi (1610-2010), de remettre cette précieuse relique historique, au chef de la Maison de Bourbon, héritier direct de Henri IV, à charge pour lui de la confier aux autorités françaises afin qu’elle retrouve sa place à Saint-Denis. Mais il restait à l’authentifier.<br /><br />Sous le contrôle d’un comité scientifique présidé par l’historien académicien Jean-Pierre Babelon, le meilleur biographe de Henri IV, une équipe de 19 scientifiques français et européens, de toutes les disciplines, coordonnée par le Docteur Philippe Charlier, a travaillé plusieurs mois. Le Dr Charlier est un expert reconnu par les travaux qu’il a déjà mené sur des dépouilles célèbres pour trouver les causes de leur décès ou les identifier. Le verdict de la science est sans appel ; la tête momifiée est bien celle du roi Henri IV. La nouvelle a été rendue officielle le 16 décembre.<br /><br /><strong>Des leçons</strong><br /><br />Au-delà de l’anecdote, cette information amène à quelques réflexions.<br /><br />La première concerne la patience du chercheur. Entre l’achat de 1919 et l’authentification de 2010, il aura fallu presque un siècle. Ne pas perdre patience, rester fidèle à ses intuitions et convictions même si les choses paraissent impossibles. Cette famille qui y a crû et qui savait que malgré les refus de reconnaissance elle possédait un trésor, est remarquable. Combien y a t il encore, dans tous les domaines, de trésors cachés qu’à vue humaine on ne peut pas encore comprendre, Qui vivra verra….<br /><br />La seconde réflexion concerne la force de la vérité historique. Les iconoclastes ont beau faire –et ils sont souvent très puissants et rien ne semble pouvoir arrêter leur désir de tout détruire- l’histoire, sa vérité, ses réalités, ce que certains voudraient voir disparaître à tout jamais, présente d’étonnantes forces de résistance. On l’a vu dernièrement pour Louis XVII dont le cœur a été retrouvé et authentifié ; on l’a vu, il y a quinze ans, en Russie avec les reste retrouvés de la famille impériale mais aussi avec la remontée de témoignages occultés jusqu’alors et qui ont permis de comprendre exactement ce qui s’était passé ; on l’a vu à Katyn pour faire éclater les vraies responsabilités du massacre de l’élite polonaise en 1940 par les soviétiques. Ainsi la profanation de Saint-Denis n’aura pas pu faire disparaître entièrement les corps des souverains et encore moins le naturel respect et intérêt qu’ils suscitent. S’attaquer aux dépouilles ne suffit pas pour tirer un trait sur la geste royale de 1000 ans. N’y a-t-il pas derrière cette authentification, ainsi, une leçon pour ceux qui veulent faire table rase du passé, pourtant si nécessaire pour donner de bonnes bases à l’avenir ?<br /><br />Mais une troisième réflexion s’impose également.<br />N’est-il pas symbolique que ce soit le chef du roi « le plus aimé des français » qui soit retrouvé et authentifié. Depuis 1793 et l’autre décapitation, la vraie, celle de Louis XVI, les Français « ne s’aiment plus ». Il y a une face cachée de leur histoire que personne ne peut aborder sans passion. Il faut être d’un camp ou de l’autre, car un lien sacré a été rompu entre un peuple et ceux qui le gouvernent. La plaie -l’actualité nous le montre en permanence- n’a jamais pu se refermer. Alors ne peut-on pas voir aussi dans cette découverte, à travers, justement la tête d’un roi dont l’aura demeure intacte, d’abord la force d’une décapitation symbolique puisque post mortem mais tout aussi grave par le sens qu’elle avait, que celle, réelle, du roi Louis XVI, et, maintenant, le moyen de renouer avec l’histoire. Et si nous faisions la paix avec le passé et avec nos dirigeants !<br /><br />Les années qui s’ouvrent nous font entrer dans une nouvelle ère historique qui s’écrit en termes de mondialisation, de mégalopoles, de nouveaux modes de communication, de liens sociaux à refonder, de distorsions entre science et conscience, il faut en finir avec la Révolution ! Les Français méritent mieux pour aborder le nouvel avenir. Pour garder toutes leurs chances dans le monde de demain il faut qu’ils soient unis et solidaires, qu’ils sachent se positionner par rapport à leur passé et le regarder avec objectivité.<br /><br />La tête retrouvée de Henri IV n’est-elle pas le moyen d’une réconciliation nationale à l’image de celle que le roi opéra à son avènement !</div><br /><br /><br /><div align="center"><br />*<br />* *</div><br /><br /><br /><div align="left"><br /><br /><span style="font-size:85%;">A noter que Stéphane Gabet et Pierre Belet, les deux journalistes documentaristes, ont filmé l’intégralité de leur aventure. La recherche et l’authentification font l’objet d’un film documentaire qui sera diffusé au mois de janvier 2011 sur France Télévisions sous le titre de « le mystère de la tête d’Henri IV ».<br /></span></div>Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-46829016338760617082010-11-20T18:20:00.001+01:002011-12-14T19:00:07.969+01:00Société chrétienne<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2PijlEjFZ4yhYYxH4ivikV0ZhJ0k5qTReJRtd2wrH__BjVkkZm3DCDwp7oqCLzBJXS_bkReBcN_QmFJzgllQy6j0O4JOcxPMxivggZ5ityeS7FKsXRfV7jbWjSHvpm3wBQRZSDd1Cz8M/s1600/9518122_02.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5686045270011280258" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 320px; CURSOR: hand; HEIGHT: 240px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2PijlEjFZ4yhYYxH4ivikV0ZhJ0k5qTReJRtd2wrH__BjVkkZm3DCDwp7oqCLzBJXS_bkReBcN_QmFJzgllQy6j0O4JOcxPMxivggZ5ityeS7FKsXRfV7jbWjSHvpm3wBQRZSDd1Cz8M/s320/9518122_02.JPG" border="0" /></a><br /><br /><div>[Au 13ème siècle], le fait dominateur , c'est l'existence d'une chrétienté, qui réalise à travers tout l'Occident, un corps unique et universel, une véritable société spirituelle des nations, unité d'une diversité (...). Toute autorité, tout pouvoir sont tenus pour une délégation de Dieu...<br /><br />Jacques Chevalier, Histoire de la pensée, tome 2, pages 289-290, Flammarion, Paris 1957</div>Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-5629472242684905772010-09-20T07:57:00.000+02:002010-09-20T07:58:14.946+02:00Désinformation"Ressortir des faits anciens et connus depuis longtemps comme des révélations nouvelles donne beaucoup à penser sur l'honnêteté intellectuelle des informateurs et suffit à dévoiler leur véritable objectif: faire peser le doute sur la légitimité morale de l'Eglise" <br /><br />Cardinal André Vingt-trois (homélie pour la messe chrismale, 31 mars 2010, cité dans France-catholique n° 3207 http://www.france-catholique.fr/ )Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-37900808936223545902010-09-20T07:42:00.002+02:002010-09-20T07:47:24.992+02:001960-2010 Cinquante ans de changementsSur un demi siècle passé<br /><br /><br />Comme le temps passe…1960-2010, cinquante ans. 1960 correspond àun vrai tournant. Les années d’après guerre étaient passées et déjà on entrait dans un monde politique nouveau (Vème république, mais aussi guerre froide et mur de Berlin, décolonisation, début de l’Europe…) Les cinquante dernières années furent ponctuées par de nombreuses évolutions en matière scientifique, industrielle, d’aménagement toutes d’importance pour notre vie quotidienne qui paraissent parfois, pour les 15/30 ans comme avoir toujours été là. Et pourtant…<br />Un rapide bilan permet de mieux cerner la nature des dernières découvertes mais aussi de voir des sortes de paliers réguliers, permettant peut–être de discerner aussi certaines logiques. <br /><br />Trois évènements majeurs dés 1960. En matière scientifique c’est l’année de la première émission laser qui allait bouleverser beaucoup de domaines d’abord industriel puis économiques et commerciaux (lecteur de codes barres en 1974) ou encore médicaux etc. La décennie qui a suivi, les années 60-70, ont permis le développement permanent de cette innovation complétée en 1970 par la création de la fibre optique. Mais cette année 1960 est aussi celle du nouveau franc c'est-à-dire, en fait, d’une nouvelle approche du monde politique où l’économie allait prendre une place prépondérante, premier pas vers la révolution financière qui devait marquer toute la fin du XXème siècle en venant remplacer la révolution industrielle du siècle précédent. Second évènement du même genre, la création toujours en 1960, de l’OPEP, l’Organisation des Pays Producteur de Pétrole. Là aussi évènement charnière quand on sait le rôle que devait tenir l’or noir dans les décennies qui ont suivi. C’est par lui que des pays ont pu émerger. C’est grâce à lui, par le biais de l’essor de l’industrie chimique que de multiples applications ont pu être trouvées notamment dans le domaine de matières nouvelles. Le pétrole coulait alors à flot et il donnait l’impression d’une source d’innovations inépuisables grâce à ses multiples utilisations. <br /><br />Avec les années 1970 une nouvelle étape est franchie. Plus industrielle. 1971 apporte le premier micro-ordinateur dont il n’est pas besoin de rappeler le développement qu’il eut ensuite. En 1973 c’est le premier vol supersonique commercial avec le fameux Concorde. Si l’avion civil ne vole plus en revanche les techniques sont toujours utilisées pour les appareils militaires. Enfin en 1975, les premières émissions TV en couleur font leur apparitions sur TF1 Au regard de cela d’autres techniques évoluent et Paris se voit doter de la Tour Montparnasse qui marque une étape dans la construction de grande hauteur…La ville n’en finit pas de bouger puisque simultanément le stationnement payant est mis en oeuvre à Paris (1971), la bouclage du périphérique (1973) et l’inauguration de l’aéroport de Roissy en 1974. Le tout automobile et la mobilité à grande échelle, héritage du tout pétrole, triomphent alors et vivent leur heure d’apogée marquée par le dernier train « de papa » puisque la circulation des trains commerciaux à vapeur cesse en 1974. <br /><br />Mais alors même que tout paraît aller dans le sens d’un progrès continue et toujours plus positif pour l’homme les premiers revers arrivent. 1978 amène la première marée noire avec le naufrage de l’Amoco Cadiz. Mais ce coup de frein du tout pétrole n’est qu’une alerte. Les progrès technologiques reprennent avec les années 1980 en s’ouvrant à de très nombreuse applications visant la vie quotidienne. Belles années. 1981, 1er TGV, sur la ligne Paris Lyon. 1982, apparition du Minitel qui bien que remplacé depuis et oublié pour les plus jeunes, fut une avancée d’importance et a ouvert la voie aux ordinateurs individuels de la décennie suivante. Autre avancée, en 1983, le premier réseau de téléphonie mobile, dont là aussi il n’est pas besoin de rappeler l’avenir qu’il ouvrait. Quant à la technologie laser elle trouve dans les années 80/90 sont aboutissement domestique avec les lecteurs de CD, la même année que le lancement par Ariane d’un satellite européen. La médecine transforme aussi ses essais scientifiques en application pour l’homme avec en 1982, le premier « bébé éprouvette », début de la fécondation in vitro.<br /><br />Les années 1990 verront le développement de ce qui s’est mis en place. En 1992 apparition de la carte bancaire à puce qui modifie les rapports à l’argent et ouvre la voie à la démonétarisation. Dans la même veine d’application au grand public de progrès scientifiques, 1993, voit, en plus des débuts de sur le marché français du téléphone portable, la naissance du premier réseau d’information des usagers de la route (SIRIUS) qui dix ans plus tard sera supplanté par le GPS embarqué puis le portable…La décennie qui avait débuté en 1992/93 avec le premier hiver si rigoureux que 15 SDF moururent de froid à Paris, s’achève en décembre 1997 avec la signature du Protocole de Kyoto qui crée une réelle prise de conscience sur le déréglement climatique que la tempête de décembre 1999 viendra une nouvelle fois illustrer avec ces dizaines de milliers d’hectares de forêts détruits et ces cent morts.<br /><br />Les enjeux environnementaux sont désormais bien au cœur de la vie quotidienne. L’explosion de l’usine AZF (30 morts) en septembre 2001 vient le confirmer s’il en était encore besoin. Dix ans après le froid de 1993, c’est la canicule de l’été 2003 qui crée un nouveau pic de mortalité sur toute la France qui sera encore dramatiquement touchée, en fin d’année, par les pluies et crues du Rhône et de la Loire. A contrario, la dernière mine de charbon ferme ses portes en 2004. Fin d’une époque. Enfin en 2010 pour préparer la nouvelle décennie juillet verra le premier vol expérimental de plus de 24 heures d’un avion à alimentation solaire. Un nouveau monde s’ouvre pour les prochaines cinquante années.<br /><br />Les beaux jours sont-ils derrière ou devant nous ?Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-48260878880997086152010-09-12T20:09:00.000+02:002010-09-12T20:10:42.074+02:00Ileana de Roumanie, un livre de Jean-Paul BesseLecture<br /><br />Jean-Paul BESSE, Ileana de Roumanie, l’Archiduchesse voilée, éditions Via Romana, Parisz, 186 pages, + cahier photos de 10 pages, ISBN : 978-2-916727-74-5<br /><br />Sur un sujet difficile car cette princesse Ileana (1909-1991) est, malgré notre temps très attiré par les « people », assez ignorée en dehors de quelques spécialistes, Jean-Paul Besse auteur déjà d’une douzaine d’ouvrages historiques, offre une étude très intéressante. En effet, l’auteur renouvelle quelque peu le genre de la biographie, pour au-delà de la personne, bien parler de son époque. Ainsi l’intérêt de l’ouvrage est multiple. En particulier on retiendra tout ce que Jean-Paul Besse écrit sur la Roumanie de sa naissance au milieu du XIXème siècle aux années 1944-1948 amenant son basculement dans le monde communiste, histoire peu connue et qui mérite de l’être mieux. Il donne aussi des pages très lucides sur l’Autriche des années Trente puisque par son mariage Ileana de Roumanie était aussi devenue autrichienne. Ainsi il replace la princesse dans une large histoire européenne qui la dépasse mais qui explique aussi sa personnalité et son action. Il y a un permanent aller et retour entre son époque et elle.<br /><br />Arrière petite fille de la reine Victoria, fille du roi de Roumanie Ferdinand « le Loyal », le seul Hohenzollern qui sera dans le camp des vainqueurs en 1918, elle fut la sœur préférée du roi Carol II et la tante de l’actuel roi Michel. Epouse d’un archiduc d’Autriche apparenté aux Bourbons, mère de six enfants elle subit et traversa toutes les années troublées du XXème siècle roumain confronté à la dictature, au nazisme, puis à l’Armée rouge et au communisme.<br /><br />Cette histoire ou cette biographie se lit donc comme un roman. Celui de notre époque.<br /><br /> Mais au-delà de cet aspect politique, le caractère religieux de la princesse n’est pas un des moindres aspects de sa personnalité. Orthodoxe fervente dés son plus jeune âge, Ileana, est devenue moniale en Bourgogne, au monastère russe de Bussy-en-Othe. Elle continua son œuvre pieuse aux USA en fondant le premier couvent orthodoxe anglophone. C’est là qu’elle mourut en 1991 après des années de rayonnement fécond.<br /><br />L’auteur, à travers son ouvrage, nous décrit cette vie très dense qui nous replace aussi dans une Europe que l’on connait mal.Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-35577181879095322822010-09-12T20:03:00.001+02:002010-09-12T20:06:16.581+02:00Joffre, à propos d'un ouvrage récemment paruAndré BOURACHOT, Joffre – De la préparation de la guerre à la disgrâce, 1911 – 1916, Bernard Giovanangeli Editeur, 2010, 256 pages, ISBN : 978-2-7587-0059-3, 2O €<br /><br />A mesure que l’on va se rapprocher du centième anniversaire du conflit les ouvrages vont, sans doute, sortir nombreux. Cent ans après l’évènement, l’analyse n’est plus la même. Les acteurs puis les témoins ont bien évidemment disparu ainsi que les deux ou trois générations qui avaient recueilli plus ou moins en direct les récits de l’époque. L’approche est désormais beaucoup plus du ressort de la science historique, de l’analyse des sources, de leur confrontation. L’ouvrage du général (2ème section) Bourachot est de cet ordre. Après son temps de commandement, il est devenu un spécialiste des archives militaires qu’il sait parfaitement dépouiller et faire parler grâce à son érudition et à la connaissance du milieu et de l’époque. Ainsi le général Bourachot commence son étude non pas à l’aube de la guerre mais à son avant-veille c'est-à-dire en 1911 quand le Général Joffre est nommé Chef d’Etat-major Général. Ainsi il inscrit la bataille de la Marne et le debut de la guerre en général dans un contexte plus ancien qui explique à la fois les revers d’août 14 (l’offensive sans succès en Alsace) mais aussi la reprise que pourra effectuer Joffre sur la Marne. Il analyse la préparation, la loi de trois ans. Il explique les conceptions en vigueur tant pour l’usage de l’artillerie lourde que sur l’emploi des réserves. Une importante partie de l’ouvrage est aussi consacrée au conflit entre les deux personnalités diamétralement opposées qu’étaient Joffre et Gallieni. Il faut être gré au général Bourachot d’essayer de présenter les différentes thèses et surtout de montrer combien de passion fut mise, notamment après la guerre, par chaque camp pour faire triompher son héros. A la fin de l’ouvrage le lecteur a toutes les données en main pour savoir qui des deux généraux a pu gagner cette première bataille décisive pour la France et la suite de la guerre.Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-48256571673159338762010-09-12T19:59:00.000+02:002010-09-12T20:01:23.528+02:00Patrimoine des pierres, mémoire des hommes.Cette année les traditionnelles journées du patrimoine qui se tiendront les 18 et19 septembre ont pour thème « Quand hommes et femmes contribuent à l’histoire ».Le thème peut paraître banal à première vue c’est à dire si l’on ne s’arrête qu’au mot histoire mais l’important est « hommes et femmes ». Qui pourrait douter que hommes et femmes ne contribuent pas à l’histoire ? Derrière les évènements ou les grands monuments, il y a toujours l’Homme. Mais, est-il toujours mis en avant ? Certes non ! ou pas suffisamment d’où l’originalité de la démarche du Ministère de la Culture de lier le patrimoine à ceux qui lui ont permis d’être. Lorsque l’on admire les bâtiments hérités du passé, en dehors des spécialistes, peu pensent à ceux qui ont œuvré à ces constructions. Que ce soit les plus grandes et les plus prestigieuses, ou les plus humbles. Le Mont Saint-Michel, le château de Versailles ou la cité épiscopale d’Albi qui vient d’être reconnue comme patrimoine mondial par l’Unesco, tous ces bâtiments semblent nés de génération spontanée. Au mieux comme pour Versailles le nom d’un roi vient à l’esprit. Mais si celui-ci a donné l’impulsion nécessaire que sait-on de tous ceux qui étaient à la tâche. Certes, certains grands architectes (Mansart, Le Nôtre…) tirent leur épingle du jeu, mais ce ne sont que quelques noms par rapport aux milliers de ceux qui ont contribué à l’œuvre. Pour la célèbre Place des Vosges à Paris, le nom du concepteur est encore l’objet de débat entre les historiens. Quant aux cathédrales, abbayes et églises, œuvres collectives par excellence, elles sont rarement « signées ». Quelques noms émergent, Suger, Pierre de Montreuil. Mais là encore l’exception confirme la règle. Et puis connaître le nom de l’architecte reste encore peu de chose car derrière lui il y avait une équipe qui reste dans l’ombre de l’histoire. Quant au patrimoine vernaculaire n’est-il qu’un patrimoine définitivement anonyme ?<br /><br />C’est là où les journées du patrimoine peuvent avoir un rôle important. En effet le patrimoine vernaculaire ou de proximité est avant tout un patrimoine fonctionnel et, à ce titre, il recouvre par nature des métiers. Non pas tant ceux des constructeurs proprement dits -d’ailleurs il s’agissait sans doute souvent, dans les villages, d’œuvres où chacun venait prêter ses compétences- que de ceux pour qui les bâtiments étaient édifiés. Ce sont des hommes, des usages, des façons de vivre et de travailler qui se retrouvent dans ces édifices. Ainsi des types de maisons se distinguent, la maison de vigneron ne sera pas celle du pêcheur, même si l’une et l’autre se rattachent plutôt à la catégorie des maisons dites élémentaires. Les chantiers sur lesquels reposaient les barriques distingueront toujours la première de la seconde…du moins si une restauration trop hâtive ne l’a pas fait disparaître…C’est en effet derrière les « détails » que se cachent les âmes de ces édifices. Le four du maréchal ou du forgeron bien différent de celui du potier ou du boulanger, la rigole au milieu du pavage des étables (pavées alors que les pièces à vivre étaient en terre battue !), les pierres à égoûter des fromageries, les volets mobiles de certains greniers, garantie d’une bonne ventilation… C’est là où ces humbles bâtisses sont grandes. Par les métiers qu’elles dévoilent et par les savoir-faire dont elles portent témoignage. Ce patrimoine vernaculaire, trop longtemps négligé, est véritablement le reflet de notre histoire sociale, de l’histoire de nos ancêtres.<br />Ainsi ceux qui les possèdent doivent être des gardiens vigilants. Ce ne sont pas des trésors de l’histoire de l’art qu’ils préservent et conservent mais leur tâche est encore plus importante car ils préservent des histoires d’hommes et de femmes. Ce sont des maisons dont chaque détail compte, la hauteur et la forme des ouvertures et des porches (couvert ou non selon qu’il fallait protéger les récoltes avant engrangement des intempéries), la forme des toits, la place des caves (descente extérieure ou depuis la maison)…Chacun d’eux rappelle un geste de ceux pour qui cette maison était autant un toit que le lieu de leur labeur.<br /><br />Puisse une nouvelle fois les prochaines journées du patrimoine aider à faire connaître tout cela et à mieux faire émerger des pierres, les hommes et les femmes qui les ont non seulement habitées mais surtout fait vivre.Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-82296263403035777562010-06-03T07:56:00.004+02:002010-10-20T08:15:09.728+02:00Dauphin et Dauphin de France<em>La naissance d'un Dauphin le 28 mai 2010, fils de Mgr le duc d'Anjou et de Madame, amène à se poser la question de ce titre .<br /><br />Voici donc quelques mots sur ce sujet. Cette belle question demandera à être peu à peu approfondie. A ce propos un colloque est annoncé par l'Institut de la Maison de Bourbon le samedi 27 novembre 2010 à Paris (renseignements sur le site de l'Institut </em><a href="http://www.royaute.org/"><em>www.royaute.org</em></a><em> )<br /><br /></em>Si le terme désigne actuellement le fils du roi appelé à sa succession ce fut à l’origine un prénom.<br /><br /><strong>Du prénom au titre, du Dauphiné à la France</strong><br /><br />Le prénom Dauphin (Dalphinus, Delfinus), en usage en Occident dès la fin du IVe siècle, fut porté comme second prénom par les comtes du Viennois à partir de Guigues IV (comte de 1133 à 1142) et, après lui, par ses successeurs. Ce prénom, peu usité, finit par devenir le titre particulier des comtes du Viennois, dont les territoires prirent le nom de Dauphiné.<br /><br />Lorsque le Dauphin Humbert II vendit en 1343 son Dauphiné à Philippe VI (1328-1350), il y mit simplement pour condition qu'un des enfants de France, celui qui aurait en partage les Etats qu'il cédait, porterait le titre de Dauphin. Le premier à avoir porté ainsi le titre fut le Dauphin Charles, futur Charles V ( roi 1364-1380). Mais l'habitude se prit vite de réserver cette appellation au fils aîné, héritier présomptif de la couronne jusqu'au duc d'Angoulême, fils de Charles X, sans que le Dauphiné, pour autant, soit un apanage.<br /><br />Dans ses lettres patentes le Dauphin se qualifiait de par la grâce de Dieu fils aîné de France, Dauphin de Viennois.<br /><br />Le Dauphin fils de Louis XIV fut le premier qui ait été qualifié de Dauphin de France terme qui fut désormais substitué à Dauphin de Viennois. Il ne suffisait pas pour être Dauphin d'être l'héritier présomptif de la couronne : il fallait aussi être fils du Roi. Ainsi Louis XII, François 1er et Henri IV ne furent jamais Dauphins. On donna le nom de Grand Dauphin au fils aîné de Louis XIV, Louis de France, né en 1661, mort en 1711, avant son père. Le Second Dauphin fut Louis, fils du Grand Dauphin, né en 1682, mort en 1712, également avant Louis XIV.<br /><br /><strong>La naissance du Dauphin un moment solennel pour la royauté.</strong><br /><br />La naissance d'un dauphin était toujours l'occasion de cérémonies magnifiques et imposantes. Toutes les cloches de toutes les églises de Paris sonnaient jusqu'au soir, et c'était le seul cas pour lequel tintassent aussi en branles les cloches du palais et celles de l'Hôtel de Ville, Feux de joie, chants de joie, processions solennelles, distributions au peuple de vin et de viande à la porte des échevins, étaient l'accompagnement obligé de ces fêtes. Le roi était complimenté par le corps diplomatique, par les cours souveraines, par le corps de ville, qui allaient saluer le Dauphin. On délivrait un certain nombre de prisonniers.<br /><br />Le Dauphin n'avait, de droit, aucune part au gouvernement : il n'avait que celle qu'il convenait au roi de lui donner. Mais il avait de grands honneurs : il était Dauphin par la grâce de Dieu et il était seul avec le roi à user de cette formule. On l'appelait Monseigneur en lui écrivant, M. Le Dauphin en parlant de lui, Monsieur en lui parlant.<br /><br />Sources : Dictionnaire des Institutions de la France, XVIème-XVIIIème siècle, par M. Marion, éditions Picard, Paris 1976 ; Dictionnaire de l’Histoire, Michel Mourre, Bordas, Paris, 1993.Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-74032436690453717092010-05-29T19:56:00.003+02:002010-05-29T20:00:07.671+02:00Naissances royalesEnfin une bonne nouvelle pour la France !<br /><br />Vendredi 28 mai 2010, à 15h33 et 15h34 (heure française),<br />Madame la Princesse Marie Marguerite, duchesse d'Anjou, épouse de Monseigneur le Prince Louis, Chef de la Maison de Bourbon, successeur des Rois de France, a mis au monde à New-York (Etats-Unis d'Amérique) Monseigneur le Prince Louis, Dauphin de France et SAR Monseigneur le Prince Alphonse.<br />Le dauphin a été titré duc de Bourgogne, et le Prince Alphonse, duc de Berry.<br />Les deux Princes et leur mère se porte bien.<br />Rappelons que le couple princier avait déjà une fille SAR la princesse Eugénie, née le 5 mars 2007.Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-19843357135208544202010-04-11T14:16:00.004+02:002011-12-19T10:53:30.497+01:00Oeuvre chrétienne de la France<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsHAJijD6P7SNzTt7LXHt6K8x9YdwqtN9IPq7ouSEX_qkm4t67WaGI9Qqu2oNlIquTT1Koxxr7_fUX3eusTE_dzaM_h6Xh8XWCpt7mNLWW_q-H9j0IZZiG7UrS2wg4jYL6McpD0wq6g3c/s1600/Coeur+Chouan-78.gif"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5686660292678261282" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 231px; CURSOR: hand; HEIGHT: 296px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsHAJijD6P7SNzTt7LXHt6K8x9YdwqtN9IPq7ouSEX_qkm4t67WaGI9Qqu2oNlIquTT1Koxxr7_fUX3eusTE_dzaM_h6Xh8XWCpt7mNLWW_q-H9j0IZZiG7UrS2wg4jYL6McpD0wq6g3c/s320/Coeur+Chouan-78.gif" border="0" /></a><br /><br /><br /><div>« …Oui, l’Eglise doit au peuple de France, qui a beaucoup reçu et aussi beaucoup donné, quelques-unes de ses plus belles pages : des grands ordres religieux tels Citeaux ou les Chartreux, aux cathédrales ou à l’épopée missionnaire commencée au siècle dernier. La générosité de ses œuvres ou de sa pensée lui a valu l’amitié de nombre de peuples et parmi les plus pauvres. Puisse la France continuer à y trouver ses raisons d’être".<br /><span style="font-size:85%;">Sa Sainteté Jean-Paul II, 28 mai 1980</span></div><br /><div></div><br /><div>Pour compléter, un rappel de ce que fut "le beau Moyen-âge", âge d'or de la société française (occidentale ???):</div><br /><div>"La société est l'Eglise. La paix est l'harmonie entre Dieu, les Saints et les hommes, via la médiation des ecclésiastiques. La paix clunisienne définie en octobre 1095, vise à conserver cette harmonie où les moines tiennent le rôle clé entre Dieu et les Saints d'une part, et les hommes de l'autre"</div><br /><div><span style="font-size:85%;">Didier Métra, <em>Les cercles de la domination clunisienne, </em>Annales de Bourgogne, Tome 72, facs. 3, 2000, pages 364-365</span></div>Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-43522691770559072642010-03-07T15:33:00.001+01:002010-03-07T16:06:44.670+01:00Le XIVème arrondissement de Paris à travers cartes et plans<div align="center"><strong>Mieux connaître le 14ème arrondissement de Paris<br />à travers cartes et plans</strong><br /> </div><br /><br /> Cette promenade « à travers cartes et plans » dans l’arrondissement, est née d’un souci de mieux connaître un quartier et d’aider ainsi à lui porter un autre regard, mais aussi, d’une constatation et d’une curiosité :<br /> La constatation : Paris dispose d’un certain nombre de plans anciens :<br />· Plan de Truchet et Hoyau ou Plan de Bâle (circa 1550) ;<br />· Plan de Mérian ou de Visscher (1618)<br />· Plan de Gomboust (1652)<a title="" style="mso-footnote-id: ftn1" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a><br />· Plan de Turgot<br />Pour ne citer que les plus connus et les plus célèbres.<br />Mais, ces plans présentent le Paris de leur époque c’est à dire une ville dont la superficie est beaucoup plus faible qu’elle ne l’est actuellement. Les arrondissements intégrés à Paris en 1860 comme c’est le cas du quatorzième arrondissement, n’y figurent pas ou du moins pas expressément, or, ne l’oublions pas, Paris a plus que doublé de superficie sous Napoléon III<a title="" style="mso-footnote-id: ftn2" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>. Quand aux villages périphériques ils ne donnaient pas lieu à une cartographie. Lorsque nous sommes renseignés sur tel ou tel espace c’est en principe à travers des plans de domaine ou des terriers. L’étude de ces documents n’entre pas dans la présente approche.<br /><br /> D’où la curiosité.<br /> En effet si il n’y a pas de plans doit-on pour autant rester sur notre faim et penser, finalement, qu’une partie de la ville n’a pas de mémoire ?<br /> Certes non ! Il faut essayer d’aller au delà, de voir plus loin et la quête est alors relativement importante comme nous le constaterons. Elle s’inscrit dans la démarche initiée par François Loyer qui écrivait « les villages de la couronne, situés en dehors de l’enceinte des Fermiers Généraux, ont été longtemps ignorés par les historiens de la capitale »<a title="" style="mso-footnote-id: ftn3" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>.<br /><br /> Cette promenade est aussi le moyen de dégager une méthode pour connaître un territoire et voir comment il évolue en se servant, en l’absence d’autres documents, des cartes léguées par l’histoire et qui bien qu’établis dans d’autres buts que de parler des lieux que nous voulons étudier nous renseignent sur eux.<br /><div align="center"><br /><br />*<br />* *</div><div align="justify"><br /><br /> Cette quête effectuée à travers les documents anciens en essayant de les relire avec attention nous éclaire assez bien sur la vie du quatorzième avant son existence comme arrondissement de Paris. Elle prouvera une fois de plus combien les cartes et les plans, au même titre que les documents écrits tels que les chartes ou les terriers ou les minutes de notaires ou encore les gravures anciennes sont des sources précieuses pour l’histoire quotidienne.<br /><br /> Nous disposons, heureusement, d’un corpus important au travers duquel nous allons flâner car cette conférence se veut aussi une promenade à travers l’arrondissement et l’encouragement à aller voir sur place, en tous les cas, à mieux comprendre le paysage qui nous entoure et qui fait notre quotidien, du moins pour ceux qui vivent dans l’arrondissement. Bien sûr le propos ne se veut nullement exhaustif et d’ailleurs en la matière, et pour le chercheur en général, l’exhaustivité n’existe pas car, heureusement, pour lui il y a toujours de nouveaux documents à découvrir et à faire parler…A défaut de viser l’exhaustivité j’ai plutôt chercher l’originalité. Ainsi je parlerai peu de Montparnasse et des édifices ou lieux les plus cités habituellement pour porter le regard sur des aspects moins connus de l’arrondissement.<br /><br /> Dans une première partie il s’agira de faire parler certaines cartes et plans en prenant comme pivot la date de 1860 puisque après, comme cela vient d’être rappelé l’arrondissement devient parisien et se trouve donc présenté dans les cartes comme le reste de Paris. Il s’agit dans cette partie d’éclairer la vie du quatorzième « avant la vie ». De porter quelques flashs sur son histoire ;<br /><br /> Dans une seconde partie pour continuer notre découverte nous verrons comment nous faire parler les documents d’avant ou d’après 1860 en ce qui concerne l’évolution de quelques éléments du patrimoine bâti qui scandent notre environnement, notre cadre de vie. Or les cartes, sur ce point aussi, sont d’un précieux enseignement.<br /><br /><strong><span style="font-size:130%;color:#3366ff;">1ere partie :<br />Le quatorzième de la banlieue à la ville.<br /></span></strong><br />Le secteur qui allait donner, après 1860 le quatorzième arrondissement de Paris, figure, même si ce n’est que pour partie, dans de nombreuses cartes qui présentent Paris « et ses environs » et qui furent publiées très tôt tant il apparaissait aux contemporains que Paris formait un tout avec sa campagne environnante.<br /><br /><strong>1. Bref inventaire des cartes consultées qui peuvent être utiles à la connaissance de l’arrondissement :</strong><br />Parmi les deux premières que l’on peut citer il y a celle de Gomboust (1652) et celle de Jouvin de Rochefort de 1675. Elles donnent quelques détails sur lesquels nous reviendrons mais elles sont très partielles par rapport à notre sujet d’étude.<br />Bizarrement d’autres cartes apparemment moins précises montrent que le site de l’actuel quatorzième correspond déjà à un territoire bien identifié qui a déjà sa représentation cartographique qui témoigne d’une identité reconnue. C’est l’enseignement de la Carte de l’Académie de 1674 sur laquelle trois notations portent sur l’arrondissement : l’observatoire royal, la Santé, Montrouge.<br />Au 18° siècle, parmi les cartes topographiques plus détaillées, la première vraiment utilisable, est celle de Roussel dont la première édition date de 1730. Ses éditions postérieures –sur lesquelles nous reviendrons- apportent des précisions loin d’être négligeables. En effet, il s’agit d’un véritable outil qui s’inscrit dans le temps puisque cette carte a connu des éditions multiples jusqu’au milieu du XIX° siècle or, comme dans bien d’autres exemples en matière de cartographie il ne s’agit pas de réédition mais d’éditions revues et complétées. Ainsi de l’une à l’autre on peut noter des évolution et suivre ainsi la vie d’un territoire époque après époque.<br />A cette première carte viennent s’ ajouter la carte de l’Abbé de La Grive, la carte des Chasses du Roi qui a connu elle aussi plusieurs états, celle de Dom Coutans et les premières cartes dites d’Etat-major pour la situation dans la première moitié du XIX° siècle. La lecture de ses cartes permet de suivre l’évolution de l’arrondissement à travers la fixation de ses limites puis de l’occupation du sol où le bâti prendra peu à peu la place et l’importance qu’on lui connaît. Il faudra voir selon quelle logique.<br /><br /><strong>2. La fixation des limites et des axes majeurs</strong> :<br />Les cartes anciennes permettent de cerner le territoire de l’arrondissement. Dés le début du XVIII° siècle ses contours et ses axes principaux sont, en effet, déjà reconnaissables, mais les premières limites sur lesquelles il convient de s’arrêter sont celles des deux enceintes qu’a connu l’arrondissement et qui l’ont marqué : le mur des Fermiers généraux, l’enceinte dite de Thiers.</div><div align="justify"><br /><strong>a) Un arrondissement marqué par ses enceintes</strong> :<br />Comme pour d’autres arrondissements périphériques l’arrondissement a été profondément marqué par les deux enceintes qu’il a connues l’une au nord, l’autre au sud.<br />· Le mur des Fermiers Généraux a laissé des traces à commencer par les deux bâtiments édifiés sur des Plans de Ledoux et qui sont toujours Place Denfert-Rochereau. Plusieurs cartes le figurent, mais surtout il a laissé des repères encore actuels. Trois cartes permettent de comprendre l’évolution topographique de la partie nord du quatorzième concernée par l’enceinte des Fermiers Généraux. Pour mémoire rappelons que celle-ci décidée en 1784 est une enceinte fiscale et non défensive. Il s’agissait d’un mur d’environ 24 km de long<a title="" style="mso-footnote-id: ftn4" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>, d’une hauteur de 3,30 m. Il était longé par un chemin de ronde de 12 m de large. Il y avait soixante barrières prévues pour franchir l’enceinte dont plusieurs dans l’actuel 14° arrondissement : en partant de l’Ouest : barrière des Fourneaux (en fait actuellement limite 15/14°), barrière du Maine, barrière de Montparnasse, barrière de Montrouge (angle bd Raspail et bd Edgar Quinet), barrière d’Enfer, barrière Saint-Jacques, barrière de la santé (limite 14/13°). L’enceinte s’accompagnait d’une interdiction de construire de 100 m. Cette enceinte marqua les limites de Paris jusqu’en 1860 époque où sa destruction commença, l’ancien chemin de ronde devenant les boulevards dits « extérieurs », pour notre arrondissement Boulevard Saint-Jacques, Boulevard Raspail, Boulevard Edgar Quinet et non pas Boulevard du Montparnasse qui, lui, existait déjà au milieu du XVIII° siècle comme le montre la carte de l’Abbé de La Grive.<br />La carte de l’Abbé de La Grive qui date de 1740 ne fait nulle mention de l’enceinte des Fermiers Généraux, alors qu’en revanche elle indique les projets de grandes voiries structurantes prévues par les urbanistes parisiens, boulevard du Montparnasse que nous venons de citer notamment.<br />Seconde carte distante d’une vingtaine d’années, celle de Roussel dans sa version des années 1760. Les travaux urbanistiques d’aménagement ont continué, il y a, désormais un véritable projet d’un boulevard circulaire entourant le sud de la capitale. Pour notre secteur il englobe les faubourgs Saint-Jacques et Saint-Marcel.<br />Enfin troisième carte, toujours celle de Roussel mais dans son édition de 1793. Cette fois les murs des fermiers généraux apparaît clairement avec ses différentes barrières. On notera plus particulièrement la place Denfert Rochereau dont on retrouve le tracé actuel mêlant formes circulaire et carrée. Les deux pavillons de Ledoux sont bien visibles également.<br />En l’espace de soixante dix ans, à travers trois cartes plusieurs traits encore actuels de l’arrondissement sont fixés.<br /><br /><strong>· L’enceinte dite de Thiers.<br /></strong>Paris n’ayant aucune fortification avait été déclaré ville ouverte lorsque l’ennemi la menaça en 1814 puis 1815. Le roi louis XVIII avait réagi et la commission de Défense du territoire avait préconisé dans un rapport du 18 juillet 1820 de mettre Paris en état de défense. Cela resta vœu pieux jusqu’en 1830 où un comité de fortification relance le débat qui s’enferre dans une question théorique entre les partisans d’une enceinte fortifiée tout autour de Paris et de ses faubourgs et ceux de la constitution d’un camp retranché beaucoup plus large reposant sur une série de forts. Une nouvelle commission dite de « Défense du royaume » créée en 1836 fait adopter le 6 juillet 1838, un plan combinant les deux systèmes qui commencera à être mis en œuvre en 1840-41. Le projet pour Paris est monumental : l’enceinte est longue de 39 kilomètres, la Carte du Département de la Seine de 1860 en rend compte. C’est à l’époque la plus vaste du monde. La fortification fait 140 m de large, elle s’accompagne d’une zone non aedificandi de 250 m. Les actuels Boulevard des Maréchaux (Brune, et Jourdan) servent de voie de liaison et de service. Réparties en 10 chefferies dont une du Petit-Montrouge, il y a en tout 94 bastions. Pour le quatorzième ce sont les bastions 76 à 84 de la porte de Didot à celle de Gentilly. Il reste un morceau de la Porte d’Arcueil le reste ayant été détruit par décision législative du 19 avril 1919, l’ensemble des terrains ainsi libérés ayant permis la triple ceinture actuelle de Paris bien visible dans l’arrondissement : celle des immeubles dits de la ville, HBM ou HLM de l’entre deux guerres remarquables par leur construction faisant appel à la brique ; celle dite de la ceinture « verte de Paris » occupée par des stades, des squares et le cimetière de la porte de Châtillon (ancien cimetière de Montrouge) ; et enfin celle du périphérique qui isole à plusieurs endroits les dernières rues de Paris : boulevard Adolphe Pinard, par exemple.<br /><br /><strong>b)- Les axes majeurs :</strong><br />Dés les cartes de Roussel, de l’Abbé de la Grive et des Chasses du Roy (c’est à dire donc au milieu du XVIII° siècle) on voit se dessiner à gros traits les axes structurants de l’arrondissement.<br />D’abord à travers une sorte de grand X fermé en haut et en bas. L’X est formé d’une part de la route d’Orléans, actuelle avenue du général Leclerc, dans ses deux rameaux nord et sud coupé par le carrefour du « Petit Montrouge », les deux autres jambages de l’X sont formés par la chaussée du Maine (actuelle avenue) et la chaussée de Châtillon (actuelle avenue Jean Moulin).<br />Les autres principaux axes se confondent avec les limites de l’arrondissement.<br />Les cartes du XVIII° siècle nous renseignent aussi sur le réseaux viaire avec un certain nombre de repères encore actuels : il en est ainsi par exemple de la rue Friant, de la rue des Plantes.<br />L’existence de ces axes préexistant aux réformes haussmanniennes est intéressante à noter. En effet elle explique que l’arrondissement n’a pas connu une grande percée comme ce fut le cas pour d’autres arrondissements périphériques. Pensons, par exemple, parce que c’est proche de l’arrondissement la percée de la rue Jeanne d’Arc dans le 13°. Dans le quatorzième rien de similaire ce qui permet un respect du parcellaire ancien et du bâti ancien.<br />En fait la seule vraie percée mutilante pour le parcellaire d’origine est celle de l’Avenue du Maine qui date du début du 18° siècle c’est à dire d’avant l’urbanisation et qui demeurera jusqu’à nos jours comme un axe « original » ne trouvant vraiment sa raison d’être comme pénétrante que depuis les années 60/70.<br /><br /><strong>c)- Les limites :</strong><br />Au nord, sur la carte de l’Abbé De la Grive une quadruple rangée d’arbres figure clairement l’actuel boulevard du Montparnasse (dans sa partie, rue de Rennes, Boulevard Saint-Michel). La limite sud est à fixer aux alentours du « Grand Montrouge », par opposition à petit Montrouge qui correspond à l’actuel secteur Alésia/Place Victor Basch. Ce Grand Montrouge deviendra, après 1860, la commune de Montrouge<a title="" style="mso-footnote-id: ftn5" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a> au delà de l’actuel boulevard périphérique. Plus précisément l’esquisse de la limite actuelle se marque, sans doute, par une des deux allées transversales, bordées d’arbres qui mène à deux des trois domaines de Grand Montrouge. La préférence irait pour l’allée la plus au nord qui correspond aussi au point de départ d’une voie menant à Montrouge et que l’on peut assimiler au tracé initial de la D. 128.<br />A l’est deux « limites » de l’arrondissement existent, d’une part avec la voie qui prolonge la rue Saint-Jacques venant du centre de Paris, actuelles rues de la Tombe Issoire et du Père Corentin, et initialement ancienne route de Paris à Orléans, d’autre part le tracé de l’aqueduc d’Arcueil encore en service au XVIII° siècle<a title="" style="mso-footnote-id: ftn6" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>. L’Abbé de la Grive fait aussi figurer l’hôpital de la Santé actuellement Sainte-Anne desservi par les actuelles rue de la Santé et de la Glacière qui forme la vraie limite de l’arrondissement avec la rue de l’Amiral Mouchez.<br />L’Ouest, un axe partant du Moulin de la Pointe (actuelle rue Falguière, dans le XV°), semble marquer une limite naturelle entre les bourgs de Vaugirard et de Montrouge, ce que confirme la Carte de Roussel qui figure les reliefs et qui montre le double vallonnement de ce secteur. C’est à peu de choses près la limite actuelle située à quelques mètres en retrait du boulevard de Vaugirard. Il ne faut pas oublier que les travaux du chemin de fer ont bousculé le site.<br /><br /><strong>3. L’occupation du sol :</strong><br /><br />Ce premier cadre placé que peut-on dire de l’occupation du sol ?<br />Les cartes du 18° siècle laissent apparaître trois modes d’occupation : des cultures qui couvrent la majorité du territoire, quelques domaines importants surtout dans la frange nord, les traces d’activités économiques dont deux particulièrement importantes : les carrières, les moulins. Le bâti n’apparaît prédominant qu’au milieu du 19° siècle, sauf quelques grands domaines sur lesquels nous reviendrons ultérieurement.<br /><br /><strong>· Les cultures<br /></strong>A l’origine les cultures et l’élevage occupaient la majorité de l’espace. C’est ce que montre la carte de Jouvin de Rochefort, et avant, mais de manière plus suggérée celle de Gomboust qui figure le sud du Paris d’alors en champs.<br />Selon les règles de la possession foncière du temps si des exploitants s’occupaient des terres celles-ci appartenaient à des propriétaires qui les faisaient valoir. N’oublions pas que les terres furent jusqu’à la première guerre mondiale la première source de richesse.<br />A l’est, de la ligne formée par l’actuelle avenue du Général Leclerc, ex Route d’Orléans, en règle générale, les terres dépendaient de la Commanderie Saint-Jean de Latran sous la juridiction de l’Ordre de Malte et, à l’ouest, de l’abbaye de Sainte-Geneviève. Le souvenir de la commanderie de Saint-Jean demeure dans l’actuelle rue du Commandeur.<br />Attention de bien noter que jusqu’au 18° siècle (cf. Jouvin mais encore les cartes de Roussel ou de l’Abbé de la Grive figurent les parcs ou les masses de culture sans que les différentes couleurs ne puissent être prises pour des parcelles cadastrales. Il faut attendre le 19° siècle pour avoir des cartes figurant le parcellaire, la Révolution ayant fait son œuvre entre temps de sacralisation de la propriété privée. En revanche, sur les deux ou sur la carte des Chasses, on note, sur le secteur qui nous concerne, une « remise » à l’ouest du carrefour du Petit Montrouge (remise de la Justice). Ces remises, nombreuses à l’époque étaient des réserves de chasse situées dans les plaines où le roi allait chasser « une fois l’an »<a title="" style="mso-footnote-id: ftn7" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a><br /><br /><strong>· Les activités :<br /></strong>Les cartes sont plus prolixes pour ce qui tient aux activités effectuées alors dans l’actuel quatorzième arrondissement.<br />La carte de Jouvin de Rochefort figure plusieurs personnages en situation sur lesquels on peut s’arrêter un instant. Il y a en effet plusieurs groupes intéressants : Un premier ensemble concerne des individus qui se livrent à des activités « viriles » liées plus ou moins à la guerre ou au code de l’honneur. Il y a deux groupes de duellistes : l’un à l’arme blanche (un des quatre personnages est déjà à terre) et l’autre, à cheval à l’arme à feu (à gauche du chemin de Vanves. On peut se poser des questions sur la place donner dans cette carte au duel. Nous sommes en 1690, époque où justement le duel est interdit.<br />Enfin lorsque l’on sort de Paris, au nord et au sud du Mont Parnasse) et un groupe, un peu plus au sud (entre les chemins de Vanves et de Châtillon) qui pratique des exercices d’équitation.<br />Un autre groupe semble se livrer à des activités de détente. Une sorte de jeu de boules.<br />En dehors de voyageurs à pied ou à cheval les autres personnages se livrent à des activités économiques.<br />Deux ressortent sur plusieurs cartes : les carrières de pierre, les moulins. </div><div align="justify"><br /><strong>a) Les carrières :<br /></strong>Ce secteur était en effet celui de nombreuses carrières de calcaire dont on taillait les pierres de construction de Paris. Jouvin, Roussel, de La Grive les mentionnent par un symbole sur leur plan respectif. Cette constante marque l’importance de cette activité.<br />Jouvin (voir détail de la carte) qui met des personnages en situation présente au moins deux activités liées à ces carrières. On distingue sur sa carte un ouvrier qui semble trier les pierres au sortir du puits, ce qui doit correspondre à distinguer des qualités ou des tailles spécifiques pour tel ou tel usage ; on distingue pareillement un lourd attelage tiré par trois chevaux pour transporter les matériaux ainsi extraits et triés.<br />Les puits d’extraction étaient creusées sur tout l’arrondissement au hasard des demandes, c’est à dire de l’offre et qui avait entraîné une certaine instabilité du sol au point que le roi Louis XVI avait du, après un éboulement particulièrement meurtrier survenu rue d’Enfer (actuellement, avenue Denfert-Rochereau), susciter la création de l’Inspection générale des Carrières née ainsi dans le quatorzième. A mesure que les cartes avancent dans le temps on voit la zone des carrières s’étendre. Encore limitée au nord actuel de l’arrondissement chez Jouvin elle dépasse les limites dans de La Grive et Roussel.<br />Les cartes de Jouvin de Rochefort, de l’Abbé de La Grive puis de Roussel figurent très clairement l’emprise de ces carrières, petites exploitations souvent familiales, visibles sur les plans par les « treuils de carrière », édifices maçonnés, qui permettait, à travers des puits, de remonter à la surface les blocs de calcaire extraits des bans souterrains. Ces puits s’étendaient de la barrière d’Enfer<a title="" style="mso-footnote-id: ftn8" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a> jusqu’aux actuelles communes de Montrouge, Vanves et Châtillon où demeure, heureusement protégé, l’ultime vestige de cette activité de plusieurs siècles, encore en état<a title="" style="mso-footnote-id: ftn9" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn9" name="_ftnref9">[9]</a>. La carte de Roussel dans ses différentes éditions du XVIII° siècle (voir édition 1793), ajoute un élément supplémentaire sur ces carrières en indiquant « sous œuvre » pour bien montrer le caractère dangereux de ces activités souterraines.<br /><br />L’Inspection générale pris comme première mesure l’interdiction des extractions jugée désormais trop dangereuses et le réemploi des carrières pour servir de catacombes où allaient être déposés, durant prés de deux générations, les ossements provenant des différents cimetières urbains que les mesures d’hygiène faisaient disparaître du centre de Paris.<br /><br />Ainsi, l’édition de 1793 de la carte de Roussel continue à figurer les carrières mais en revanche on ne les voit plus sur le dessin minute de la carte d’Etat-major<a title="" style="mso-footnote-id: ftn10" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn10" name="_ftnref10">[10]</a>.Changement de destination économique que les cartes traduisent immédiatement.<br /><br /><strong>b) Les moulins :<br /></strong>Autre activités du 14° dont les cartes rendent témoignage.<br />La carte de l’Abbé de la Grive donne autant d’importance aux moulins, moulins à vent qu’à l’activité d’extraction. On les retrouve sur la carte de Roussel .La comparaison entre ces deux cartes permet de relever un point intéressant et comment une activité peut être à l’origine d’une rue. Sur De la Grive, on distingue très clairement à la hauteur à peu près de la Fondation La Rochefoucauld d’un alignement de moulins dont on peut imaginer qu’un mauvais chemin les reliait les uns aux autres. Or dans Roussel, tirage de 1760, les moulins apparaissent moins nombreux mais désormais une voie est tracée. Chemin mieux dessiné mais pas encore vraie voie ( Ernest Cresson ?) qui n’apparaît pas encore dans les plans suivants…<br />La carte de Roussel à la différence de celle de De la Grive donne de nombreux noms de moulins. Le fait qu’ils soient ainsi dénommés montrent sans doute leur importance, car sinon pourquoi aussi bien les délimités.<br />Quelques noms : Moulins de la Pointe, de la Vierge, des Cornets ; Moulin neuf et moulin vieux ; Moulins de la Tour de Vanves, de Beurre, Moulin des trois cornets ou moulin janséniste, Petit Moulin ; Moulins de la Croix de Gord, du Moulin Vert, des Charbonniers, et bien sûr de la Tombe-Issoire et enfin Grand et Petit Moulin de Montsouris. Mais la liste est plus longue attestant d’une activité importante.<br /><br /><br /><strong><span style="font-size:130%;color:#3366ff;">2° Partie :<br />L’évolution du patrimoine bâti : transformation et permanence<br /><br /></span></strong>Le patrimoine bâti subit au cours des années de nombreuses évolutions. Les bâtiments disparaissent, sont reconstruits, changent d’aspect. Certains bénéficient de gravures ou de documents anciens qui permettent d’en connaître différents états. Les cartes et plans (Cadastre ou censive par exemple) figurent aussi certains bâtiments, parfois même en élévation ce qui permet d’en avoir une idée encore plus précise. C’est à travers eux que l’on va essayer de mieux connaître le patrimoine bâti du 14° à travers quelques exemples pris comme archétypes car il faudrait , comme cela se fait par les services de la ville de Paris, analyser parcelle par parcelle, immeuble par immeuble.<br /><br />Le patrimoine bâti de l’arrondissement se compose de trois types d’habitat bien différenciés :<br />- un habitat de grands édifices classiques que l’on peut qualifier d’habitat monumental dont l’arrondissement est bien pourvu, avec des édifices de qualité ;<br />- un second type concerne les immeubles de logements humbles édifiés en moellons de calcaire grossier enduit de plâtre :<br />- enfin le troisième type concerne les immeubles haussmanniens ;<br />Pour être complet il faut ajouter deux types secondaires : les lotissements du 19° siècle et le logement social. Nous y reviendrons. Aux types liés à l’habitat il convient de joindre les édifices liés aux infrastructures et aux services dont l’arrondissement a toujours été abondamment pourvu. Parmi les infrastructures il faut penser particulièrement aux deux lignes de Chemin de Fer et à l’aqueduc d’Arcueil qui travers l’arrondissement. En dehors des canalisations souterraines il en existe de beaux vestiges comme les regards, en particulier celui visible de l’avenue René Coty et surtout la « maison du fontainier » de l’Avenue Denfert Rochereau figurée déjà sur le Plan de Gomboust.<br /><br /><strong>1. Les grands domaines bâtis</strong><br />Jusqu’au 18° siècle le futur quatorzième apparaît, à première vue comme relativement vierge de constructions. Avant d’entrer dans plus de détails on en distingue cinq. Les trois principales sont situées au nord, les bâtiments de l’Institution de l’Oratoire de Jésus et vis à vis l’Observatoire dont on sait par ailleurs que la construction date des années 1660<a title="" style="mso-footnote-id: ftn11" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn11" name="_ftnref11">[11]</a>, et enfin un vaste domaine à l’emplacement actuel de l’hôpital Cochin, possédé de 1613 à 1179 par les Capucins de Saint-Honoré<a title="" style="mso-footnote-id: ftn12" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn12" name="_ftnref12">[12]</a>.<br />Ces constructions de la partie nord de l’actuel arrondissement présentent une caractéristique supplémentaire.<br />Il s’agit de constructions du Faubourg Saint-Jacques, secteur que le Plan de Gomboust situe clairement hors de la Ville. C’est toujours, sans doute, la pensée de l’abbé de La Grive qui par sa présentation semble toujours mettre ce secteur hors de Paris, si l’on tient compte notamment du nouveau boulevard qu’il trace. En revanche cinquante ans après dans l’édition du Plan de Roussel qui fait figurer le mûr des Fermiers Généraux<a title="" style="mso-footnote-id: ftn13" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn13" name="_ftnref13">[13]</a> cette partie est totalement incluse dans Paris, elle se retrouve au nord de la barrière d’Enfer au point qu’une nouvelle voie (actuel boulevard Raspail) sera créée pour aller de la barrière à l’actuelle Boulevard du Montparnasse. Cette partie du XIV° actuel est « parisienne » depuis le 18° siècle. C’est là qu’on trouve encore les beaux témoins de l’architecture classique.<br />Le quatrième bâtiment important que signalent les plans jusqu’au 18° siècle, situé au sud est, correspond à l’hôpital de la Santé actuellement Sainte-Anne.<br />Le cinquième concerne un autre établissement de santé la Maison de retraite de La Roche Foucauld, actuellement 15, avenue du Général Leclerc. L’origine d’un habitat important à cet endroit semble attesté par les cartes anciennes, par exemple Roussel 1760, même si l’établissement actuel ne date que de la fin du XVIII° siècle. En effet, la Maison royale de santé, appelée depuis 1821 maison retraite de La Rochefoucauld, a été construite en 1781-1783 pour les militaires et ecclésiastiques malades démunis de ressources. Le projet serait de Jacques-Denis Antoine. Il remonterait à 1776 et la fondation aurait été ouverte en 1780. Les travaux auraient été menés par Charles-François Viel (architecte de l’hôpital général en 1781) <a title="" style="mso-footnote-id: ftn14" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn14" name="_ftnref14">[14]</a>.Devant la demande un agrandissement a été réalisé, en 1802, par Nicolas-Marie Clavereau, architecte des hôpitaux<br /><br />Pourtant, sur l’état des constructions sans doute faut-il rester très circonspect sur les données fournies par les premiers cartographes et ne pas limiter l’habitat aux seuls grands domaines. Leurs cartes n’ont pas la prétention d’être un cadastre. Elles notent les éléments remarquables et laissent de côté l’habitat commun, individuel. Elles se contentent des moulins ou pour notre arrondissement des puits d’extraction des carrières qui devaient être de réelles caractéristiques. L’habitat individuel (maisons) est suggéré plus que bien figuré mais on peut se reposer derrière Dulaure pour compléter les indications succinctes de De la Grive. Il décrit ainsi Mont-Souris : « hameau composé de moulins à vent, de guinguettes et de deux ou trois maisons bourgeoises » quant à la Tombe Issoire il semble que ce soit une maison « située dans le hameau de Montsouris. Au dessus de la porte de cette maison, on lit, sur une table de marbre, cette inscription : la tombe Isoire, 1664. Rebâtie par Antoine Cabot en 1777 »<a title="" style="mso-footnote-id: ftn15" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn15" name="_ftnref15">[15]</a>. La carte de Roussel (édition de 1760) va aussi dans le sens d’une certaine densification de l’habitat.<br /><br /><strong><span style="color:#000000;">2. Quelques cas remarquables :<br /></span></strong><br /><strong>Habitat :</strong><br /><strong><em>Le nouveau village d’Orléans<br /></em></strong>Il date de 1834 époque où les lotissements étaient en vogue<a title="" style="mso-footnote-id: ftn16" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn16" name="_ftnref16">[16]</a>. C’est un lotissement d’environ quatre cent quatre vingt ares situé à l’origine entre l’enceinte des Fermiers généraux et les Fortifications. Il sera rattaché à Paris en 1860. Parmi les lotisseurs on trouve un Javal d’une famille de fabricants-marchands de tissus d’indiennes en gros<a title="" style="mso-footnote-id: ftn17" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn17" name="_ftnref17">[17]</a> et fournisseur des armées, reconvertie dans la banque depuis 1819 <a title="" style="mso-footnote-id: ftn18" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn18" name="_ftnref18">[18]</a>.<br />La référence anglaise est attestée dans les prospectus du Nouveau Village d’Orléans. Le « lotissement (…) donne également lieu à la construction d’un square, en fait une sorte de crescent dont l’accès est clos par une grille, bizarrement orné d’une fontaine en son centre, face à une petite place carrée au coin de laquelle devait être installé un café . Une importante extension ultérieure consiste en une croisée de voies supplémentaires et en une rue courbe qui sert de frontière nouvelle et referme le lotissement sur lui même par la figure même de son tracé.» (d’après Philippe Gresset cité en note).<br />Mais ce lotissement perdra son cahier des charges après le rattachement de « Petit-Montrouge » en 1860 et restera inachevé. Les constructions initiales semblent avoir disparues ou perdu leur premier état, en dehors d’une gravure et de quelques projets liés au projet de lotissement il ne reste que peu de chose. Ainsi ce sont les plans de Paris successifs qui vont le mieux nous renseigner et nous permettre de comprendre l’évolution de ce secteur témoin d’un habitat si caractéristique.<br />Arrêtons nous sur quelques documents qui vont permettre de distinguer les trois étapes de ce lotissement.<br />- habituellement ceux qui s’intéressent à ce lotissement partent de sa création et semblent le faire démarrer ex nihilo. Pourtant il y a un document très intéressant qui est le dessin-minute de la carte d’Etat-major de 1819. Il est antérieur donc de plus de dix ans du lotissement mais il révèle que le secteur n’était pas vierge de tout projet. On note très bien 3 rues établies en parallèle avec une place circulaire et l’esquisse de quelques constructions (Dessin minute de la carte d’Etat major de 1819) Il faudrait pouvoir pousser l’analyse, car cela peut avoir deux significations : soit le relevé est plus tardif et date, en fait, des années 30, soit antérieurement au projet du « Nouveau village d’Orléans », il y en avait déjà un autre. L’étude plus poussée des archives ou des plans permettrait de réponde à cette question et d’affiner l’histoire du bâti du 14° arrondissement.<br />- Quarante ans après, dans l’Atlas de Lefebvre (feuille Montrouge), le lotissement figure clairement dans sa réalisation et ses prolongements. Réalisation avec en particulier la demi-lune au nord (actuellement rue Hallé) mentionnée par tous les auteurs qui n’hésitent pas à employer le terme anglais de crescent pour la définir en référence à l’architecture géorgienne (Bath, par exemple) et de nombreuse parcelles désormais figurées avec les constructions qu’elles portent. Prolongements, notamment avec l’extension du lotissement sur le même principe, c’est à dire avec une reprise des places circulaires –forme assez originale et peu usitées en dehors des grands carrefours- : angle des rues Du Couédic et Hallé ; et son vis à vis rue du Commandeur, qui elle même épouse aussi pour sa totalité une forme en ellipse. Il y a donc là création d’un quartier totalement « artificiel » par rapport au parcellaire ancien. Marque d’un quartier voulu résolument résidentiel, tournant le dos au passé rural et de petit artisanat du quartier. Il n’a rien à voir avec par exemple la Cité Chauvelot,<a title="" style="mso-footnote-id: ftn19" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn19" name="_ftnref19">[19]</a> distante d’à peine 500 mètres réalisée elle autour d’une emprise industrielle.<br />- Actuellement les plans montrent que ce secteur garde son caractère des années 1840, mais depuis une quinzaine d’années les maisons basses cèdent la place à des immeubles. Il ne reste que quelques exemples du 19° siècle. Pour combien de temps ? Mais le nouveau parcellaire n’est pas modifié.<br /><br /><br /><span style="color:#3366ff;">Infrastructures et bâtiments publics :<br /></span><br /><strong>Le Cimetière du Montparnasse :</strong><br />A l’origine les parisiens sont enterrés dans les cimetières qui entourent les Eglises ou des couvents voire sous le dallage du chœur ou de la nef. L’hygiène se ressentait beaucoup de ces inhumations effectuées sans aucune règle. On connaît les problèmes autour du cimetière des Innocents au quartier des Halles. Le Parlement de Paris avait essayé d’interdire le 21 mai 1765 les inhumations dans les églises mais les habitudes étaient trop enracinées. Le 1° janvier 1766 était ordonnée la fermeture des cimetières paroissiaux intra muros. Mais là encore le statu quo avait été de mise devant les oppositions. Finalement c’est l’éboulement d’une fosse commune du cimetière des Innocents qui a failli entraîner la mort du fait des émanations toxiques de plusieurs personnes qui amène la prise de mesures énergiques dont le 14° arrondissement allait être un des premiers bénéficiaires. Pour deux raisons, primo parce que la totalités des corps extraits<a title="" style="mso-footnote-id: ftn20" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn20" name="_ftnref20">[20]</a> des cimetières urbains allaient être transférée dans les anciennes carrières de calcaires de la place Denfert dont l’extraction était parallèlement interdite ; secundo parce que de nouveaux cimetières allaient être créés dont le célèbre Père Lachaise (Décision du Préfet de la seine Frochot du 12 mars 1801, ouverture effective le 21 mai 1804). La rive gauche devait attendre la Restauration pour voir la création « hors les mûrs » d’un cimetière, celui dit du Sud, actuellement Montparnasse, ouvert le 25 juillet 1824. Ce cimetière fut donc toujours un cimetière « parisien » à la différence d’autres, par exemple Vaugirard, Auteuil, Passy, Charonne et Montrouge (désormais entre le boulevard Brune et le périphérique –Voir carte du Département de la Seine, feuille 63, dressée en 1900, au 1/5000)) qui à l’origine furent les cimetières des communes rattachées à Paris en 1860.<br />Là encore la comparaisons de plusieurs cartes est intéressante. Sur le dessin minute de la Carte d’Etat-major de 1819, le cimetière qui d’ailleurs porte bizarrement le nom de « cimetière de l’Est » est dessiné. Son emprise devait sans doute être précisée depuis la décision du Préfet Frochot. Sur la carte de l’Atlas de O.T. Lefebvre, en revanche on note que l’emprise est beaucoup plus importante puisqu’elle va jusqu’au boulevard Raspail ‘à l’époque boulevard d’Enfer. L’absence d’un tracé régulier d’avenues montre qu’il s’agissait d’une emprise de « précaution » qui n’aura finalement pas à être utilisée lorsque Paris sera agrandi jusqu’aux fortifications et que de nouveaux cimetières parisiens seront créés notamment à Ivry (1874) à Bagneux (1886) et à Thiais (1929) pour les plus proches du quatorzième arrondissement.<br /><br /><strong>Une activité nouvelle : les gares :</strong><br />Notre arrondissement possède deux gares, ce qui là aussi lui confère une originalité certaine. A l’origine elles avaient sensiblement la même taille et celle de Denfert fut certainement, en son temps plus spectaculaire.<br />La carte Etat-major 1832, surchargée, tirage 1847, témoigne d’un fait bien oublié actuellement, la situation de la première gare Montparnasse, à l’époque « gare de l’Ouest ». Il s’agissait alors d’une des toutes premières lignes, Paris à Versailles, ouverte en 1840, et le terminus en avait été établi sur l’Avenue du Maine c’est à dire en limite de la ville d’alors, sans qu’il soit question d’une place comme actuellement. Celle-ci n’apparaîtra clairement qu’après la création de la première gare visible par exemple sur le Plan de O.T. Lefebvre, la gare étant entre temps devenue le terminus des lignes de l’Ouest (reconstruite en 1848 et 1852 au débouché de la rue de Rennes avec le Boulevard du Montparnasse).<br />L’autre gare, celle de l’embarcadère du Chemin de fer de Sceaux, est elle aussi intéressante. Cette ligne a été ouverte le 23 juin 1846. Elle marque une étape dans le développement, technique, des chemins de fer. En effet jusqu’alors les lignes devaient être le plus rectiligne possible. Avec la ligne de Sceaux un nouveau procédé est trouvé par l’ingénieur Arnoux qui propose le premier train articulé rendant possible la circulation en courbe de faible rayon. Ainsi, en plus du tracé qui sera plus sinueux que ceux des lignes déjà construites, ce procédé trouvera un de ses développements dans la forme de la station établie en boucle permettant au train de repartir en sens inverse sans changement de locomotive. Forme que la station possède toujours…<br /><br />Un exemple postérieur à 1860, pour lequel la lecture des cartes permet aussi de mieux comprendre les évolutions.<br /><br /><strong>Le secteur Sarrette.<br /></strong>Le lotissement du secteur de la Rue Sarrette est intéressant.<br />Il faut sur ce point comparer deux cartes : l’Atlas des communes, feuilles Montrouge de O.T. Lefebvre de 1860, et la feuille 63 de la Carte du département de la Seine, au 1/5000, de 1900, c’est à dire deux cartes assez proches dans le temps.<br />Sur la première, le secteur est vierge de constructions sauf dans la partie jouxtant la route d’Orléans et dans la partie Nord avec le lotissement du village d’Orléans évoqué plus haut. A l’Est la rue de la voie verte (actuellement, rue du Père Corentin) vient fermer le secteur. .<br />Sur la seconde la rue d’Alésia vient désormais délimiter un nouveau triangle dont l’autre coté est formé par une voie nouvellement percée, la rue Sarrette. Entre les deux un réseau de voies (Couché, du Loing, du Lunain) délimite l’espace. On note, et cela montre la nouveauté du quartier que deux rues (actuellement, Leneveux et Marguerin) n’ont pas encore de nom. Comment tout cela se marque à travers le bâti ? Par la concentration d’immeubles dits haussmanniens qui se trouvent dans ce secteur remarquable par leur façade, leur hauteur correspondant au nouveau règlement d’urbanisme et le matériau employé.<br />Mais allons au delà. Sur ce plan de 1900, une rue existant actuellement manque : la rue Marie-Rose. Or cette rue est caractérisée par deux édifices : le couvent des Franciscains et le bâtiment qui fait l’angle avec la rue du Père Corentin. Deux édifices des années trente remarquables par l’usage de la brique.<br />Ainsi dans ce secteur trois types de constructions cohabitent : dans les voies les plus anciennes (villages d’Orléans) celui de la première moitié du 19° siècle, dans le secteur Sarrette, l’haussmannien, et dans un sous secteur urbanisé tardivement l’habitat de l’Entre Deux Guerres. De tout cela les plans rendent parfaitement compte.<br /><br /><br />La lecture des cartes et plans demeure donc une source importante pour la connaissance de l’histoire des territoires, tant pour l’occupation des sols que pour le bâti. Elle permet de mieux les comprendre et d’en suivre les évolutions. Mais cette connaissance ne soit pas rester uniquement scientifique, elle doit servir chaque fois que se pose le problème du développement urbain et de la requalifiaction. Il n’y a pas d’urbanisme sans connaissance approfondie de l’existant.<br /><br /> Notes:<br /><br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn1" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Composé de neuf feuilles de 0,50 m x 0,44 m. Premier plan offrant une multitude de détails : cf. Bonnardot, Etudes archéologiques sur les anciens plans de Paris, (1851) et Jean-Michel Le Moel, Les singularités du plan de Jacques Gomboust, 1652, Cahiers du Crépif n°50, mars 1995.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn2" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Le Paris ancien (18° siècle) couvrait 3437 hectares limités par le mûr des Fermiers Généraux. En 1860 l’annexion de l’espace situé entre ce mûr et les fortifications élevées après 1841 concernait 5262 hectares.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn3" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> Voir Pari XIXème siècle, l’immeuble et la rue, éditions Hazan, Paris, 1987.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn4" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref4" name="_ftn4">[4]</a> Pour ces détails et ceux qui suivent nous nous référons à Histoire et dictionnaire de Paris, par Alfred Fierro, ed. Robert Laffont, coll. Bouquins, Paris, 1996.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn5" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref5" name="_ftn5">[5]</a> La partition de 1860 ampute Montrouge d’environ 50 % de sa superficie.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn6" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref6" name="_ftn6">[6]</a> Selon Dulaure, Histoire de Paris, Tome IX ,éd. 1929, p. 184, l’aqueduc d’Arcueil alimentait cinq fontaines : les fontaines Saint-Michel (toujours en place), Sainte-Geneviève (en haut de la rue de la Montagne Sainte-Geneviève devant l’entrée de l’Ecole Polytechnique), du Pot de Fer (toujours visible à l’angle de cette rue et de la rue Mouffetard, et dans le quatorzième actuel, la fontaine des carmélites, rue du Faubourg Saint-Jacques et « qui provient d’une dérivation de la fontaine des Carmélites, la fontaine de la rue d’Enfer, près des Carmélites ». Par décret du 2 mai 1806 créant quinze nouvelles fontaines à Paris en plus des 66 existantes deux nouvelles furent branchées sur l’aqueduc d’Arcueil : celle de l’angle des rue Censier et Mouffetard et celle du carrefour de la rue du jardin des Plantes et l’actuelle rue Geoffroy Saint-Hilaire. L’aqueduc fournissait au début du XIX° siècle, toujours selon Dulaure (op.cit. p. 195) 96 600 litres par jour (mesure à vérifier Dulaure parle de kilo litres)<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn7" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref7" name="_ftn7">[7]</a> Cf. : Dulaure, Histoire de Paris, éd. 1829, tome VIII, p. 431.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn8" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref8" name="_ftn8">[8]</a> Dans la carte de l’Abbé de la Grive ils vont jusqu’à l’actuelle limite sud du VI° arrondissement (voir carte). On peut sans doute déduire qu’ils ont reculé à mesure que la ville s’étendait et se construisait dessus. Dans le V° le Val de Grâce est ainsi édifié sur d’anciennes carrières qui coûtèrent la vie du gardien qui s’y aventura et s’y perdit en 17<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn9" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref9" name="_ftn9">[9]</a> Situé au 19 de la rue Ampère. Inscrit, le 5/08 /1992<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn10" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref10" name="_ftn10">[10]</a> Minute de la carte d’Etat-major, feuille 60, au 1/10 000 (campagne de 1819).<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn11" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref11" name="_ftn11">[11]</a> La carte de l’abbé de La Grive figure par un trait le méridien de Paris qui servira de repère sur les cartes ultérieures.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn12" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref12" name="_ftn12">[12]</a> D’après le Dictionnaire des monuments de Paris, éd. Hervas, Paris, éd. 1997. Déserté, le noviciat fut converti en 1785 en hôpital régulièrement agrandi depuis.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn13" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref13" name="_ftn13">[13]</a> C’est à dire l’édition de 1790 et non celle de 1760 d’origine.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn14" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref14" name="_ftn14">[14]</a> Renseignements d’après le brève notice sur ce monument dans le Guide du Patrimoine-Paris sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos Hachette 1994.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn15" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref15" name="_ftn15">[15]</a> Dulaure, Histoire de Paris, Tome IX, éd. 1829, p. 218.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn16" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref16" name="_ftn16">[16]</a> Pour comparer : Parc de Maisons [Laffitte], 1834, Hameau Boileau à Paris, 1838.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn17" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref17" name="_ftn17">[17]</a> Production à Mulhouse et Thann d’après Bruno Centorame, Le Sentier, Bonne Nouvelle, Action Artistique de la ville de Paris, Paris, s.d. page 157.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn18" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref18" name="_ftn18">[18]</a> Selon Philippe Gresset, in Les cahiers de la recherche architecturale, n°38-39, « les banlieues doivent-elles disparaître ? ». qui cite l’étude sur le lotissement effectuée par R. Olsson dans le cadre du CEAA Architecture urbaine, école d’architecture de Paris-Villemin, 1986.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn19" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref19" name="_ftn19">[19]</a> De l’autre côté de l’avenue du Général Leclerc entre les rues du Moulin Vert et d’Alésia.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn20" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref20" name="_ftn20">[20]</a> Ce furent les ossements de six millions de parisiens qui furent ainsi transférés durant le XIX° siècle en plusieurs « campagnes ».</div>Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-73127833320178298932010-03-07T14:47:00.003+01:002010-03-07T15:17:21.440+01:00La politique Internationale du Comte de Chambord<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0MqloJRIMHLjeJ_fDluo8Xt0GhePawkWxW_sgXbaCypHatYiMRZ6suGOh7rDdSanBM3sSoEpwZ4j07urVveXhjZq6kTJ_Rf_rZG3rQGsfAtjjV4TVnTCjacVXkr_CyziLWJTIf0GL8Xg/s1600-h/Janvier+2006+007.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5445895816112621090" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 240px; CURSOR: hand; HEIGHT: 320px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0MqloJRIMHLjeJ_fDluo8Xt0GhePawkWxW_sgXbaCypHatYiMRZ6suGOh7rDdSanBM3sSoEpwZ4j07urVveXhjZq6kTJ_Rf_rZG3rQGsfAtjjV4TVnTCjacVXkr_CyziLWJTIf0GL8Xg/s320/Janvier+2006+007.jpg" border="0" /></a><br /><div align="center"><br /><strong>Le Comte de Chambord</strong></div><br /><div align="center"><strong>L'EUROPE ET LE BASSIN MEDITERRANEEN</strong></div><strong><br /><div align="justify"><br /></strong></div><br /><br />Le Comte de Chambord 110 ans après sa mort demeure un des personnages méconnus de l'histoire. Souvent critiqué parfois trop louangé au point de tomber dans l'hagiographie plutôt que dans l'historiographie, il reste, pourtant, un des personnages clefs de l'histoire de la France du XIX° siècle. Peu de travaux sérieux présentent son "règne" (<a title="" style="mso-footnote-id: ftn1" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>). Il fut surtout, et cela dés son vivant, l'objet de passions vives. Non seulement entre tenants de la monarchie et tenants de la république, mais encore entre tenants de la monarchie traditionnelle, celle d'avant 183O, et tenants de ce qu'il convient d'appeler l'orléanisme de la tradition de Louis-Philippe.<br /><br />Il donne le contre ton monarchique de notre histoire. Il l'éclaire d'un jour nouveau car, plus qu'un souverain malheureux, le Comte de Chambord est avant tout le dépositaire d'une tradition encore vivante.<br /><br />Ainsi, son approche de la politique et des grands problèmes contemporains de son temps éclaire notre histoire. Elle montre ce qu'aurait dû ou pu être la politique française, s’il avait régné. Politique faite d'équilibre, d'ordre, d'harmonie entre les différents groupes sociaux que le roi doit faire concourir au bien commun.<br /><br />Toute la vie du Comte de Chambord, ses actions et ses écrits montrent combien il incarnait parfaitement cette conception du pouvoir politique et qu'à défaut de revendiquer "les droits de l'homme" il voulait remplir son devoir de justice, le premier devoir des rois.<br /><br />Comme on lui fait souvent le reproche d'avoir été éloigné de la politique intérieure du fait de son exil, ce qui d'ailleurs est faux, comme en témoignent ses lettres, il était intéressant de voir ce qu'il en était de la politique internationale qu'il pouvait vivre, justement parce qu'exilé, avec toute l'acuité du témoin et souvent de l'acteur.<br /><br />De l'exil en Angleterre, marqué entre autres, par la période (183O à 1832) du triste séjour au château de Lullworth qui avait accueilli la famille royale au lendemain de son départ de Cherbourg; par celle du séjour écossais au château d'Holyrood à Edimbourg où il avait passé sa jeunesse et enfin par celle de 1843 et du séjour à Londres où de nombreux français dont plusieurs Pairs – à commencer par Chateaubriand)- et députés, étaient venus lui rendre hommage, à Belgrave Square, avant de se voir exclure des Chambres, jusqu'à sa mort en Slovénie actuelle en passant par la Bohème où il résida un temps (à Prague avec Charles X, dans le Château royal du Hradshin), sans oublier, bien sûr ni la France (le séjour à Chambord, celui de Versailles) ni l'Autriche et Froshdorf, le Comte de Chambord a connu toute l'Europe(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn2" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>), premier de ces princes –modèle si courant au 2O° siècle !- éternels voyageurs, exilés perpétuels qui portent leur pays dans leur mémoire et dans leur coeur...<br /><div align="center"><br /><br />* *<br />*</div><br /><div align="justify"><br /><br />Le Comte de Chambord a compris que la vie internationale devenait un des enjeux de la vie politique. Il écrit à l'un de ses correspondants: "Au nombre des questions qui doivent être soigneusement examinées, l'une des plus graves est celle qui touche aux rapports de la France avec l'étranger"(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn3" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>). Il convient donc d'étudier comment il voyait et vivait cette politique internationale.<br /><br />En préambule, notons que cette analyse de la situation internationale trouve chez lui deux limites, du moins dans son expression directe et positive.<br />- d'une part, elle ne doit pas aller à la critique ouverte de son pays qu'il défend toujours là où il se trouve même s'il n'approuve pas la politique menée par le gouvernement légal français,<br />- d'autre part, elle ne doit pas gêner les pays qui lui offrent l'hospitalité de l'exil. Il écrit: "tant que je serai forcé de vivre sur la terre d'exil, il importe essentiellement au maintien de ma dignité et de mon indépendance personnelle que je conserve la plus stricte neutralité, et que je reste constamment étranger à tout ce qui touche la politique des divers gouvernements" (<a title="" style="mso-footnote-id: ftn4" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>).<br /><br />Ainsi, sa pensée apparaîtra autant dans ses actes ou écrits que dans ses attitudes. C'est parfois en faisant, ou en ne faisant pas, en rencontrant tel ou tel, en se rendant en tel lieu qu'il affirme ses idées. Compte tenu de l'émoi que certains de ses voyages provoquent, on peut penser que ses attitudes étaient parfaitement comprises par ses contemporains et, en particulier, par les différents gouvernements, à commencer par le gouvernement français de Louis Philippe.<br /><br />Le Comte de Chambord embrasse largement le panorama des relations internationales, puisque sa réflexion porte autant sur la situation européenne que sur le bassin méditerranéen.<br /><br />En ce milieu du 19° siècle l'Europe et le monde sont en plein bouleversement. En particulier l'Europe des nations se met en place ou encore mieux, l'Europe des Etats parfois calqués sur les nations mais ce n'est pas toujours le cas. Les alliances modernes se créent. Tout cela ne s'effectue ni sans drame, ni sans crise. Quelques exemples :<br /><br />- En 183O, la Belgique naît. Etat artificiel, créé pour garantir le nouvel ordre européen. Il sert de tampon pour protéger l'Angleterre de visées belliqueuses de la France, pour éviter que ne se reproduisent les annexions de l'époque Napoléoniennes. Il sert, aussi, à définitivement empêcher la tutelle de l'Empire Autrichien sur ces terres, ex-Pays-Bas Autrichiens. Son couple royal, fondateur de sa dynastie est en lui même à l'image du nouvel ordre européen qui se met alors en place. Léopold I° est un prince allemand, dont l'épouse est la fille du roi Louis-Philippe (<a title="" style="mso-footnote-id: ftn5" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a>).<br /><br />- La Pologne sous domination Russe connaît de nombreux troubles à la suite de la première insurrection de Varsovie le 27 Novembre 183O contre le tsar Nicolas I°. A partir de là soulèvements et répressions vont se succéder. Notons que les polonais, en souvenir de l'ancienne politique menée par les Bourbons et notamment de Louis XV, espèreront toujours le soutien de la France. Louis-Philippe le leur refusera, lui qui écrira "C'est nous, bien plus que le vainqueur de Varsovie ( ndlr, le général Paskievitch), que le cabinet de Saint-Pétersbourg doit remercier d'avoir écrasé la Pologne". Sans commentaire.<br /><br />- La Suisse est en prise avec un des plus violents conflits qu'elle eut à connaître, la fameuse guerre du Sonderbund (<a title="" style="mso-footnote-id: ftn6" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>). Troubles liés aux libertés religieuses cantonales et réprimés avec une rare violence. Troubles en fait du grand combat d'alors entre forces traditionnelles et forces révolutionnaires. Les Sept cantons catholiques alliés seront vaincus définitivement en 1847.<br /><br />- En Espagne, en 1833, la mort de Ferdinand VII <a title="" style="mso-footnote-id: ftn7" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a>et l'avènement au trône, en contradiction avec la loi salique introduite depuis Philippe V, de sa fille Isabelle II, inaugure le long conflit des guerres carlistes qui durera 4O ans. Or là encore il s'agit de deux conceptions du pouvoir et d'un renversement des alliances dont l'Angleterre, une nouvelle fois, sortira vainqueur au préjudice de la France. Il faudra attendre Alphonse XIII pour retrouver une Espagne proche de la France... mais entre temps, l'Angleterre est devenue notre alliée avec l'Entente cordiale. Tout se tient.<br /><br />- Enfin, faut-il rappeler aussi, contemporain de la révolution de 1848, les troubles de la Hongrie lorsque Kossuth commence à réclamer devant la diète hongroise la révision des relations entre l'Autriche et son pays.<br /><br />- Il faudrait aussi parler des Balkans, de la Grèce dont la libération du joug Turc fut pour la diplomatie de Charles X un immense succès (Bataille de Navarin, 20/10/1827). Le 19ème siècle est véritablement le siècle de l'Europe en mutation, ce qui explique les graves conflits qui s'y déroulèrent sans interruption (ou presque) de 1792 à 1918.<br /><br />Ainsi, dans ce contexte, on perçoit mieux l'importance que le Comte de Chambord donne à la vie internationale de son temps. On peut l'analyser autour de quatre axes principaux :<br /><br />- la continuité de l'alliance avec l'Autriche, inaugurée par Louis XV et continuée par Charles X ;<br />- la tentative pour renouer et conforter le "pacte de famille" ;<br />- la fidélité à la "promesse du sacre" qui fait du roi de France le protecteur de l'Eglise.<br />- la poursuite de la politique méditerranéenne mise en place par les rois de France dès le règne de François 1er.<br /><br /><br /><br /><strong>I - LA CONTINUITE DE L'ALLIANCE AVEC L'AUTRICHE </strong><br /><br />On sait que Louis XV avait initié le renversement des alliances en renouant avec l'Autriche par le traité de Versailles du 1er Mai 1756 qui mettait fin à l'opposition qui existait depuis plusieurs siècles.<br /><br />Or, comme l'écrit Jean de Viguerie "Les clauses de Versailles établissent bel et bien une alliance : au cas où un tiers attaquerait l'une des deux puissances, l'autre viendrait à son secours avec une armée de 24.000 hommes" (<a title="" style="mso-footnote-id: ftn8" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a>).<br /><br />Cette nouvelle alliance réorganisait la nouvelle Europe autour de deux blocs :<br />- d'un côté, la France, l'Espagne et l'Autriche, puissances catholiques ;<br />- de l'autre, l'Angleterre, la Prusse (ces deux puissances unies par le Traité de Westmister de Mars 1756) et les Provinces Unies, puissances protestantes.<br /><br />Les réactions ne se firent pas attendre, réactions belliqueuses, avec la guerre de 7 ans qui opposa, de 1756 à 1763, la France et l'Autriche à l'alliance anglo-prussienne.<br /><br />En dehors du continent européen, l'Angleterre en profitait pour attaquer nos provinces américaines, et nos comptoirs des Indes que la faiblesse de notre marine nous empêchait de pouvoir défendre.<br /><br />Pourtant, ces guerres et les revers qui les accompagnèrent ne modifièrent pas le fond de la politique menée par Louis XV qui, sur ce point, voyait loin. Il a même tenu à la renforcer par les alliances matrimoniales : le Dauphin, futur Louis XVI, épousa ainsi l'Archiduchesse Marie-Antoinette (1755-1793), en Mai 1770.<br /><br />On comprend, ainsi, mieux qu'au moment de choisir une terre d'exil, le choix de Charles X se soit porté sur l'Autriche. D'ailleurs, n'est-ce pas le seul pays à, vraiment, avoir tenté de lutter contre la Révolution Française à ses débuts. Certes, l'aide apportée à Louis XVI a été maladroite, mais elle a existé et l'Empereur est d'autant plus excusable que l'ennemi qui était intérieur et non extérieur, n'avait pu être vraiment cerné. Louis XVI, autant que son beau-frère, n'ont pas compris, sur l'instant, à quel phénomène ils avaient à faire. Mais d'ailleurs, comment, pris dans l'engrenage des affaires, percevoir le moment où la réforme, nécessaire en France à cette époque -réforme fiscale, réforme judiciaire- se transforme en révolution. Ainsi, les clauses du "traité de Versailles" n'avaient pu vraiment s'appliquer. A défaut d'avoir pu défendre la couronne française par les armes, il était normal que l'Empereur demeure l'appui de son beau-frère. Cette conduite perdura avec ses cousins, lorsqu'ils furent frappés par la dure loi de l'exil.<br /><br />Ainsi, c'est sur les terres de l'empire des Habsbourg que Charles X, d'abord, puis le Comte de Chambord, ensuite, ont trouvé refuge. Il faut insister sur ce point, car lorsque l'exil frappera Louis-Philippe ou encore Napoléon III, c'est à l'Angleterre qu'ils demanderont asile. Il y a une politique de l'exil.<br /><br />En l'occurrence, elle est basée sur une communauté d'idée entre les deux souverains.<br /><br />Ainsi, prolonger l'alliance autrichienne n'est pas neutre. C'est défendre une certaine idée de l'Europe et de la société.<br /><br />Voyons comment le Comte de Chambord, à la suite de son grand-père, Charles X, renforça ou continua l'alliance avec l'Autriche, inaugurée par Louis XV. Cela permettra de comprendre, ensuite, à quels aspects de la politique menée alors par l'Autriche il entend apporter son soutien, se plaçant ainsi comme véritable juge de la politique européenne au moment où le vieux continent est bouleversé.<br /><br />a) A travers l'exil les Bourbons de la branche aînée poursuivent la politique de Louis XV.<br /><br />Sur ce point, Charles X et le Comte de Chambord auront une démarche similaire. Celle du Comte de Chambord prolonge tout à fait celle de son grand-père.<br /><br />Ce n'est pas par hasard que Charles X s'adresse, en 1832, à son cousin l'Empereur François 1er d'Autriche. Ce dernier n'a reconnu l'usurpation de Louis Philippe que du bout des lèvres et pour éviter la "politique du pire" qui consisterait, pour lui, et encore plus pour Metternich, à voir la France basculer de nouveau dans les troubles révolutionnaires.<br /><br />L'Empereur d'Autriche met, ainsi, à la disposition de Charles X et de sa famille une résidence digne du monarque déchu, le château royal de Prague, le Hradshin, et le traitera toujours en souverain. Charles X bénéficiera, ainsi, d'une garde d'honneur chargée autant de sa sécurité que de lui présenter les armes.<br /><br />Les autres membres de la famille royale impériale marque les mêmes égards au roi de France. Ainsi, l'été, il peut s'établir au château de Butschierad, propriété du grand duc de Toscane, c'est-à-dire d'un Prince de la Maison de Habsbourg puisque cette principauté, depuis 1737 mort du dernier Médicis, a toujours été réservée au cadet de la Maison d'Autriche (sauf durant l'épisode napoléonien).<br /><br />En Novembre 1836, pour ses obsèques solennelles, les troupes autrichiennes accompagneront Charles X jusqu'à sa dernière demeure au couvent de la Castagnavizza, pendant qu'à Vienne toute la Cour prend le deuil. L'Empereur, un temps, a même pensé que Charles X pourrait être inhumé à Vienne dans la crypte des Capucins au milieu des dépouilles des souverains Habsbourg. Mais, Charles X lui-même s'était prononcé pour le couvent des Franciscains de Goritz qu'il voyait depuis la fenêtre de sa chambre du Palais Coronini.<br /><br />Au moment de la mort de son grand-père, le Comte de Chambord -il portait alors le titre de Duc de Bordeaux- avait 16 ans.<br /><br />Il ne modifiera pas cette alliance autrichienne inaugurée par le grand-père qu'il vénérait tant. Ses années d'adolescence et de jeune homme se poursuivent à Goritz auprès de son oncle et de sa tante le duc et la duchesse d'Angoulême, dans la province du Littoral où ils ont leurs habitudes et que les français fidèles rejoignent régulièrement. Par la suite - après 1844 et la mort du duc d'Angoulême, la résidence principale deviendra Froshdorf, à quelques kilomètres de Vienne, ce qui rapprochera la famille de France du centre de la monarchie autrichienne. Là encore, le choix ne sera pas neutre.<br /><br />Le Comte de Chambord, dès l'âge de 18 ans, commence une série de voyages qui lui permettra de découvrir sur le terrain ce que les livres ne peuvent jamais apprendre : la réalité de la vie, le quotidien des peuples. En 1838, il visite ainsi les territoires autrichiens : le royaume de Lombardie - Vénétie ; mais aussi Trieste, la Hongrie, la Bavière et la Saxe. Tous ces voyages s'effectuent bien évidemment avec l'accord des autorités autrichiennes. Le jeune prince est reçu officiellement quand il le faut, car, souvent, il préfère garder l'incognito. En 1839, il assiste, à Vérone, aux manoeuvres de l'armée autrichienne.<br /><br />C'est l'éducation d'un prince que le jeune Comte de Chambord reçoit, grâce à l'appui et à la bienveillance de l'empereur d'Autriche.<br /><br />Mais, l'alliance avec l'Autriche sera aussi confortée lors du mariage des enfants de France. Cela est vrai pour Louise, comme pour son frère.<br /><br />- Louise, la soeur ainée du Comte de Chambord, épouse le 10 Novembre 1844, à Frohsdorf, Charles de Lucques, fils de Charles-Louis de Bourbon-Parme qui devait retrouver son duché à la mort de l'Impératrice Marie-Louise [ex-femme de Napoléon et fille de l'Empereur François II d'Autriche...], conformément au traité de Paris du 10 Juin 1817.<br /><br />Le mariage bénéficie de toute l'aide de la Cour de Vienne. Il est célébré par l'archevêque de la capitale de l'Empire, Mgr Milde ; l'impératrice douairière y assiste en compagnie de quatre archiducs et six archiduchesse ; enfin, les jeunes mariés son invités à déjeuner à Vienne par l'Empereur.<br /><br />- En 1846, le Comte de Chambord lui-même se marie. Ce fut l'occasion, une nouvelle fois, de renforcer les liens entre les deux plus anciennes dynasties d'Europe.<br /><br />C'est à l'occasion d'une fête donnée, en 1846, pour la Sainte-Anne, par l'impératrice (née Marie-Anne de Savoie) que le jeune Comte de Chambord rencontre Marie-Thérèse. La fille du duc de Modène est archiduchesse d'Autriche. Son grand-père est le propre frère de Marie-Antoinette, la reine martyre. Le mariage est célébré le 5 Novembre 1846, renforçant ainsi les liens tissés 3/4 de siècle auparavant entre les Bourbons et les Habsbourg.<br /><br />Quand on connaît l'importance des liens matrimoniaux dans la politique internationale jusqu'à la fin du 19ème siècle, on mesure le poids de cette union.<br /><br />Mais le Comte de Chambord entend, par ses actes aussi, soutenir la politique menée par l'Autriche au moins sur deux points qui lui paraissent essentiels pour la France et l'équilibre européen.<br /><br />b) Le Comte de Chambord face à la politique autrichienne :<br /><br />Il entend soutenir l'Empereur comme héraut de la contre-révolution en Europe ; il entend soutenir l'Autriche dans son combat contre la Prusse dont il ressent en digne héritier des Bourbons tous les dangers pour la France.<br /><br />- L'Autriche état contre-révolutionnaire :<br /><br />L'Empereur d'Autriche un monarque contre révolutionnaire défenseur des principes chrétiens dans les Etats, tâche qui incombait auparavant au Roi de France, fils aîné de l'Eglise. Vivre en Autriche, c'est, en effet, partager une conception du pouvoir et l'on croit lire le Comte de Chambord dans les propos de l'Empereur François Joseph (1830-1916) dans le manifeste qu'il adresse à son peuple le 28 Avril 1859 à la veille de l'entrée en guerre contre la Prusse. Il a parfaitement compris quel combat il fallait mener: "... souvent, lorsque les ombres d'une révolution qui met en péril les biens les plus précieux de l'humanité menaçaient de s'étendre sur l'Europe, la Providence s'est servie de l'épée de l'Autriche, dont les éclairs ont dissipé ces ombres; Nous sommes de nouveau à la veille d'une de ces époques où les doctrines subversives de tout l'ordre existant ne sont plus prêchées seulement par des sectes, mais lancées sur le monde du haut même des trônes" (<a title="" style="mso-footnote-id: ftn9" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn9" name="_ftnref9">[9]</a>). On ne peut être plus clairvoyant. On comprend mieux le tir croisé contre la maison d'Autriche qui s'achèvera, soixante ans plus tard, aux traités de Versailles et de Trianon qui suivront la guerre de 14-18. Contre la maison d'Autriche dans toutes ses branches, puisque l'unité italienne s'est effectuée en partie contre la maison d'Autriche : François IV, duc de Modène (1779-1846), le beau-père du Comte de Chambord est Archiduc d'Autriche ; Venise et la Lombardie sont provinces de l'Empire.<br /><br />En vivant en Autriche, en résidant à Goritz ou à Venise qu'il abandonne au moment où les autrichiens s'en retirent, c'est-à-dire dans la province du Littoral, le Comte de Chambord cautionne la politique autrichienne et prend partie pour une certaine Europe. Il fait comprendre au monde que c'est l'esprit de 1756 qui l'anime. Il en ferait la base de sa politique extérieure en cas de restauration monarchique.<br /><br />Si le Comte de Chambord apprécie dans le gouvernement autrichien les réels objectifs contre-révolutionnaires, il soutient l'Autriche, aussi ce qui lui paraît essentiel pour la France dans sa lutte contre la prédominance prussienne qui s'affirme de plus en plus derrière le concept d'unité allemande.<br /><br /><br /><br />- L'Autriche rempart contre l'unité allemande :<br />L'unité allemande inquiète particulièrement le Comte de Chambord. Il a clairement compris qu'elle s'effectue à la fois contre l'Autriche et contre la France. L'avenir le prouvera.<br /><br />Rappelons les faits.<br /><br />Cette unité allemande se réalise (<a title="" style="mso-footnote-id: ftn10" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn10" name="_ftnref10">[10]</a>) au 19ème siècle, c'est-à-dire quand la France est affaiblie et, surtout, lorsque sa politique extérieure perd la cohérence qu'elle avait sous l'Ancien Régime. Depuis Louis XIV, un des points majeurs en avait été d'éviter la constitution de cet empire allemand. Cela passait autant par les rivalités entretenues entre les différents princes souverains et en particulier entre les souverains catholiques, traditionnellement alliés de la France, et les souverains protestants, que par les mariages dits "saxons" de la fin de l'ancien régime. Cette politique, surtout, avait été renforcée avec le "traité de Versailles" et l'union du futur Louis XVI avec Marie-Antoinette d'Autriche.<br /><br />C'est cette politique que l'empire de Napoléon I° n'avait pas su continuer et la Prusse, après Waterloo, et encore plus après le Congrès de Vienne, eut les coudées franches durant toute la première partie du 19ème siècle. Elle les avait, d'autant mieux que l'Angleterre, toute heureuse de voir la France affaiblie et obligée de perdre son rôle de première puissance continentale, l'encourageait. Après les années 5O une apparente stabilité réapparait lorsque la Prusse doit limiter ses ambitions en face d'une Autriche qui a retrouvé une nouvelle vigueur (Gouvernement Bach à partir de 1852). La seconde partie du 19° siècle allait précipiter les choses, renforçant sur notre marche de l'Est la puissance de ce qui allait devenir notre nouvel ennemi héréditaire. Or la politique du second empire fut incapable de protéger la France de ce danger montant. A la différence du Comte de Chambord, qui, au nom, sans doute, d'un atavisme ancestrale, l'a vite décelé. Il écrit en 1866, en liant cette question à la question italienne, montrant bien qu'il considère que la politique ne forme qu'un tout: "C'est une raison de plus pour ne pas négliger les conseils d'une politique prévoyante, pour ne pas accepter en silence ce que nos pères se sont efforcés d'empêcher dans tous les temps, pour ne pas se laisser se former à nos portes deux vastes empires"(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn11" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn11" name="_ftnref11">[11]</a>).<br /><br />Le Prince ne sera pas entendu. La France laissera amoindrir l'Autriche à Sadowa (1866). La Prusse aura gagné la première manche, en excluant sa rivale de la Confédération germanique. Elle pouvait alors, ensuite se retourner contre la France, ce qui arrivera sans tarder. Ainsi, quelques années plus tard, humiliation des humiliations, Napoléon III ayant capitulé à Sedan (4 Septembre 187O), la république proclamée (4 septembre 7O), le général Trochu ayant été incapable de rompre l'encerclement de Paris (Décembre-Janvier 1871), l'empire fédéral allemand sera proclamé dans la galerie des glaces de Versailles...avant que Thiers et Bismarck ne décident du traité de paix qui devait faire perdre à la France la frontière naturelle du Rhin, avec l'annexion de l'Alsace et de la Lorraine.<br /><br />Ce qu'avait voulu éviter le Comte de Chambord, s'était malheureusement réalisé. Ne pas avoir voulu suivre la voie qu'il montrait, avait amené la ruine du pays.<br /><br />Ces rappels permettent de mieux comprendre l'état d'esprit qui pouvait exister au moment de la tentative de restauration de 1873. Le Comte de Chambord apparaît à la fois comme celui qui depuis plusieurs années met en garde contre le péril allemand et comme l'héritier de cette politique de deux siècles et demi que l'impéritie de l'empire et de la république naissante (mais celle-ci n'est pas véritablement responsable de la défaite) vient de mettre à bas.<br /><br />Il y aura alors un sursaut national en sa faveur tant le choc a été rude, notamment la perte de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine, sans compter l'indemnité de 5 milliards de francs or à payer au nouvel empire. Une grande partie de l'opinion se porte spontanément vers lui qui incarne autant un changement de régime qu'un changement de politique, c'est-à-dire un retour à une politique qui n'a jamais eu à se reprocher de tels revers.<br /><br />On sait malheureusement ce qu'il en adviendra et comment en quelques mois les intérêts égoistes reprendront le dessus sur l'intérêt national, créant le faux prétexte du drapeau pour faire échouer la restauration monarchique.<br /><br />Cette clairvoyance politique sur la place et le rôle de l'Autriche comme alliée de la France en Europe, et garante de l'équilibre du continent explique pourquoi l'Empereur tient à ce que son représentant soit au premier rang lors des obsèques du Comte de Chambord. Hommage de souverain à souverain.<br /><br />La permanence de la politique d'Ancien Régime se retrouve aussi avec la volonté de renouer et de réactualiser le pacte de famille.<br /><br /><br /><strong>II - RENOUER LE "PACTE DE FAMILLE" :<br /></strong>Voilà qui prolonge aussi la politique de Louis XV, c'est-à-dire du siècle "Français", celle de l'apogée de notre pays.<br /><br />Rappelons en deux mots ce que recouvre cette notion de pacte de famille, mis en place à partir de 1741 avec l'Espagne. C'est l'alliance entre les différents souverains de la Maison de Bourbon, c'est-à-dire issu, en fait, de Louis XIV par Philippe V. Ces souverains règnent alors en Espagne et sur une bonne partie de l'Italie, à Parme notamment, et dans le royaume des Deux Siciles. C'est en vertu du "Pacte de Famille" que Louis XVI avait cherché recours auprès du Roi d'Espagne, Charles IV, qui n'avait malheureusement pas su agir.<br />Or, tous ces trônes se trouvent attaqués :<br />- la dynastie légitime est malmenée en Espagne, avec Isabelle II, qui écarte le successeur salique de Ferdinand VII ;<br />- l'unité italienne se fait contre les Bourbons, autant que contre les autrichiens et contre la papauté.<br /><br />Avec tous les princes de la Maison de Bourbon, le Comte de Chambord veut maintenir des liens forts. Ce sont ses cousins, ou ses neveux. Il mettra toujours une grande vigueur à maintenir des contacts avec eux et, par ses écrits ou ses actions -voyages et politique matrimoniale-, il montrera quel est son modèle européen. Il veut renouer le pacte de famille.<br /><br />Sentant combien les trônes seront plus forts si ils peuvent se renforcer les uns les autres. L'union fait la force.<br />Voyons d'abord comment le Comte de Chambord s'affirmera toujours solidaire des souverains attaqués, ses cousins.<br /><br />a) Royaume de Naples - Deux Siciles :<br />Dans le royaume de Naples (Deux-Siciles) règne, depuis 183O, Ferdinand II, demi-frère (puisqu'issu d'un second mariage de son père François) de la mère du Comte de Chambord, Marie-Caroline, duchesse de Berry. C'est à lui que le jeune duc de Bordeaux viendra rendre visite en Janvier 184O après son séjour romain auprès de Grégoire XVI. Le royaume se remet alors de troubles nombreux qui avaient suivi la période napoléonienne (Murat, roi de Naples). Durant cette fin de première partie du 19° siècle la situation reste relativement stable. Il n'en sera pas de même après 185O où toute l'Italie progressivement s'embrasera. Le Comte de Chambord continuera à entretenir des relations avec son "oncle" et s'intéressera toujours aux vicissitudes du royaume de Naples qui finira par tomber sous la pression des chemises rouges de Garibaldi, après que François II ait remplacé le roi Ferdinand qui devait mourir le 22 Mai 1859.<br /><br /><br />b) Le duché de Parme :<br />Les liens entre le Duché de Parme et la famille royale française ont toujours été très forts. On se souvient que Louis XV avait véritablement fait l'éducation politique de son gendre Philippe (1720-1765), époux de sa fille Elisabeth (1727-1759), lorsque le Duché lui échut après le traité d'Aix-la-Chapelle (1748). Avec le Comte de Chambord, les liens sont d'autant plus étroits que le duc Charles III de Parme (14 Janvier 1823 - 27 Mai 1854) avait épousé, en 1844, sa propre soeur, la princesse Louise-Marie (1819-1864).<br /><br />En Mars 1854, son beau-frère est assassiné. Dans un premier temps, le Comte de Chambord pense venir physiquement soutenir sa soeur devenue régente. Après ce premier geste chevaleresque il se reprend. D'ailleurs, en Octobre sa soeur, au nom de son jeune fils, peut reprendre possession de ses états. Il y vient alors montrant ainsi, à tous, de quel coté penche son coeur. On reconnaît bien là sa façon d'agir par le symbole ou le geste qui marque. Il encourage la cause de la contre-révolution. Mais, celle-ci , malheureusement, finira par être vaincue et sa soeur et son jeune neveu doivent quitter définitivement Parme, en juin 1859, pour Venise, où réside le Comte de Chambord. Elle est morte au Palais Giustinani avant d'être inhumée à Goritz. Le Comte de Chambord supervisera l'éducation de ses neveux, Robert (1848-1907) et Henri, Comte de Bardi (1851-1905) qui, en quelque sorte, seront, comme leur rang, lors de son inhumation, et la place qu'ils tiennent dans son testament le prouvent, ses héritiers spirituels (<a title="" style="mso-footnote-id: ftn12" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn12" name="_ftnref12">[12]</a>). Ainsi, comment ne pas admettre que c'est avec l'accord et l'approbation du Comte de Chambord qu'en 1872 Robert s'engagea dans les troupes de son beau-frère -le Charles VII des Carlistes- comme Colonel d'un régiment d'artillerie. Quant à sa nièce Marguerite, elle épousera son héritier, le Prince Charles, plus connu sous le nom de Don Carlos, et qui sera chef de la Maison de Bourbon de 1886 à 1909<br /><br />Le pacte de famille n'aura pas été vain mot dans l'esprit du Comte de Chambord. C'est aussi lui, qui, pour une part -l'autre étant l'opposition à la Révolution européenne- sera à la base de la pensée du Comte de Chambord vis-à-vis de la question espagnole.<br /><br />c) La question espagnole:<br /><br />Le Comte de Chambord fut contemporain des trois guerres carlistes successives dans lesquels ses proches étaient totalement engagés: la première, 1833-1842, suivit directement l'usurpation d'Isabelle II, le Comte de Chambord était alors encore trop jeune et le roi Charles X d'abord puis, le Duc d'Angoulême, Louis XIX, son oncle, dirigeaient encore les affaires de la monarchie en exil. La seconde guerre carliste (1846-1849), qui suit de peu son entrée dans la vie politique après la célèbre entrevue de Londres (1843), s'inscrit dans le contexte de tous les soulèvements du milieu du siècle et déjà confronté à la situation française -renversement de Louis-Philippe-, le Comte de Chambord ne pourra pas y intervenir directement. En revanche, la troisième (1872-1876) est contemporaine d'un Comte de Chambord au fait de son autorité et connaissant parfaitement ses ennemis. C'est celle qui retiendra notre attention.<br /><br />Il est d'ailleurs tout à fait intéressant de noter que les principaux biographes de Henri V laissent habituellement de coté ses positions vis à vis du carlisme. Pourtant, il s'agit aussi, outre Pyrénées, pour ses cousins et neveux, de poursuivre le grand combat entre la société traditionnelle, respectant un ordre supérieur, et la société révolutionnaire sans norme et livrée aux aléas des majorités successives.<br /><br />Ce sont deux conceptions de la société qui s'affrontent. Le combat carliste s'effectuera au nom de la tradition, de la défense de la Foi et de celle des libertés. Les Français qui iront combattre outre pyrénées d'ailleurs ne s'y tromperont pas. On retrouvera dans les troupes de Don Carlos les officiers des soulèvement de 1832 en Vendée ou encore ceux qui ont défendu le Pape contre Garibaldi (<a title="" style="mso-footnote-id: ftn13" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn13" name="_ftnref13">[13]</a>).<br /><br />Autant qu'à Parme et plus encore qu'à Naples, ceux qui sont en cause dans les guerres carlistes sont proches du Comte de Chambord par les liens familiaux très proches, avant de devenir ses successeurs légitimes. Jean, le fils de Charles V (frère de Ferdinand VII et oncle donc d'Isabelle II, c'est à dire le premier à revendiquer ses droits au trône d'Espagne) est son beau-frère puisqu'il a épousé Marie-Béatrice d'Autriche-Este, fille du duc François de Modène dont l'autre fille est la comtesse de Chambord. Le fils de Jean qui reprendra le combat, avant même la mort de son père, Charles, le célèbre Don Carlos (1848-19O9), a épousé Marguerite de Parme la nièce du Comte de Chambord, fille de sa soeur Louise-Marie et dont il s'était chargé de l'éducation comme de ses frères après la mort de leur mère en 1864.<br /><br />Cette unicité de combat a été bien cernée par un commentaire du journal "Le Temps" (3 Septembre 1874). On y lit: "Les deux prétendants ( c'est à dire, le Comte de Chambord et Don Carlos-Charles VII) ont les mêmes principes, le même but, et ils ne diffèrent entre eux que par les moyens qu'ils emploient. Ils se disent l'un et l'autre rois par la naissance, en vertu d'un droit antérieur et supérieur à la volonté nationale (...). La différence unique, et elle est fort à l'honneur du comte de Chambord, c'est qu'il ne cherche point, comme le prétendant espagnol, à obtenir ce triomphe au moyen de la guerre civile. M. le comte de Chambord approuve cependant la guerre entreprise par Don Carlos".<br /><br />Le comte de Chambord se rend bien compte que ceux qui ont empêché sa restauration sont les mêmes qui empêchent celle de son neveu. Il y a là aussi un combat anti-chrétien. Cette solidarité réunit les deux hommes. Le Prince écrit à son neveu, Charles VII d'Espagne, en 1874: "le mépris est, en règle générale, la meilleure réponse à faire aux impostures révolutionnaires, mais la calomnie arrive parfois à des excès qu'il n'est pas permis de tolérer. Tel est le cas où vous vous trouvez aujourd'hui. J'aime à espérer, toutefois, qu'après la lecture des faits(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn14" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn14" name="_ftnref14">[14]</a>) que vous exposez avec tant de clarté, les puissances dont il s'agit, mieux informées et prenant, du reste, pour guide leur propre intérêt, ne continueront pas plus longtemps à fermer l'oreille à la vérité et n'offriront pas au monde le triste spectacle que nous connaissons"(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn15" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn15" name="_ftnref15">[15]</a>).<br /><br />L'analyse de la situation est claire. Le fond du problème est bien vu.<br /><br />A partir de ce moment que peut faire de plus le Prince. Il n'a pas de troupes à envoyer . Au mieux peut-il encourager ses fidèles qui s'engagent dans les troupes carlistes et attendre la victoire, et au premier rang de ses fidèles on retrouve son cher neveu le Comte de Bardi qui "combattait dans l'armée carliste, se distinguant à la tête de la cavalerie à la bataille de LACAR(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn16" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn16" name="_ftnref16">[16]</a>).<br /><br />"Je n'ai pas besoin de vous dire combien nous serons heureux, votre tante et moi, lorsque nous parviendra la nouvelle du triomphe de la cause légitime en Espagne".<br /><br />Restaurer l'union des différents trônes bourbons a donc paru une nécessité au Comte de Chambord. Derrière la notion de "Pacte de famille", c'est toute une conception de l'Europe qui transparaît, l'Europe latine contre l'Europe anglo-saxonne. On voit combien tout cela est très actuel.<br /><br /><br /><strong>III - le "fils aîné", protecteur de l'Eglise<br /></strong>La promesse du sacre a toujours fait du roi de France le défenseur de l'Eglise. Le Comte de Chambord renouera avec cette tradition dans la façon dont il prendra partie pour la défense des Etats pontificaux, notamment à travers ses voyages et ses écrits.<br /><br />- Lors du voyage de 1840, le jeune Duc de Bordeaux, il a alors juste 20 ans, comme héritier des Rois de France, va chercher, auprès du souverain pontife Grégoire XVI, à renforcer sa légitimité. Pris, symboliquement, c'est une sorte de sacre. Le futur Henri V montre ainsi sa maturité. Il agit véritablement en fils aîné de l'Eglise, Roi de droit divin qui puise la légitimité de son pouvoir de Dieu et non de l'élection populaire. Ce qu'il ne peut obtenir de Reims ; il le trouve à Rome qui le conforte dans ses droits.<br /><br />Les cours européennes, hostiles aux Bourbons, ne s'y sont pas trompées, à commencer par celle de Louis-Philippe. Le Roi des Français tente de faire pression sur le Pape à travers son ambassadeur le Comte de Latour Maubourg.<br /><br />Ce voyage est un triomphe. Le Prince est reçu par toute l'aristocratie romaine et il offre lui-même plusieurs réceptions.<br /><br />Grégoire XVI, grand diplomate, ne lui accordera pas audience immédiatement, mais le 23 novembre, après avoir assisté à la messe pontificale, Henri sera reçu officiellement.<br /><br />C'est pour lui un grand succès diplomatique.<br /><br />C'est pour le Saint-siège affirmer clairement qu'il n'a pas perdu tout espoir de voir la France renouer avec sa tradition de fille aînée de l'Eglise. France, qu'as-tu fait de la promesse de ton baptême ?<br /><br />Le voyage de 1840 aura son pendant à partir de 1849 lorsque le Comte de Chambord apportera son soutien au Pape, dont les Etats sont attaqués.<br /><br />Le Comte de Chambord qui avait compris que le Pape avait besoin d'être indépendant, afin de mieux asseoir son autorité, s'engage ouvertement de son côté. Il se veut un exemple. Il assure le souverain pontife de son soutien, principalement lors des deux forts conflits en 1849 puis autour des années 60.<br /><br />- En 1849, le Comte de Chambord commencera à se réjouir de la politique menée par la France, même si il sait combien il y a d'opportunisme dans la manière d'agir du future Empereur. D'ailleurs, cette politique ne durera malheureusement pas. Rappelons quelques traits de cette affaire largement oubliée.<br />En Novembre 1848 le Pape Pie IX, pourtant considéré, à son avènement (1846) comme libéral, est contraint, par Garibaldi, de fuir de Rome pour se réfugier à Florence et la république est proclamée dans la ville sainte. Ce sont les français qui, après la victoire autrichienne de Novare (Mars), en juin et Juillet 1849, reprenant la ville éternelle, permettent à Pie IX de se réinstaller sur le trône de Saint Pierre.<br /><br />"Comme Français, comme fils aîné de l'Eglise, je ne pouvais rester étranger au grand fait d'armes que vous venez d'accomplir" écrit le Prince au général Oudinot, duc de Reggio, dans une lettre du 15 Septembre 1849.<br /><br />Il reçoit cette victoire, véritablement comme une victoire de la France de toujours, de la fille aînée de l'Eglise, selon son expression, défendant la papauté. "Quoique ma position me prive du bonheur de distribuer les récompenses nationales justement acquises à la valeur et aux services rendus, je sens cependant le besoin de vous donner ici ce témoignage de ma satisfaction personnelle auquel je sais que vous attachez du prix" écrit-il toujours au général Oudinot. Le Prince est heureux de voir la France renouer avec une part de sa tradition. N'oublions pas que c'est à l'époque que l'on connaît dans le pays de Saint-Louis un certain recul de l'esprit antireligieux: loi Falloux qui accorde une certaine liberté de l'enseignement et autorise des représentants des diverses religions dans l'Université; parallèlement la papauté proclame le dogme de l'immaculée conception.<br /><br />Mais cette période de rémission ne durera pas et le combat contre la Papauté reprendra. La France officielle, alliée au Piémont sera contre le Pape et contre l'Autriche. Nous savons qu'elle y gagnera Nice et la Savoie (Traité de Turin du 24 Mars 186O) mais elle perdra sa vocation de défense du trône de Saint-Pierre et s'aliènera définitivement l'Autriche après les victoires de Magenta (4 Juin 1859) et de Solférino (24 Juin 1859). L'Autriche doit céder la Lombardie, entrainant, quelques mois, après l'annexion par le royaume du Piémont, des duchés ou Etats de Modène, Parme, Toscane et Romagne, c'est-à-dire les principaux Etats souverains, laissant les Etats pontificaux, seuls, à continuer à lutter pour leur survie et leur autonomie. La réaction des catholiques de tous les pays et en particulier des Français, encouragés par le Comte de Chambord, ne suffira pas à conjuguer le destin et le sacrifice des zouaves pontificaux ne pourra sauvegarder l'indépendance des Etats pontificaux..<br /><br />Le Comte de Chambord encourage tous ses partisans à défendre Rome. Il voit bien à quel retournement des conceptions traditionnelles de la monarchie française, cette spoliation aboutirait: (sa) "conséquence inévitable serait de mettre bientôt partout la force à la place du droit". Il a mis le doigt sur l'essentiel. La France, peu à peu va accepter l'arbitraire et sortir de l'état de droit, celui qui a fait depuis toujours l'admiration des peuples et la force de la dynastie capétienne. Encouragés, les Légitimistes participèrent au "Denier de Saint-Pierre" créé à Gand. Le Prince encourage directement la général de Lamoricière, appelé par Monseigneur de Mérode pour défendre les Etats pontificaux. Il écrit trés clairvoyant: "qui ne voit en effet, que la chute de la souveraineté la plus auguste qu'il y ait en ce monde, entrainerait celle de toutes les souverainetés, que dans ses droits sacrés sont attaqués tous les droits, que sous son pouvoir temporel c'est son pouvoir spirituel que la révolution veut atteindre, et qu'ainsi, c'est à la société, à la religion, à l'Eglise, à Dieu même qu'elle fait la guerre". Dans une lettre écrite quelques années plus tard il reviendra sur ces conséquences: "Bientôt on demandera logiquement que de nos lois et de nos tribunaux disparaisse l'idée de Dieu" (Lettre au vicomte de Saint Priest du 9 Décembre 1866).<br /><br />Ainsi il est particulièrement ému lorsque le général de Lamoricière sera battu à Castelfidardo le 18 Septembre 186O. "Cette héroïque phalange n'a pas été vaincue mais (...) elle a été assassinée" (Lettre du 6 Octobre à Lamoricière). Il continue de toute ses forces à encourager la défense de Rome reprenant inlassablement les mêmes arguments "Non la cause de la souveraineté temporelle du Pape n'est pas isolée: elle est celle de toutes les religions; celle de la société; celle de la liberté. Il faut donc à tout prix en prévenir la chute" (<a title="" style="mso-footnote-id: ftn17" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn17" name="_ftnref17">[17]</a>).<br /><br />En Décembre 1866, il assure de nouveau le Pape de son soutien au moment où les troupes françaises doivent quitter Rome. Il écrit: "il y a encore des princes fermement attachés à cette pierre contre laquelle viendront à la fin se briser les efforts de la Révolution jusqu'ici triomphante" (lettre du 12 Décembre 1866).<br /><br />La volte face du gouvernement de Napoléon III qui avait besoin de retrouver l'appuis des catholiques donnera le dernier repis au Pape avec la victoire de Mentana qui arrêtera en 1867 (3 et 4 Novembre) momentanément Garibaldi.<br /><br />Nous retiendrons de cet épisode italien et plus spécialement de la position plus que tranchée du Comte de Chambord sur la question des Etats Pontificaux ce jugement de l'historienne C. de Buzon dans la biographie qu'elle lui consacre: "cet ensemble de lettres sur la question italienne(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn18" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn18" name="_ftnref18">[18]</a>) se caractérise par une véhémence et une indignation qui ne se retrouvent sur aucun autre sujet"(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn19" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn19" name="_ftnref19">[19]</a>).<br /><br />Les obligations nées du serment du sacre sont, en effet, d'un ordre supérieur qui demandent une position encore plus stricte. Venons en au dernier point de la pensée de politique internationale du Comte de Chambord, notable, et qui concerne la politique méditerranéenne. L'aspect religieux y jouera aussi, comme nous allons le voir, un rôle très important.<br /><br /><br /><strong>IV - Le bassin méditerranéen<br /></strong>L'éloignement progressif du pouvoir des Bourbons de la branche aînée et des conceptions qu'ils véhiculaient modifia radicalement notre politique vis-à-vis du bassin méditerranéen et du monde arabe.<br /><br />Or, le bassin méditerranéen est au moins par deux fois au centre des préoccupations du Comte de Chambord.<br /><br />D'abord lors de son voyage au Moyen-Orient en 1861 et ensuite au moment de la rédaction de sa fameuse lettre sur l'Algérie à une époque où le gouvernement impérial hésitait sur la politique à mener dans cette terre, dernier cadeau de Charles X à la France.<br /><br /><br />1 - La question du Moyen-Orient en 1861<br /><br />C'est peu après la révolte des Druzes contre les chrétiens du Liban que le Comte de Chambord traverse tout le Moyen-Orient pour se rendre à Jérusalem(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn20" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn20" name="_ftnref20">[20]</a>). Il s'agit là d'un déplacement quasi officiel. Le Prince est accueilli exactement comme un souverain régnant, avec les mêmes honneurs : réceptions officielles au plus haut niveau ; garde armée mise à sa disposition ; rencontre, avec tout ce qui compte alors au Moyen-Orient, des supérieurs des Ordres religieux jusqu'à Ferdinand de Lesseps sans oublier les militaires et consuls de France et d'Autriche.<br /><br />Ainsi ce sont dix-sept personnes qui arrivent à Beyrouth qui essaye d'oublier l'horreur qu'elle vient de connaître.<br /><br />Sur ce voyage nous avons un témoignage de première main puisqu'il s'agit des Carnets du Comte de Chambord lui même heureusement publiés en 1984. Déjà dans son ouvrage sur le Prince, Henri de Pène avait donné un résumé de cette expédition dans un style où plus que la relation sereine une certaine animosité et même moquerie se faisait sentir.<br /><br />Le Prince sait qu'il est là dans un pays dont le christianisme a renforcé les liens avec la France : "Pays essentiellement catholique et français", écrit-il (<a title="" style="mso-footnote-id: ftn21" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn21" name="_ftnref21">[21]</a>).<br /><br />Or, ces derniers qui ont toujours, depuis François 1er et surtout depuis Louis XIV, été les protecteurs des Chrétiens d'Orient, ont laissé les Druzes et les Turcs massacrer ceux qu'ils auraient dû protéger. "Les consuls de France et d'Autriche sont les jouets des Turcs, comme ils l'ont été avant les massacres, qu'ils auraient pu empêcher"(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn22" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn22" name="_ftnref22">[22]</a>). Les soldats français qui avaient débarqué sont restés inactifs : "C'est là qu'étaient campés les Français ; ils y sont restés près d'un an, pleins d'ardeur et de bonne volonté pour venir en aide aux maronites, mais retenus par le gouvernement qui ne voulait pas se brouiller avec les Anglais (<a title="" style="mso-footnote-id: ftn23" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn23" name="_ftnref23">[23]</a>). Leur arrivée avait fait un grand effet ; elle avait effrayé les coupables et donné du courage à ces populations persécutées ; mais leur inaction produisit une très mauvaise impression et leur départ fit perdre au nom français une grande partie de son prestige".(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn24" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn24" name="_ftnref24">[24]</a>)<br /><br />Pour éviter de voir couler le sang de ces Chrétiens du Liban, il aurait fallu que Paris poursuive l'ancienne politique (que même la Révolution avait maintenue...) de Rois de France, que le Congrès de Paris de février-mars 1856 avait mis à bas (Traité qui suivait la guerre de Crimée), puisque la Turquie y était reconnue comme protectrice des Chrétiens sous contrôle des puissances alliées. Cette situation diplomatique, déjà mauvaise, allait être encore compliquée par les rivalités franco-anglaises, dont les Turcs surent jouer. Albion essayait de prendre pied sur ce qui avait été jusqu'alors zone d'influence française. La France y était jusqu'alors au nom de la Chrétienneté. L'Angleterre voulait y asseoir sa puissance dans des buts beaucoup plus terre à terre, des buts économiques. Désormais, il n'y a plus de politique européenne au Moyen-Orient, il n'y a plus que des politiques nationalistes.<br /><br />Le Prince constate :<br />"Les puissances européennes se jalousent et cherchent à se nuire les unes aux autres ; l'Angleterre veut gagner du terrain en soutenant les Turcs et protégeant les Druses. Ses journaux n'ont-ils pas osé dire que c'étaient les Maronites qui avaient attaqué et que les Druses n'avaient fait que se défendre ?(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn25" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn25" name="_ftnref25">[25]</a>) L'Autriche, par défiance pour Bonaparte et mal renseignée par ses agents, penche du côté de l'Angleterre. La France a perdu de son influence par la conduite anti-nationale du gouvernement actuel".(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn26" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn26" name="_ftnref26">[26]</a>)<br /><br />Henri V pense en civilisateur, car pour lui c'est là la mission de la France catholique et royale qu'il incarne, alors que les autres nations et le gouvernement légal français, ne cherchent qu'à établir des zones d'influence économique. Mais, dans ce jeu, les Français sont tout à fait désavantagés, face à la stabilité politique et à la ténacité des Anglais.<br /><br />Pour le Prince la meilleure solution serait une principauté chrétienne au Liban qui aurait la haute main sur la Terre Sainte et Jérusalem.(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn27" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn27" name="_ftnref27">[27]</a>)<br /><br />Ainsi, on constate combien les vues du Prince nous ramènent aux événements contemporains, montrant une nouvelle fois combien le présent d'une nation est dépendant de son passé.(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn28" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn28" name="_ftnref28">[28]</a>)<br /><br />Enfin, notons pour mieux définir la pensée de Henri V que ce qu'il propose dans cette partie du monde c'est un "contrat de civilisation". L'Europe ne doit pas y transposer ses querelles mercantiles et politiciennes, mais s'y imposer comme foyer de paix et de civilisation, porteuse d'un message. Les légitimistes le pensaient aussi et on ne peut parler du Comte de Chambord et de la question libanaise sans évoquer la fondation par le Baron de Cauchy de l'oeuvre des Ecoles d'Orient, qui deviendra l'"Oeuvre d'Orient" et dont un des premiers responsables sur place fut l'Abbé Lavigerie "le futur Cardinal, archevêque d'Alger et de Carthage, promoteur du protectorat de la France en Tunisie, pionnier de la pénétration française au Sahara et fondateur des Pères blancs : une des plus grandes figures de l'histoire coloniale et de l'histoire religieuse du XIXème siècle"(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn29" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn29" name="_ftnref29">[29]</a>).<br /><br />Un siècle après le voyage du Prince, on voit combien il avait raison et, si toute la politique de Napoléon III dans cette partie du monde est totalement oubliée, on constate, au contraire, que le discours du Comte de Chambord demeure actuel.<br /><br />Non, moins prophétiques étaient ses vues sur l'Algérie.<br /><br />2 - La politique algérienne du Comte de Chambord<br /><br />Si la fameuse lettre sur l'Algérie de 1865 est demeurée célèbre, il ne faut pas croire, cependant, qu'il s'agissait là d'une préoccupation nouvelle du Prince. C'était au contraire, sans doute, le fruit d'une longue réflexion sur "cette terre d'Afrique où Saint Louis est venu mourir"(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn30" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn30" name="_ftnref30">[30]</a>) et qui "ouvre un nouveau champ à l'activité nationale et de nouvelles routes à la civilisation chrétienne"(27), comme il l'écrivait déjà dix ans auparavant.<br /><br />Dans sa lettre du 30 juin 1865 sur l'Algérie, le Comte de Chambord rappelle d'abord que l'Algérie, grâce à l'initiative de Charles X, a été le dernier cadeau de la monarchie à la France(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn31" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn31" name="_ftnref31">[31]</a>). Par là, elle était fidèle à sa tradition. La monarchie était colonisatrice et c'est aussi ce qui la différencie des régimes qui l'ont remplacée par la suite et qui, au mieux, comme la troisième République, ne furent qu'impérialistes(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn32" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn32" name="_ftnref32">[32]</a>).<br /><br />Dans sa lettre, véritable programme pour l'Algérie, le Comte de Chambord pose les bases d'une politique coloniale à la Française pour les XIXème et XXème siècles.<br /><br />Celle-ci doit reposer sur quatre piliers : le développement, l'instruction, la pacification et la religion.<br /><br />Développement<br />Cette terre, dernier "don de la monarchie", doit être développée comme la France métropolitaine, sans contre-pensée, au même titre qu'une autre province : routes, chemin de fer, édifices publics divers (hôpitaux, écoles), etc., doivent être construits comme ils le seraient en métropole. Pour le Prince, il ne peut y a voir de réelle intégration sans développement identique de part et d'autre de la Méditerranée. Il ne peut y avoir de français à part entière et d'autres de "seconde zone".<br /><br />L'instruction<br />Instruire, c'est-à-dire éduquer les êtres, à un moment où la République cherche d'abord à faire des Républicains (les Hussards noirs).<br /><br />Là encore, on sait combien nos Rois furent toujours attachés à l'éducation. Il faut créer, bâtir des écoles, pour "y faire connaître et apprécier nos moeurs".<br /><br />Sur ce point, d'ailleurs, la République n'a pas hésité à reprendre les principes du Comte de Chambord, mais en les travertissant et en les détournant de leur finalité. Elle s'est peu à peu détacher des "arts majeurs" c'est-à-dire d'une certaine notion d'impartialité de la formation pour ne transmettre qu'un enseignement idéologique. Les manuels scolaires sont le témoignage de ce changement. L'enseignement est désormais le fer de lance des idéaux révolutionnaires. Il doit aider à imposer le règne de la démocratie, où le nombre triomphe de la valeur et surtout la société sans Dieu, la société matérielle et anthropocentrique.<br /><br />Le programme préparé pour la France fut appliqué sans nuance pour l'Algérie. Ainsi, ce qui aurait dû être une oeuvre de construction, fut oeuvre de gâchis.<br /><br />La pacification<br />Sur la pacification, il n'y a pas vraiment à s'étendre si ce n'est que, là encore, il faut sans doute faire une mise au point. Nos médias ont trop tendance à travestir ce terme et à lui donner un sens péjoratif. On voudrait nous faire croire que la pacification n'est que l'asservissement des plus faibles par les plus forts : les horribles colons soutenus par les militaires pour faire suer le burnous.<br /><br />Cela est peut-être vrai pour quelques petits potentats orientaux. La monarchie, elle, a toujours eu une conception active de la paix.<br /><br />Paix et pacification, non pas pour asservir et maintenir les privilèges de quelques-uns, mais pour rendre libre et assurer la prospérité(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn33" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn33" name="_ftnref33">[33]</a>) et permettre au peuple de faire son salut. Les premiers Capétiens se sont ainsi fait aimer et reconnaître de tous, car, justement, ils furent les défenseurs et mainteneurs de cette paix dans un arrière-pays toujours accru. C'était là la grande alliance entre le peuple de France et ses Rois.<br />Toute proportion gardée, c'était à la même mission qu'il fallait se consacrer en Algérie, créant ainsi peu à peu cette alliance typiquement française entre les plus petits dans la société et le plus grand. Le Roi remplissant son devoir d'aide et de secours. Le peuple son devoir de conseil.<br /><br />Conversion des âmes<br />Rien ne peut se bâtir de durable si le Christianisme n'est pas restauré en Afrique du Nord. Pour cela, il faut privilégier l'apostolat catholique. Encourager les missions.<br /><br />C'est par là que sera créé le ciment nécessaire à l'oeuvre commencée par la pacification, l'enseignement et le développement.<br /><br />Rétablir l'unité entre le corps et l'âme par la religion devant laquelle tous les hommes sont égaux. Rétablir le divin, dans lequel, au-delà des petits conflits quotidiens, tous se retrouvent pour l'essentiel.<br /><br />Or, faire de l'Algérie une terre chrétienne, c'est simplement opérer un retour aux sources<a title="" style="mso-footnote-id: ftn34" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn34" name="_ftnref34">[34]</a>. L'Algérie, c'est la terre de la première chrétienté, la terre de Saint Augustin. C'est l'Islam, l'envahisseur qui s'y est installé par la conquête, pas le Christianisme.<br /><br />Ecoutons le Comte de Chambord : "Je n'ai qu'à rappeler, ici, un fait, c'est que là, où autrefois cent évêchés florissaient, on n'en compte, aujourd'hui, qu'un seul"(<a title="" style="mso-footnote-id: ftn35" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftn35" name="_ftnref35">[35]</a>).<br /><br />On comprend donc tout ce que programme avait de novateurs, car, alors, beaucoup plus qu'une colonie c'était une nouvelle province française que l'on créait.<br /><br />L'Algérie complétait et prolongeait la politique traditionnelle des Rois de France vis-à-vis du Bassin méditerranéen, mais en allant beaucoup plus loin.<br /><br />Si à l'Est, on pouvait se contenter de marquer clairement la place qu'entend tenir la France comme protectrice des Chrétiens d'Orient, il s'agissait en Algérie de reprendre une terre à l'Islam. C'est une tout autre politique, une politique d'envergure, celle que la République ne sera jamais en mesure de mener. Ne créant pas les moyens de l'intégration, elle devra, au bout de 130 ans, plier le drapeau.<br /><br /><br />CONCLUSION<br /><br /><br />Comment conclure ce panorama rapide.<br /><br />Deux idées.<br /><br />La première, pour récuser, une fois de plus, l'idée, souvent entendue et répétée, que le Comte de Chambord était un faible, un indécis ne sachant pas ce qu'il voulait.<br /><br />Au contraire, le Comte de Chambord était totalement cohérent dans sa pensée et dans son action. Il a vu, très clairement, les problèmes internationaux de son temps et en a mesuré les conséquences selon que telle ou telle voie serait suivie par les Gouvernements en place. C'est vrai sur l'équilibre européen, sur la méditerranée, sur la papauté.<br /><br />Seconde idée, on comprend mieux pourquoi toutes les forces "progressistes" se sont liées contre le Comte de Chambord et ont empêché sa restauration en 1873.<br /><br />Sa politique, tant nationale qu'internationale, avec le refus de transiger avec les principes révolutionnaires, allait trop contre les intérêts nouveaux qui se mettaient en place. Il prolongeait véritablement les idéaux de la royauté française, voulant renouer avec ses fondements. Ceux-ci étaient trop intolérables, pour beaucoup, pour tous ceux qui ont toujours privilégié l'anti-France et ont toujours fait le jeu du parti de l'étranger.</div><br /><div align="justify"></div><br /><div align="justify">La France ne s'est jamais remis de la non restauration de 1873. Y parviendra-telle un jour ? Pour les Français souhaitons-le !<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn1" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref1" name="_ftn1"></a>([1]) On peut citer: Henri de Pène, Henri de France, Paris 1884; Pierre de Luz, Henri V, Paris 1931; Pierre Bécat, Henri V et les féodaux, Paris 1974, Emmanuel Beau de Loménie, La restauration manquée,réédition, Paris, 1979; Luigi Bader, le Comte de Chambord et les siens en exil, album, Paris 1983; Alain Jossinet, Henri V, Bordeaux 1983; Christine de Buzon, Henri V,Comte de Chambord, Paris 1987.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn2" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref2" name="_ftn2"></a>([2]) On peut se reporter sur la vie en exil du Prince à l'ouvrage de Jean-Paul Bled, les lys en exil, Paris Fayard 1992 qui a des pages d'analyse très intéressantes pour notre sujet.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn3" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref3" name="_ftn3"></a>([3]) Lettre au marquis de Montaigu du 23 Février 1861.<br />([4]) Lettre au vicomte de Saint-Priest du 22 Janvier 1848<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn5" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref5" name="_ftn5"></a>([5]) Une anecdote montre bien le caractère très "anti Bourbon" de cette création. Le 27 Février 1872, le Comte de Chambord, désireux de rencontrer de ses fidèles venus de France, s'est rendu à Anvers. Il y a immédiatement une campagne d'opinion contre cette visite dont la presse du temps témoigne et le Prince devra quitter Anvers pour éviter les troubles.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn6" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref6" name="_ftn6"></a>([6]) Sur le Sonderbund, à défaut de travaux récents il faut se reporter à l'ouvrage de Jacques Crétineau-Joly "Histoire du Sonderbund", Paris, 2 volumes, 185O. L'auteur montre bien comment les gouvernements de Wien et de Paris (Guizot) sentent le danger de voir le "radicalisme" triompher dans la confédération helvétique, mais comment pris eux mêmes dans les contradictions de leur propre idéologie ils laissent faire se contentant de bonnes paroles...<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn7" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref7" name="_ftn7">[7]</a> Au sujet duquel il faut rappeler la campagne d’Espagne que le gouvernement de Louis XVIII avait réussi à imposer au Congrès de Vérone en 1823.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn8" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref8" name="_ftn8"></a>([8]) In "Histoire et dictionnaire du temps des lumières", Paris, 1995<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn9" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref9" name="_ftn9"></a>([9]) Ce manifeste est entièrement publié dans l'ouvrage (hostile) du baron de Bazancourt : la Campagne d'Italie de 1859, chronique de la guerre, Tome 1, page 86 à 89 en note.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn10" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref10" name="_ftn10"></a>([10]) C'est en 1862 que Bismarck devient premier ministre de Prusse donnant une nouvelle vigueur à la question de l'unité allemande. Depuis une douzaine d'années celle-ci avait commencé à s'effectuer au profit de la Prusse contre l'antique autorité de tutelle qu'était l'empire d'Autriche confronté aux questions des nationalités internes. La première étape avait été le renforcement de l'union douanière entre les différents états: le Zollverein, créé le 1° Janvier 1834. La tentative en 1847 de Frédéric-Guillaume de Prusse d'élaborer une constitution commune qui aurait véritablement scellé l'Empire n'a pas eu de suite. En Avril 1849 il avait pareillement refusé la couronne impériale allemande que les partisans de la "petite allemagne" (par opposition à la "Grande Allemagne", sous la conduite de l'Autriche) lui proposaient.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn11" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref11" name="_ftn11"></a>([11]) Lettre au Vicomte de Saint Priest du 9 décembre 1866.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn12" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref12" name="_ftn12"></a>([12]) Le Comte de Chambord écrit ainsi à propos de son neveu (lettre du 12 Décembre 1866) : "Mon neveu, le duc de Parme, élevé par ma soeur d'abord, et ensuite par moi, dans les mêmes principes, partage tous les désirs et tous mes sentiments.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn13" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref13" name="_ftn13"></a>([13]) Le bataillon des zouaves qui regroupe les anciens d'Italie et de Loigny (Légion des Volontaires de l'Ouest) est formé le 1er janvier 1873<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn14" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref14" name="_ftn14"></a>([14]) Allusion au memorandum que Don Carlos vient de faire parvenir "aux puissances chrétiennes".<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn15" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref15" name="_ftn15"></a>([15]) Cité dans "Le Temps" du 3 Septembre 1874.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn16" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref16" name="_ftn16"></a>([16]) In "La Maison de Bourbon" par Patrick Van Kerrebrouck, Villeneuve d'Ascq, 1987<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn17" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref17" name="_ftn17"></a>([17]) Lettre du 9 Décembre 1866 au vicomte de Saint Priest.<br />(note, compte tenu de ce qui est dit plus haut il faudrait dire, sur la question des états pontificaux)<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn18" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref18" name="_ftn18"></a>([18]) Compte tenu de ce qui est dit plus haut, il serait préférable de parler de "question des Etats pontificaux".<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn19" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref19" name="_ftn19"></a>([19]) Op. cit. page 167<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn20" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref20" name="_ftn20"></a>([20]) A une époque où les voyages sont encore de véritables expéditions, le Comte de Chambord (et sa suite) partant de Froshdorf parcourt d'abord toute l'Europe de l'Est pour rejoindre le Bosphore, puis la Turquie avant d'arriver à Jérusalement et, de là, se rendre en Egypte. Le voyage durera six mois.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn21" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref21" name="_ftn21"></a>([21]) Sur le point du rôle de la France dans cette partie du monde, l'ouvrage de base reste "France et Chrétiens d'Orient" par François-Charles ROUX, Ambassadeur de France, membre de l'Institut, Flammarion, Paris, 1934.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn22" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref22" name="_ftn22"></a>([22]) op. cit., page 110<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn23" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref23" name="_ftn23"></a>([23]) Op. cit., page 110<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn24" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref24" name="_ftn24"></a>(23) Edition Chaffanjon, p.107.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn25" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref25" name="_ftn25"></a>([25]) Cette remarque du Comte de Chambord nous amène à deux réflexions. La première concernant la personnalité du Prince : on voit par là combien il se tient informé de tout et la finesse de son analyse ; la seconde sur la manipulation de la presse et de l'opinion, sujet pour lequel on renvoit à La Science Historique n°4-5 et à la publication du Colloque sur l'opinion publique de l'Institut Saint Pie X, par les éditions Fideliter (Notre-Dame-du-Pointet, 1984).<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn26" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref26" name="_ftn26"></a>([26]) p.110.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn27" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref27" name="_ftn27"></a>([27]) p.111.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn28" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref28" name="_ftn28"></a>([28]) Sur la crise actuelle voir Georges Corm "Liban, les guerres de l'Europe et de l'Orient 1840-1992" Paris, Gallimard, 1992.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn29" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref29" name="_ftn29"></a>([29]) François-Charles ROUX, op. cit. p.187.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn30" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref30" name="_ftn30"></a>([30]) Lettre à Alfred Nettement du 31 mars 1856.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn31" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref31" name="_ftn31"></a>([31]) Sur ce point, voir du Prince Sixte de Bourbon-Parme : "La dernière conquête du Roi, Alger 1830", Paris, Calmann-Lévy, deux volumes, 1930.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn32" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref32" name="_ftn32"></a>([32]) Beaucoup serait à écrire encore à ce sujet, mais pensons déjà -piste de recherches ultérieures ?- à la différence des liens qui existent entre la France actuelle et les anciennes colonies royales (Canada, Louisiane) et les colonies républicaines (Indochine et Afrique).<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn33" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref33" name="_ftn33"></a>([33]) Sur ces points, on ne relira jamais assez la Lettre sur les ouvriers, du 20 avril 1865, synthèse d'une pensée continue sur la politique sociale de la monarchie.<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn34" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref34" name="_ftn34">[34]</a> Citons ce texte de Robert Laffitte (dernier doyen de la Faculté des sciences d’Alger en 1962) interviewé dans Lecture et tradition, N° 268, juin 1999 : « «C’est une surprise pour tous les Français qui parcourent l’Algérie de voir les églises antiques si nombreuses : neuf par exemple à Timgad ! Si les églises de grandes villes antiques , comme Cirta-Constantine, qui sont restées habitées, ont disparu, leurs emplacements recouverts par les constructions plus récentes, il reste dans les régions littorales, et, surtout, dans les hautes plaines du Constantinois, des églises innombrables ! André Berthier, qui fut archiviste départemental de Constantine, a dénombré les fondations de dix-sept églises sur une superficie de soixante-quinze kilomètres carrés à environ 8 km au sud de Constantine ! Ce sont des églises à trois nefs, presque toujours orientées à l’est, se terminant par une abside. On y trouvait souvent une crypte et des reliques. L’on a trouvé aussi des baptistères, des nécropoles chrétiennes avec, très souvent, des inscriptions à la gloire du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». Plus loin il cite une lettre « qui subsiste à Rome, à la chancellerie pontificale » que le Pape Grégoire VII aurait adressé en 1076 pour la consécration d’un évêque dans la ville de Bougie « ancienne Saldae de l’empire romain ». Et enfin il ajoute : « Plus tard il resta peut-être de très petits groupes isolés de tradition chrétienne, jusqu’au XVIéme siècle. C’est ce que prétendaient des traditions purement orales dans le massif montagneux de l’Aurès, car c’est ce que j’ai moi-même entendu dire en 1934 ».<br /><a title="" style="mso-footnote-id: ftn35" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=8415561060243424179#_ftnref35" name="_ftn35"></a>([35]) Voir, à ce sujet, l'intéressant ouvrage, aux très nombreux exemples, de l'Abbé V. Serralda et André Haurt : "Le Berbère, lumières de l'Occident", Nouvelles éditions latines, Paris, 1984.</div>Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-78123864797915697932010-02-26T11:37:00.006+01:002012-04-10T07:28:32.468+02:00Jean Ribault- 1562-2012<div align="center">Jean Ribault (biographie familiale)</div><br />
<div align="center">a l'occasion du 450ème anniversaire de son arrivée en Floride</div><br />
Jean Ribault (v. 1515-1562), Seigneur de Beauchamps du Mesnil et d’Ornonville, était le fils de Guillaume Ribault, Chevalier et d' Isabeau du Bust. Jean Ribault a épousé Marguerite Tresforet, sœur et fille d' hardis navigateurs, très redoutés des Anglais.<br />
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De cette union naquirent plusieurs filles et deux fils : René, l’aîné, qui garda les fiefs et assura la descendance : Jacques, marin comme lui, qui le suivit en mer dès l’âge de 13 ans, puis dans toutes ses expéditions, toujours à ses côtés jusqu’au moment où son père lui confia, très jeune, « La Perle » un vaisseau de 10 canons.<br />
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Jean Ribault est un corsaire, son port d’attache est Dieppe, il a une très grande réputation, c’est bien le meilleur homme de mer de ce temps, dit-on de lui. Il fait de nombreuses campagnes contre les Anglais et contre les Hollandais, car il a été sollicité pour entrer dans la marine royale où il s’impose rapidement pour toute « affaire difficile » tant il est habile à manœuvrer.<br />
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Il est vite remarqué par l’Amiral de Coligny (1519-1572), personnage influent.<br />
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Jean Ribault subit son influence au point de « l’imiter en toute chose » et même de se faire Huguenot, et de se dire de la religion réformée. Il parait d’ailleurs qu’encore de nos jours, aux Etats-Unis il est revendiqué comme héros de la religion réformée. Mais sa femme et son fils aîné ne l’ayant pas suivi sur cette voie, la famille française est demeurée catholique.<br />
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Jean Ribault livre aux Anglais d’innombrables batailles, un 29 septembre lors d’une tempête mémorable, qualifiée « d’inouïe », ses vaisseaux sont jetés sur la côte anglaise. Il est naufragé, fait prisonnier, et enfermé à la Tour de Londres. Il réussira à s’en évader deux fois. Repris à sa première tentative « parce qu’il avait un très mauvais cheval », il réussira la 2ème. Il reprend la mer aussitôt.<br />
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Suivent d’autres campagnes contre les Hollandais – on dit alors les Flamands – 1555, 1557, 1560.<br />
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L’Amiral de Coligny avait l’habitude de dire en parlant de Jean Ribault « Pour n’importe quelle affaire, sur terre comme sur mer, j’aime mieux Jean Ribault avec cinquante hommes qu’un autre avec cinq cents».<br />
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Coligny demande et obtient du Roi Charles IX, un commandement pour Jean Ribault pour une expédition vers la Floride, sur cet immense continent dont on rêve depuis que Jacques Cartier de Saint Malo, est arrivé beaucoup plus au nord, au Canada, et après bien des préparatifs, c’est la première expédition en 1562. Elle est parfaitement réussie.<br />
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<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;">Parti de Dieppe le 18 Février 1562 décidé à franchir l’Atlantique sans escale, par une « voie très courte » et inconnue des Espagnols, Ribault à l’aube du 30 Avril découvre les côtes de Floride. Laudonnière, son lieutenant, écrit <i>: « Ayant donc navigué deux mois, sans tenir la route accoutumée des vaisseaux Espagnols, il aborda près d’un Cap, peu escarpé, car la côte est plate, avec de hautes forêts, Ribault nomme ce cap « cap Français »</i>, et y plante une colonne fleurdelisé à la hauteur de l’actuelle rivière St John (Rivière de mai pour jean Ribault). A cette époque, <st1:personname productid="la Floride" w:st="on">la Floride</st1:personname> n’appartient à personne. Le contact avec les Indiens est excellent, Ribault, généreux, leur fait de nombreux cadeaux, les couteaux les comblent de joie. Jean Ribault reprend la mer et longe la côte vers le nord. Il décide d’y bâtir le premier établissement baptisé Charles Fort en l’honneur du roi Charles IX qui règne alors en France.</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"> Les Indiens aident les Français à bâtir, fournissant le bois qui abonde. Ce fort a une forme conçue par Jean Ribault, en fer de lance. Le lieu, actuellement en Caroline su Sud, sera fouillé par des archéologues au début des années 1920 et de nombreuses traces de la présence des Français seront alors retrouvées. </div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"> Au bout de deux mois, l’expédition reprit la mer, laissant une petite garnison de 25 hommes, sous la sauvegarde des Indiens, bien munie d’armes et de vivres, mais la région très riche, avec un gibier abondant, pouvait les nourrir. Jean Ribault comptait revenir au printemps 1563.</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"> Hélas, en revenant en France, ils trouvèrent le pays en pleine guerre de Religion<a href="file:///C:/Documents%20and%20Settings/PhM/Mes%20documents/Asso%20Desc%20et%20Souv%20JR/Docs%20pour%20Internet/Bio%20Pr%20Internet.doc#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></a>. Et ce n’est qu’en 1565 que Jean Ribault va pouvoir, toujours grâce à l’Amiral de Coligny, réunir une véritable escadre, et en prendre le commandement, avec le titre d’Amiral.</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"> Coligny lui a confié le soin de fonder une véritable colonie de familles huguenotes, où ils seront libres de pratiquer leur religion. Secondé par René de Laudonnière il emmène donc environ trois cents hommes marins et artisans accompagnés de quelques femmes, avec tout le chargement que cela suppose pour fonder une colonie. Cette escadre partit du Havre le 26 Mai 1565. Les malheureux étaient loin de penser à l’avenir qui les attendait.</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;">L’escadre était ainsi composée :</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><i>« <st1:personname productid="La Trinit←" w:st="on">La Trinité</st1:personname> » :<b> </b></i>vaisseau amiral<b><i> </i></b>de 32 canon, commandée par Jean Ribault.</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><i>« L’Emerillon 1<sup>er<b> »</b></sup><b> :</b></i> 29 canons, commandé par Nicolas d’Ornano.<b><o:p></o:p></b></div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><i>« <st1:personname productid="la Perle" w:st="on">La Perle</st1:personname> » :</i> vaisseau corsaire de 10 canons, commandé par Jacques Ribault.</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"> « <st1:personname productid="La L│vri│re" w:st="on"><i>La Lèvrière</i></st1:personname><i> » :</i> 12 canons, commandée par Vivien Maillard, un neveu de Jean Ribault.</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;">« <i>L’Emerillon II » :</i> 20 canons, commandé par Vincent Colas.</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;">« <i>L’Epaule de Mouton<a href="file:///C:/Documents%20and%20Settings/PhM/Mes%20documents/Asso%20Desc%20et%20Souv%20JR/Docs%20pour%20Internet/Bio%20Pr%20Internet.doc#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b><span style="font-size: 12pt;">[2]</span></b></span><!--[endif]--></span></a>» de Dieppe <o:p></o:p></i></div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"> et une Roberge, de <st1:personname productid="la Rochelle" w:st="on">la Rochelle</st1:personname>, chargée de six pièces de « canons de terre », d’armes, de poudre, de vivres, le tout en quantité.</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"> Malheureusement, les vents furent contraires pendant toute la traversée, et ce voyage fut beaucoup plus long que le premier. On pense qu’ils n’abordèrent <st1:personname productid="la Floride" w:st="on">la Floride</st1:personname> que le 15 ou 20 août suivant, si on en croit un rescapé, connu sous le nom de Christophe le Marin qui revint en France. Etant catholique, il avait été épargné par les Espagnols, avec une dizaine d’autres, sur la supplication de l’aumônier de leur chef.</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt;"> </span>Or pendant ce long voyage, l’Espagne apprit par ses espions, le départ de l’escadre composée de huguenots. Le roi d’Espagne n’éleva pas de plainte auprès du roi de France pour cet acte qui allait contre le Traité de Tordesillas qui partageait les conquêtes du Nouveau Monde entre les Espagnols et les Portugais, de crainte que l’on envoie avertir les Français et la petite colonie, mais il fit partir, une escadre plus forte que l’escadre française, douze vaisseaux de guerre. Ribault était à terre quand le danger le surprit sur les côtes. </div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"> Ribault était un homme de la mer, il ne voulait pas combattre sur terre, mais à la faveur de la nuit, gagner ses navires restés intacts et attaquer à revers la flotte espagnole, il comptait sur son habilité au combat naval. Mais le plus grand nombre refusa cette solution et se barricada dans Fort Caroline, le second établissement français fondé en 1564 par René de Laudonnière était investi et là, les Français embarrassés de gens qui n’étaient pas des combattants, de femmes, d’enfants furent vite submergés par les Espagnols. Les Indiens protégèrent la fuite de quelques Français, de femmes et d’enfants. Que sont-ils devenus ?</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"> Ce sont également les indiens qui sauvèrent Jacques Ribault, échappé sur ordre de son père. Ils le guidèrent de nuit jusqu’à la petite anse où était ancrée « <st1:personname productid="la Perle" w:st="on">la Perle</st1:personname> » et il rentra en France avec quelques rescapés. Jacques Ribault ne resta pas en France, il repartit et gagna le repaire de l’Ile de <st1:personname productid="la Tortue. De" w:st="on">la Tortue. De</st1:personname> là, il attaquait tous les vaisseaux espagnols vengeant cruellement son père. </div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"> Voyant la situation désespérée, les derniers Français autour de Jean Ribault envoyèrent des parlementaires aux Espagnols. Bien reçus, ceux-ci revinrent persuadés que le général espagnol Menendez de Avila serait généreux et clément. Jean Ribault se présenta le premier à Menendez qui sembla le considérer avec un certain respect, puis lorsque tous les siens furent autour de lui : « Y a-t-il des Luthériens parmi vous ?» cria Menendez. Tous, clama Jehan Ribault. Et il commença à haute voix, et en latin, la prière du bon larron <i>« Domine Memento mei »… Seigneur souviens toi de moi</i>…. Et s’écroula sous cinq coups de poignard. Ce fut le signal du massacre. Sur ce lieu, où plusieurs centaines d’hommes furent égorgés et qui garda le nom de <i>Laguna Matanza</i>, lagune du massacre, Menendez fit clouer sur un gibet un écriteau <i>« Je ne fais ceci comme à Français, mais à hérétiques »</i>. Chef d’œuvre de mauvaise foi.</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"> On dit aussi qu’il fit couper en quatre quartiers la tête de Jean Ribault qu’il fit clouer à des poteaux aux quatre extrémités du fort, et qu’une partie de sa peau ainsi que sa barbe furent envoyées en trophées en Espagne. Menendez écrit ensuite une lettre à son Roi où il n’est plus question d’un massacre d’hérétiques, mais où il considère comme une heureuse fortune que « Juan Ribao » soit mort, car avec un tel homme le Roi de France eût pu établir en Floride une puissante et belle colonie. Quelques années plus tard, en 1568, Dominique de Gourgues vengea Ribault et ses compagnons et mit une épitaphe que les soldats espagnols morts : <i>« Je ne fais ceci comme à Espagnols, mais comme à traîtres et assassins».<o:p></o:p></i></div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><i> </i>Ribault était vengé, mais <st1:personname productid="la Floride" w:st="on">la Floride</st1:personname> resta espagnole…<o:p></o:p></div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"> A Jacksonville, il y a plusieurs bâtiments officiels, comme Bibliothèque, ou collège, etc. qui portent le nom de Jean Ribault. Dans la baie de Port Royal, se trouvent l’emplacement de <st1:personname productid="la Caroline" w:st="on">la Caroline</st1:personname> (ou Fort Caroline), à l’embouchure de la rivière de May (actuellement St John. Ce lieu est actuellement un Parc national et une réplique de la colonne de 1562 y a été érigée en 1927. Des fouilles sont régulièrement entreprises tant en Caroline du Sud, qu’à Jacksonville ou encore à proximité de Cap Canaveral, là où se situe Matanzas.</div><div class="MsoNormal" style="tab-stops: 37.4pt; text-align: justify;"><i><span style="font-size: 11.0pt;"> (sur la base d’un document des Archives de la famille complété)<o:p></o:p></span></i></div><div><!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" /> <hr align="left" size="1" width="33%" /> <!--[endif]--> <div id="ftn1"> <div class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Documents%20and%20Settings/PhM/Mes%20documents/Asso%20Desc%20et%20Souv%20JR/Docs%20pour%20Internet/Bio%20Pr%20Internet.doc#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></a> Le massacre de Vassy qui a déclenché les Guerres de Religion date du 1<sup>er</sup> mars 1562</div></div><div id="ftn2"> <div class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Documents%20and%20Settings/PhM/Mes%20documents/Asso%20Desc%20et%20Souv%20JR/Docs%20pour%20Internet/Bio%20Pr%20Internet.doc#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></a> <span style="font-family: "Palatino Linotype";">Nom d’une voile triangulaire</span></div></div></div><br />
<br />
<strong>Une association du souvenir et des descendants de Jean Ribault a été constituée (novembre 2010). Des manifestations auront lieu en France et en Floride au cours de l'année 2012 dont un important colloque universitaire à Paris, le 12 mai 2012 à la Société de Géographie (informations sur </strong><span style="font-size: 12pt;"><a href="http://jean-ribault-association.blogspot.com/" target="_blank">http://jean-ribault-association.blogspot.com</a></span><span style="font-size: 10pt;"> )</span><strong><br />
<br />
</strong>Pour plus de précisions on se reportera à :<br />
<em>Les Français en Amérique pendant la deuxième moitié du XVIème siècle</em>, Tome 2, <em>Les Français en Floride</em>, par Suzanne Lussagnet, introduction de Charles-André Julien Presses Universitaires de France, 1958. Cet ouvrage, en plus d’une intéressante préface faisant en particulier le résumé des recherches américaines sur le sujet, présente les textes de Jean Ribault, René de Laudonnière et Nicolas Le Challeux qui tous les trois rendent compte de la mission de 1562.<br />
<br />
<em>Sur les traces des Huguenots de Floride</em>, par Gilles Fonteneau, préface de François Bellec, Le Croît vif, Paris, 2008Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-2185020021029616352009-11-22T18:22:00.004+01:002010-12-30T22:25:21.627+01:00<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzKxLKkx6DLQ6FFU3qoAl0Jqv1uLlprZANdrZ4y5l8bIly8iCKoQ46zNTYAzKUJQbI-z2S-WoTQAudVCKMRdUaYKIV_klsmDt6jNYUYFr_YibyPH9YJ6mNQQl2t7mnS04GMI3Jay-wb_s/s1600/V.+Bonnamy,+fleurs+(coll.+part)+048.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5406980356287750194" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 240px; CURSOR: hand; HEIGHT: 320px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzKxLKkx6DLQ6FFU3qoAl0Jqv1uLlprZANdrZ4y5l8bIly8iCKoQ46zNTYAzKUJQbI-z2S-WoTQAudVCKMRdUaYKIV_klsmDt6jNYUYFr_YibyPH9YJ6mNQQl2t7mnS04GMI3Jay-wb_s/s320/V.+Bonnamy,+fleurs+(coll.+part)+048.jpg" border="0" /></a><br /><br /><strong>Valentine Bonnamy (1887-1955)</strong><br /><br /><br />Artiste-peintre<br /><br /><br /><br />Née Valentine Dubois le 12 février 1887 à Paris 1er arrondissement (baptisée à Saint-Germain l’Auxerrois le 22 mars 1887). Fille d’Aimé Dubois, Inspecteur (de police) principal et de Victoria Duplouis. Mariée le 23 mars 1912 à René Bonnamy secrétaire général de la Compagnie des Chemins de fer portugais à Paris.<br />Décédée à Clichy (Hôpital Beaujon) le 4 mai 1955.<br /><br /><div align="right"></div><div align="right"><em></em></div><div align="right"><em></em></div><div align="right"><em>Vase de fleurs (coll. part)</em></div><br />Elle a peint toute sa vie inspirée par sa famille (nombreux portraits), les lieux qu'elle connaissait (maison de famille, villégiature...). On lui doit aussi des nature-mortes, des paysages et des scènes de genre. Le XVIIIème siècle inspira plusieurs de ses dessins. Elle travaillait l’huile et un peu l’aquarelle.<br /><br />Une de ses oeuvres a été légué par son fils à la municipalité d'Asnières où la famille avait longtemps résidé.<br /><br />Les autres sont en mains privées.<br /><br /><div align="right"></div>Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8415561060243424179.post-23739553369943867002009-09-25T08:06:00.005+02:002010-10-03T18:34:47.688+02:00Eglise Saint-Rigomer Sainte Ténestine<div><em>Depuis les journées du patrimoine 2009 nous avons été amenés à présenter l'église au public. Voici le texte de la fiche distribuée à cette occasion.</em><br /><em></em><br /><br /></div><br /><div align="center"><strong>Eglise de Vauhallan</strong></div><div align="center"><strong>Eglise paroissiale Saint-Rigomer et Sainte Ténestine</strong></div><br /><div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9NN8eqwpG7iZ9tAkZWLYe55WIHUnvnjFGirJsQwnU-_7KUFkY8RcMk1E3h-L_XYu21Rp90alF3fFps4so5t23dIq7I6GXG1jPrBW-BHAKJQuRcEy2KgOkmgsyOrH6WZejoG3OIC9DVB0/s1600/Eglise+Vauhallan+l%27autel+ao%C3%BBt1954.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5407648540802646210" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 320px; CURSOR: hand; HEIGHT: 308px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9NN8eqwpG7iZ9tAkZWLYe55WIHUnvnjFGirJsQwnU-_7KUFkY8RcMk1E3h-L_XYu21Rp90alF3fFps4so5t23dIq7I6GXG1jPrBW-BHAKJQuRcEy2KgOkmgsyOrH6WZejoG3OIC9DVB0/s320/Eglise+Vauhallan+l%27autel+ao%C3%BBt1954.jpg" border="0" /></a><br /></div><br /><div align="center">fête le 24 août</div><em></em><br /><div><br />L’église de Vauhallan se dresse au cœur du bourg ancien, sur une butte qui domine la place du village. Auparavant elle était entourée de son cimetière encore attesté par une photo des années 1850.<br />Une croix de 1602, classée (21 décembre 1984) jouxte l’église. Restaurée il y a quelques années, elle a été saccagée en 1998 et de nouveau restau rée et son enclos fermé par une grille.<br />La municipalité a commencer à mettre en oeuvre une campagne de travaux de restauration de l'ensemble de l'église. </div><div><em><span style="font-size:85%;"> Intérieur de l'église en 1954 (coll. part)</span></em><br /><br />HISTORIQUE<br /><br />De la première église, fondée vers 530 par Childebert 1er, fils de Clovis et de Sainte Clotilde, il ne reste plus que la crypte, en forme de croix, de proportions très humbles et très restaurée en 1860. L’histoire raconte que le roi Childebert fit construire l’église en souvenir d’un miracle accompli par Saint Rigomer et Sainte Ténestine. Les fouilles ont permis de mettre à jour des sarcophages mérovingiens.<br /><br />La chapelle romane bâtie sur la crypte à la fin du 11ème siècle, fut considérablement agrandie à la fin du 13ème siècle, époque à laquelle on construisit la nef principale.<br /><br />Au XIVème siècle sous le règne de Charles VI et grâce au roi devenu seigneur de Vauhallan en 1372, l’église fut restaurée. Une des clefs de voûte (troisième travée) porte les armes royales (fleurs de lys).<br /><br />En 1479, par décision du 10 décembre, l’évêque de Paris, suite aux conséquences de la guerre de Cent Ans qui a ruiné le village, décide de rattacher l’église de Vauhallan à celle de Saclay (cette situation durera jusqu’à la Révolution).<br /><br />Au milieu du 17ème siècle, François Passart, seigneur par achat du fief en 1654, fit restaurer et agrandir l’église (ses armoiries figurent à la clef de voûte de la seconde travée et celles de sa femme, Andrée Lucas, à celle de la première). C’est à la même époque que furent construits le bas-côté gauche et le portail carré.<br /><br />1712, la famille de Villemur offre les cloches. Une des trois a survécu à la Révolution.<br /><br />Durant la Révolution, l’église souffrit énormément. En 1793, ses tombeaux furent profanés, le sanctuaire dévasté, ses boiseries brisées et le mobilier vendu aux enchères publiques. Ainsi dépouillée, l’église fut convertie en temple de la déesse Raison, à l’instar de l’église de Saclay.<br /><br />L’église ne fut rouverte au culte qu’en 1823 mais les mauvais traitements et l’abandon qu’elle avait subis entraînèrent sa détérioration.<br /><br />En 1853, l’évêque de Versailles dut interdire l’accès de l’église, le délabrement des lieux mettant en danger la vie des personnes qui s’y rassemblaient.<br /><br />En 1859, la nouvelle administration de Vauhallan entreprit la restauration sérieuse et totale de l’édifice ; De cette époque datent les vitraux à personnages des donateurs et le vitrail du miracle de Saint Rigomer et Sainte Ténestine et de la fondation de l’église de Vauhallan dans la chapelle de Saint Vincent.<br /><br /><br />Description intérieure :<br />L’église est en forme de croix latine.<br />Elle a conservé un autel baroque, sa chaire, deux statues du 15ème siècle de la Vierge et de Saint Jean qui devaient accompagner un crucifix qui a disparu.<br />Deux plaques funéraires se trouvent dans l’allée centrale. Sur une on lit encore le nom d’un des anciens seigneurs de Vauhallan, Jean de Moulineaux.<br />Les quelques toiles qui ornent les murs et qui ont été restaurées (grâce aux bons soins d’une religieuse de l’abbaye de Limon, dévouée à l’église de Vauhallan durant quarante ans, Sœur Henriette) sont mentionnées dans un inventaire de 1721. Elles représentent les mystères joyeux : l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, l’Adoration des Bergers, puis le martyre de Saint Barthélemy signé Brague sans oublier un Christ et sa Mère du début du 18ème siècle.<br />Les vitraux du XIXème siècle ont été financés pour la plupart par de pieux donateurs. Certains vitraux demanderaient actuellement à être restaurés.<br /><br />STATUT<br />Propriétaire : commune<br />Affectataire : culte catholique<br />Ouverture : sur demande auprès du Syndicat d’Initiative ou de la Mairie<br />Fréquence du culte : messe dominicale, deux samedis par mois à 18h00<br /><br />PROTECTION<br />Type de Protection : ISMH<br />Date de l’arrêté : 19 octobre 1927<br /><br /><br />BIBLIOGRAPHIE :<br />Abbé A. Geoffroy, <em>Pèlerinage historique et religieux à l'église et à la crypte de Vauhallan</em>, publié en 1860 à Versailles et republié en 1994 par les soins de l'association Essonne Millénaire.<br /><br />Abbé Lebeuf, <em>Histoire du diocèse de Paris</em>, Paris,</div><div>1757, (Tome huit) <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkJfKNyL1xsMKsYtHCgeB4UdeSkS8p_oNezlUqc2u9WAG0YsJaAoiRCk2gJPJEkjlk4biWQAS4sSjmp4m1Lkz9zk8uufXNSfe8bwQsMqJHf5H6aNtDLk11X6ylpIYMTloTvm1NZ9ZLY30/s1600/Champin+1.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5407649512229124770" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 320px; CURSOR: hand; HEIGHT: 204px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkJfKNyL1xsMKsYtHCgeB4UdeSkS8p_oNezlUqc2u9WAG0YsJaAoiRCk2gJPJEkjlk4biWQAS4sSjmp4m1Lkz9zk8uufXNSfe8bwQsMqJHf5H6aNtDLk11X6ylpIYMTloTvm1NZ9ZLY30/s320/Champin+1.jpg" border="0" /></a></div><div><br /><br />ICONOGRAPHIE :<br />Jean-Jacques Champin (1796-1860), une gravure (<em><span style="font-size:85%;">voir illustration ci-contre)</span></em><br />Léon Printemps (1871-1945), plusieurs tableaux<br /><br /><br /><em><span style="font-size:85%;">Association Essonne Millénaire<br />Association loi de 1901<br />3, Grande Rue, 91430 Vauhallan</span></em> <span style="font-size:78%;">texte màj juin 2010</span></div>Philippe M.http://www.blogger.com/profile/02363066643016143461noreply@blogger.com0